Thèmes / Élection

Je sors de la conférence de presse organisée par des organismes communautaires, syndicaux, étudiants, membres de la Coalition contre la tarification et la privatisation dans les services publics. C’est cette coalition qui a organisé la manif de vendredi dernier, le 4 mai.

J’ai  rarement assisté à une conférence de presse aussi troublante, dérangeante. La petite salle du centre St-Pierre est bondée. Un public militant, bien sûr,  mais aussi des parents inquiets pour leurs jeunes. Il y a de la tension dans l’air.

Des infirmières, une syndicaliste, une organisatrice communautaire, la co- porte-parole de la CLASSE témoignent. Frappant : toutes des femmes. Il n’est pas fréquent de voir tant de femmes prendre la parole sur des incidents violents. Elles sont émues et graves. Ne s’emportent pas en entendant des questions  comme : « À la place des policiers, qu’auriez-vous fait devant des manifestants qui lançaient des projectiles? »

Je pense : «  Justement, elles ne sont pas policières! Infirmières, professeures, intervenantes communautaires, étudiantes,…pas formées à la pacification des foules! C’est le rôle de la police! » Et je ne puis m’empêcher de revoir des images qui m’ont frappée vendredi soir dernier à la télé : une clôture ridicule et une rangée de policiers loin derrière, espacés, l’air d’attendre que quelqu’un lance quelque chose. Puis, une clôture renversée, quelques projectiles lancés et l’anti-émeute qui arrive au grand galop. Gaze tout le monde sans discernement. Toute une organisation!!!

Retour à la conférence de presse

Des infirmières expliquent qu’elles ont soigné des blessés graves sans le moindre secours policier. En fait, il semble que ceux-ci ont plutôt retardé des ambulances. La vice-présidente de la FNEEQ explique que son organisation a été littéralement paralysée par l’intense fumée des gaz irritants. Impossible de quitter, les gens ne voyaient plus rien, aveuglés par les gaz, désorientés, malades et désemparés. Un gâchis total.

Une vidéo montre un jeune homme tenant une bannière. Il est visé par un policier. L’instant d’après, le jeune homme gît à terre, ensanglanté. Qui a tiré? Qu’a-t-il reçu à la tête? C’est le moment le plus éprouvant de la conférence de presse. Car ce n’est pas un film. On n’est pas à Séries Plus. C’est un vrai jeune de chez-nous qui est gravement atteint.

De quoi se poser toutes les questions du monde. Qui a préparé ce cafouillis? Qui a décidé de l’utilisation des balles de plastique, une arme potentiellement dangereuse? Pourquoi cette riposte visiblement disproportionnée à des incidents sérieux mais  mineurs, du moins au début?  Pourquoi la police semble-t-elle incapable de distinguer entre des éléments perturbateurs et l’immense majorité des personnes qui manifestent pacifiquement? Qui a intérêt à brimer ainsi le droit de manifester démocratiquement?

Une enquête publique et indépendante de la police s’impose. Ne demandons pas cela à un autre corps policier, personne ne croira en son impartialité. La situation est sérieuse, on parle ici de 400 blessés. Y compris quelques policiers.

Amir Khadir, député de Québec solidaire,  a présenté aujourd’hui  une motion en ce sens à l’Assemblée nationale. Elle a été refusée par le parti libéral. Sommes-nous vraiment surpris?

Cette enquête devra pourtant avoir lieu, avec ou sans le Parti libéral. On ne joue pas avec la démocratie, avec la santé et la sécurité des gens qui manifestent. Vivement le rendez-vous électoral!

Françoise David

 

Lundi soir prochain, le 14 mai, aura lieu un événement rare dans le monde politique : un 5 à 7 poétique, dans un bar célèbre de la Petite-Patrie, le Petit Medley. De quoi s’agit-il?

J’ai décidé, avec l’appui de mon association locale, d’organiser une petite soirée à l’enseigne de la poésie. Une soirée de financement pour ma campagne électorale. Mais surtout un beau moment d’écoute et de partage autour de poètes et d’écrivains qui mettent des mots sur nos états d’âme. Qui sont-ils?

D’abord, Brigitte Haentjens, formidable metteure en scène et auteure. Son dernier livre « Une femme comblée » est une petite merveille. Écrit en vers, le livre raconte un amour foudroyant et voué à l’échec. Une femme d’âge mûr aime un jeune homme et ne sait comment échapper à ce sentiment qui l’envahit tout entière. Brigitte Haetjens nous lira quelques passages de ce beau livre. Thomas Hellman est un auteur-compositeur interprète à la voix d’or. Je l’ai rencontré au combat des livres où il défendait courageusement le livre « L’homme invisible » de l’auteur franco-ontarien Patrice Desbiens. Un beau livre sur l’identité. L’audace de Thomas m’avait impressionnée. Je l’ai ensuite entendu lire des textes et chanter à la 5e salle de la Place des Arts. Un rêve! Thomas Hellman est un homme de culture, de mots magiques, tout en sensibilité. Il vous plaira!

Paul Bélanger, poète, auteur d’une dizaine de recueils, est aussi professeur en littérature à l’UQAM. Il est le directeur apprécié et persévérant de la maison d’édition le Noroît qui publie de la poésie québécoise. Il viendra lui aussi partager ses mots et ses images fabuleuses avec nous. Amir Khadir est député mais aussi amoureux de poésie. On l’a vu dans des discours électoraux réciter du Godin ou du Miron! Lundi prochain, il nous lira un poème perse, issu de la magnifique tradition littéraire iranienne.

Et puis, nous demanderons aux personnes présentes de nous lire un poème de leur choix. Bref, une heure trente de pur bonheur pour rechercher les batteries, comme on dit!

Ça se passe au Petit Medley, rue St-Hubert, coin Bellechasse, le 14 mai, à 17 heures. Il faut s’inscrire sur le site de Québec solidaire. Coût des billets : 50$ (30$ pour personnes à revenu modeste). On paie à la porte.

Venez vous faire du bien!

Françoise David

Au terme de quatre soirées-rencontres avec des centaines de gens de mon comté, je retiens leur  vibrant intérêt pour ce qu’on appelle souvent « la politique autrement » et pour des idées novatrices. Celles de Québec solidaire.

Ils et elles sont venus des quatre coins de la Petite-Patrie et de Rosemont. Le même scénario s’est répété à chaque fois : à 18.45 hrs, nous étions une demi-douzaine à nous demander si les gens seraient au rendez-vous. À 18.55 hrs, une petite foule  compacte cherchait, qui  une chaise, qui un tabouret ou plus prosaïquement, un café ou une bière. À 19.10 hrs, nous étions entre 40 et 70, souvent tassés comme des sardines  et la conversation commençait.

Certaines questions sont revenues à chaque rencontre : comment développer une économie prospère et en même temps écologique? Comment nous assurer que l’État québécois ait les moyens de redistribuer la richesse? Quelle est la position de Québec solidaire sur le plan Nord, la langue, l’éducation, la privatisation du système de santé, le mode de scrutin.

Ce qui m’a beaucoup frappée : les participants-es étaient souvent dans la trentaine.  Avides de nouvelles idées, d’espoir, de politiques porteuses de sens. Solidaires.

On a parlé  de souveraineté. Après tout, nous sommes dans Gouin, une circonscription qui a largement voté oui en 1995. La proposition de Québec solidaire de mettre en place une assemblée constituante élue au suffrage universel pour organiser les débats sur l’avenir du Québec,  produire un projet de constitution et soumettre le tout à un référendum, a séduit. Pourquoi? Parce que c’est mobilisant, rafraîchissant, dynamique. Parce que QS a confiance dans la capacité des citoyennes et citoyens de discuter d’un projet de société et de l’avenir du Québec. Confiance qu’une fois engagés dans une démarche collective, les Québécoises et les Québécois auront vraiment le goût du pays.

Évidemment, la question de la division du vote souverainiste a été soulevée. Normal. Nous en avons discuté franchement. Faut-il le rappeler : dans Gouin, une victoire souverainiste est assurée car ni la CAQ ni les Libéraux n’ont la moindre chance de l’emporter. Il s’agit donc pour les électrices et électeurs de ce comté de décider pour lequel des candidats souverainistes, en l’occurrence monsieur Girard et moi-même, ils voudront voter.

Le choix existe et nous en avons débattu. Pour des participants-es aux soirées, le PQ a « fait son temps », comme on dit. Certains-es n’en peuvent plus des positions changeantes de ce parti suivant les conjonctures : plus à droite quand l’ADQ est en avance, plus à gauche quand QS commence à être une menace pour le PQ dans certains comtés.

On regarde donc du côté de Québec solidaire. Un parti aux convictions solides. Les personnes que j’ai eu le bonheur de rencontrer étaient  curieuses et  intéressées par ce nouveau parti qu’elles apprivoisaient lentement…mais sûrement.

Elles et ils sont de plus en plus nombreux à appuyer un parti à la fois souverainiste, écologiste, féministe et de gauche. Loin de les inquiéter, notre parti-pris pour les travailleurs-euses, les personnes  âgées, pauvres ou immigrantes, pour toute la classe moyenne,  sourit à nombre de personnes. Car de plus en plus de gens se sentent partie prenante du fameux 99% et sont scandalisés par l’arrogance des bien-nantis.

On m’a demandé, au cours d’une soirée, si j’avais l’intention de poursuivre ces rendez-vous citoyens  une fois élue. Ma réponse fut sans équivoque : oui! C’est entre autres cela, faire de la politique autrement : rendre des comptes à la population et la consulter sur les dossiers que l’on doit défendre à l’Assemblée nationale.

Je me sens nourrie par les questions et prises de position de toutes ces personnes de mon quartier qui sont venues discuter avec moi. Plusieurs ont donné leur nom pour être bénévoles lors de la campagne électorale.  Il y aura d’autres rendez-vous, c’est certain!

Merci à toutes celles et à tous ceux qui ont participé aux soirées-rencontres de février.  Merci au comité de coordination de QS-Gouin qui les a organisées.

Françoise David

Tout juste avant de me rendre distribuer des feuillets devant la SAQ Beaubien, je me réjouis de la semaine écoulée au Québec. Pour trois raisons :

-Ma soirée-rencontre au Détour bistro dans l’est de mon comté a rassemblé 60 personnes enthousiastes. Deux heures de pur bonheur à discuter, répondre à des questions pertinentes et réfléchies, vendre des livres (De colère et d’espoir) et recruter des bénévoles pour la prochaine campagne électorale. Prochaine soirée : lundi le 20 février au caffe Mille Gusti.

-Notre député, Amir Khadir est intervenu sur le thème des retraites à l’Assemblée nationale. Il a proposé une motion exigeant du gouvernement fédéral un changement à la loi sur les faillites pour que les caisses de retraite des travailleurs-euses soient considérées comme premières créancières. Cette motion a été votée à l’unanimité. Le lendemain, Amir a présenté la position de QS sur une retraite digne : un régime essentiellement public et mieux financé pour tout le monde. Je suis fière que nous nous portions ainsi à la défense de ceux et celles qui vieillissent souvent dans la pauvreté.

-Hier, le 17 février, des centaines de personnes, provenant de mouvements sociaux diversifiés ( groupes communautaires et féministes, associations étudiantes, syndicats) ont réussi à bloquer l’entrée de la Tout de la Bourse, haut-lieu symbolique du 1%. Les mouvements sociaux réclament de mettre fin aux tarifications abusives en santé, en éducation et pour l’électricité. Ils ont raison! Et à ceux et celles qui s’inquiètent d’une certaine radicalisation de l’action sociale, je répondrai ceci : lorsqu’un gouvernement se montre sourd et aveugle aux demandes des gens, il n’est pas étonnant que des mouvements cherchent d’autres façons de se faire entendre. Québec solidaire croit à une action sociale et politique revendicatrice et pacifique.

J’ai insisté dans « De colère et d’espoir » pour dire que nous avions plusieurs raisons d’espérer. L’action politique de gauche menée sans compromis par QS en est une. L’intérêt de plus en plus grand pour les propositions de QS en est une autre. Et la mobilisation de nombreux mouvements sociaux nous annonce un printemps chaud!

Françoise David

Au moment où les rumeurs d’élections se font insistantes - même si Jean Charest est le seul maître du calendrier électoral-  j’ai décidé de mettre les bouchées doubles dans Gouin, la circonscription où je me représente. J’ai  envie  de prendre le temps de vous rencontrer, citoyennes et citoyens et de débattre avec vous. Je sais que le livre « De colère et d’espoir » a suscité la curiosité de plusieurs lecteurs et lectrices qui ont envie de mieux me connaître et de parler avec moi.

Eh bien, je vous en donne la possibilité. Je vous invite, gens  de mon quartier, à participer à quatre lundis rencontres dans des cafés et restos différents.

Le 6 février à 19 heures au café Lézard, 1335 Beaubien est.

13 février à 19 heures au Bistro Détour, 2480 Beaubien est.

Le 20 février à 19 heures au Caffe Mille Gusti, 1038 St-Zotique est.

Le 27 février à 19 heures au Broue Pub Brouhaha, au 5860 De Lorimier.

De quoi parlerons-nous? De ce qui vous préoccupe: santé, éducation, ressources naturelles et écologie, mode de scrutin, fiscalité, conditions de travail et vie familiale, inégalités, souveraineté.

Je vous attends!

Françoise David

 

Pour plus d’informations, je vous invite à consulter la page suivante:

http://quebecsolidaire.net/evenement/2012-01/rencontrez_francoise_david_chaque_lundi_soir_en_fevrier

Le Parti québécois entame une discussion en Conseil national  sur la démocratie et le renouvellement des institutions démocratiques. Fort bien!

Depuis déjà plusieurs années, Québec solidaire défend des mesures comme des élections à date fixe, une plus grande imputabilité des députés-es et surtout un mode de scrutin véritablement proportionnel. La démocratie nous tient à coeur.

Intéressant aussi: de plus en plus de gens questionnent la démocratie représentative que nous connaissons. Des jeunes surtout, désabusés devant un système élitiste et refermé sur lui-même sans que la population ait vraiment son mot à dire dans les affaires de la cité. Un coup de barre s’impose. Pour moi, le tout premier est celui de l’instauration d’un mode de scrutin qui permet vraiment à différents points de vue de s’exprimer. Nous proposons un scrutin proportionnel mixte. Des députés-es élus par comté mais aussi par un scrutin de liste.

On vote pour un-e député-e dans sa circonscription. Tout de suite après, on vote pour la liste présentée par un parti. Deux votes en 5 minutes. Un citoyen peut décider de garder son député de comté mais de donner une chance à un nouveau parti dans un deuxième vote. Cela existe dans plusieurs pays.

Ça donne quoi? Souvent des gouvernements de coalition où la négociation est indispensable. Des partis doivent coopérer plutôt que se faire continuellement la guerre.

Ici cela n’existe pas. Dans chaque comté, il y a un-e gagnant-e et plusieurs perdants-es. Un parti pourrait bien amasser des centaines de milliers de votes répartis à la grandeur du Québec, il pourrait n’avoir aucun député. Cela voudrait dire que les idées de ce parti ne seraient pas représentées à l’Assemblée nationale.

Il faut changer cette situation insoutenable qui est le contraire de la démocratie.

J’espère que les démocrates qui se penchent sur cette question du mode de scrutin, au Conseil national du PQ ou ailleurs, se prononceront franchement pour changer en profondeur un système que René Lévesque qualifiait d’infect. Les changements cosmétiques ne seront pas suffisants pour redonner confiance en la démocratie. Un coup de barre s’impose! Un scrutin à deux tours est loin de répondre à la question fondamentale du pluralisme démocratique. Voyez la France: lors de l’élection présidentielle, les gens votent pour le parti de leur choix. Mais au deuxième tour, ils sont forcés de choisir entre deux partis.

Si le Parti québécois adopte le mode de scrutin à deux tours en fin de semaine, cela voudra dire qu’il renonce à l’instauration d’un mode de scrutin proportionnel mixte souhaité par un bon nombre de Québécoises et Québécois. Ce sera un recul pour les militantes et militants qui oeuvrent depuis au moins dix ans pour un changement en profondeur du mode de scrutin que nous connaissons.
Françoise David
En post-scriptum amical: à monsieur Denis Trottier, député péquiste, qui a l’impression que Québec solidaire ne parle pas suffisamment de la souveraineté (?) je suggère fortement la lecture du livre « De colère et d’espoir ». Au moins le chapitre 2: » le pays rêvé ».

Depuis mon investiture en novembre dernier, il arrive régulièrement que l’on me demande :  pourquoi  Gouin? N’y a-t-il pas là un député péquiste compétent et souverainiste en la personne de Nicolas Girard? Pourquoi ne pas aller plutôt dans Rosemont?

Mes interlocuteurs viennent de milieux divers et sont d’allégeances multiples. On retrouve, bien sûr, des péquistes fâchés que j’ose (!) me présenter contre un  député crédible de leur parti. Mais aussi des souverainistes inquiets de voir la droite fédéraliste l’emporter aux prochaines élections. Ne divisons-nous pas les votes souverainistes et de gauche, à Québec solidaire?

Démêlons un peu les choses.

D’abord, pendant que des membres du Parti québécois me suggèrent de me présenter dans Rosemont, la direction de ce parti est à la recherche d’une candidature vedette, comme celle de Jean-François Lisée. Pourquoi irais-je donc dans Rosemont, à l’est de mon lieu de résidence et où je ne me suis jamais impliquée?

Je vis dans Gouin (Rosemont-la Petite-Patrie) depuis 32 ans. J’y ai élevé mon fils,milité au comité d’école, fréquenté avec lui les arénas, participé à des regroupements communautaires, contribué à la mise sur pied d’une ruelle verte, organisé de multiples rencontres dans des cafés, participé à de nombreux événements culturels, soutenu des luttes locales. Je me sens donc pleinement justifiée d’être à nouveau candidate dans mon quartier.

De plus, et c’est probablement peu connu de certains interlocuteurs-trices, je suis arrivée deuxième lors des deux dernières élections générales pendant que monsieur Girard perdait des votes en chiffres absolus. En 2008, j’ai obtenu 32% des votes. Il me manquait moins de 2000 votes pour l’emporter. Et j’irais ailleurs?

Depuis 2008, j’ai redoublé d’efforts, avec l’appui indéfectible des membres Solidaires de Gouin, pour être présente dans mon comté.  Je crois fermement que ma persévérance va porter fruit cette fois-ci. Beaucoup de citoyennes et citoyens de Gouin me manifestent leur appui de mille façons. Je sens que les gens veulent un changement véritable. Ils sont à la recherche d’une alternative à la politique traditionnelle marquée par trop de compromis et trop de proximité avec les milieux d’affaires.

Une campagne d’idées

Je ferai campagne pour mes idées et celles de Québec solidaire. Je ne me bats pas contre Nicolas Girard, la personne, mais je veux gagner car j’ai des idées à défendre. Lesquelles?

-la lutte aux inégalités sociales par un revenu minimum garanti et la mise à contribution des plus riches pour garnir les coffres de l’État; un Québec vert, qui prépare un avenir sans gaz ni pétrole mais surtout qui possède collectivement ses ressources énergétiques : hydro-électricité, éolien, solaire, géothermie; des services publics gratuits et accessibles à tous et toutes entre autres dans la santé et l’éducation; un régime de retraite public; une assurance-médicaments publique et universelle; du  temps pour les familles, entre autres, par l’allongement du temps de vacances; une démarche claire, démocratique et rassembleuse vers la souveraineté du Québec, donc une assemblée constituante élue par la population pour bâtir un projet de constitution pour le Québec et consulter le peuple sur son avenir; un véritable mode de scrutin proportionnel mixte qui permet à toutes les options politiques de s’exprimer à l’Assemblée nationale.

Seul Québec solidaire défend fermement ces idées.  Elles seront au cœur de ma campagne. Une campagne propre et respectueuse comme en 2007 et 2008. La population de Gouin tranchera. C’est ça, la démocratie!

Le Québec a besoin de députés-es Solidaires

En 2008, Amir Khadir s’est présenté dans Mercier contre le député péquiste bien connu Daniel Turp. Amir l’a emporté. Qui s’en plaint aujourd’hui mis à part quelques péquistes encore fâchés? Amir Khadir a démontré tout ce que peut faire un député Solidaire pour le Québec. Il a dénoncé des pratiques crapuleuses, des comportements douteux, des politiques contraires à l’intérêt commun. Il a proposé des projets de loi privés. On le sait moins, mais il a réussi à influencer des décisions gouvernementales : hausse des redevances des minières, imposition de redevances sur l’eau, contestation juridique de l’abolition du registre des armes à feu, acceptation d’un BAPE aux Îles de la Madeleine sur le projet de forage pour exploiter du gaz naturel, etc.

Si un seul député de Québec solidaire peut réussir cela, imaginez ce qu’une équipe Solidaire pourrait faire! Voilà pourquoi je me présente. Voilà pourquoi je dis aux gens de Gouin que l’Assemblée nationale bénéficiera de ma présence.

Militante bien connue pour mes positions sociales, je suis aussi une souverainiste convaincue.  Les souverainistes de mon comté peuvent compter sur moi pour apporter une proposition rafraichissante et nouvelle quant à la manière de construire le pays. Je veux que l’on se donne un pays de projets, fondé sur des valeurs sociales, écologistes, féministes. Je veux que l’on en parle dès maintenant sans s’enfarger longuement dans la gouvernance souverainiste. Nous avons besoin, à l’Assemblée nationale, de souverainistes comme moi qui pourront défricher les chemins de la souveraineté.

Françoise David

En post-scriptum : un mot sur des paroles déplacées

Cette semaine, je lisais ceci dans la Presse : « Le peuple ne la veut pas la madame, il faut qu’elle parte! » Des paroles de Marc Laviolette, militant du SPQ-libre au Parti québécois. J’ai tiqué. S’il s’était agi d’un homme, aurait-il dit : « le monsieur »? Je n’en crois rien.

J’ai des désaccords avec Pauline Marois. Cela ne m’empêche pas de la traiter avec respect. Est-ce trop demander à un militant péquiste qui se dit de gauche?

 Après quatre mois d’écriture et de voyages, me voici de retour. En très grande forme. Prête à être de tous les débats, de toutes les luttes et actions pour construire le Québec que nous voulons. Prête à publier mon livre.  Prête à affronter l’échéance électorale. Avec passion.

En ce beau mois d’août 2011, ce ne sont pas les débats qui manquent. Celui qui attire le plus l’attention en ce moment, c’est sans contredit le débat stratégique pour construire le pays. Depuis longtemps nous n’avions ressenti une telle effervescence. Certains diront : une telle cacophonie. Je reçois des courriels qui me parlent de coalitions. Toutes sortes de coalitions. Les souverainistes se cherchent une maison accueillante pour tous ceux et celles qui rêvent du pays.

Le Nouveau mouvement pour le Québec

Bien sûr, j’ai lu le manifeste du Nouveau mouvement pour le Québec. Avec curiosité et intérêt. J’y ai trouvé des idées fortes, la toute première étant que l’on bâtit un pays non pas contre un autre pays pour soi-même. J’aime ça! Deuxième idée forte : donner le crayon aux Québécoises et aux Québécois. Instituer des constituantes partout au Québec. Vous savez quoi? Cette idée a été adoptée par Québec solidaire lors de son congrès de novembre 2009. Je suis heureuse de voir le Nouveau mouvement pour le Québec s’en emparer avec énergie.

Un mode de scrutin proportionnel? D’accord aussi. Élections à date fixe : idem.

Comment donc, ne pas se sentir cousins de ce mouvement citoyen?

J’ai toutefois des questions. Le manifeste présente véritablement une vision démocratique pour le Québec. Pourtant la question de la décentralisation des pouvoirs vers les régions n’est pas abordée. Puis, outre l’importance de parler par nous-mêmes à l’échelle du monde, on ne sent pas encore « le pays de projets » dont rêvent tant de souverainistes. Le pays du Québec ne devrait-il pas être celui de la solidarité sociale, celui de la justice et de l’égalité? Celui d’un développement réellement viable? Ces choses-là ne devraient-elles pas être affirmées d’emblée?

Enfin, une certaine perplexité devant cette phrase : « Plus personne n’offre de véritablement progresser, soit en bonifiant l’offre nationale, soit en refondant notre lutte et notre action commune ». Plus personne? C’est comme si les auteurs du manifeste avaient oublié l’existence de Québec solidaire. Voilà un parti souverainiste qui n’hésite pas à parler du pays. À lancer le printemps dernier,  une campagne « Pour un pays de projets » qui prendra son envol cet automne. À défendre que nous devons déjà nous assurer d’être maîtres chez-nous par le contrôle de nos ressources naturelles et énergétiques. Un parti qui se préoccupe de la langue française et a apporté en avril dernier  28 propositions pour la faire progresser.

Malaise aussi hier en lisant l’article de Denis Monière, l’un des signataires du manifeste. Il propose la création d’un autre parti souverainiste. Un autre? Pourquoi? Ce parti de militants-es dont rêve monsieur Monière,  il existe! Mais je me répète…

Je souhaite plutôt le rassemblement des forces souverainistes. Dans un mouvement le plus large possible et autonome des partis politiques.   Cela n’empêche en rien ceux-ci de donner un appui à ce mouvement. D’y collaborer au besoin, de créer des complicités.

Je défends aujourd’hui une position personnelle car les discussions à la direction de QS auront lieu dans 8 jours. D’ici là, nous restons à l’écoute et nous réfléchissons.

De l’effervescence et des débats jailliront certainement des perspectives plus qu’intéressantes pour l’avenir du mouvement souverainiste. En tout cas, je l’espère vivement.

 

Françoise David

J’ouvre un journal ce matin et qu’est-ce que je lis? Pour la première fois depuis cinq ans, 15% des électrices et électeurs québécois indiquent vouloir voter pour Québec solidaire. Quel bonheur!

Bien sûr, il faudra voir si cette tendance se maintient comme le disait le célèbre présentateur de nouvelles. Mais d’ores et déjà je tiens à souligner ce que je pressentais depuis un bout de temps : il y a de plus en plus de personnes qui nous trouvent intéressants, audacieux, crédibles et porteurs de tous les espoirs. Ça me donne envie de travailler plus fort, d’aller encore davantage vers les gens, d’être présente dans leurs luttes et leurs préoccupations quotidiennes. Après une courte pause d’écriture…

Notre dernier congrès

Je suis fière du congrès qui vient de se dérouler à Québec solidaire. Nous faisions face à des défis importants: adopter en un temps record un nombre impressionnant de résolutions, rendre les travaux intelligibles à l’ensemble des délégués-es y compris ceux et celles qui venaient pour la première fois à un congrès, aboutir à des propositions  à la fois audacieuses et enracinées dans le terrain québécois.

Nous y sommes arrivés. Le congrès débouche sur la proposition d’une économie plurielle où le secteur public occupe une place importante de même que l’économie sociale et coopérative. Une grande avancée féministe : la reconnaissance que le travail souvent invisible des femmes, rémunéré ou non, fait partie intégrante de l’économie. Nous proposons aussi une économie décentralisée et plus démocratique où les pouvoirs sont partagés entre les travailleurs-euses, les communautés, les directions d’entreprise, et même des groupes d’usagers-ères ou de citoyens-nes. Des nationalisations? Oui, surtout dans le secteur énergétique. Mais en laissant de la place à des initiatives locales et régionales.

Plus encore : le congrès a reconnu des droits sociaux et syndicaux : interdiction de lock-out, légitimité de grèves politiques, diminution de la semaine de travail, augmentation importante du salaire minimum. Lorsque l’on accorde de l’importance au temps de vivre, de partager, d’aimer, dans un congrès politique…c’est que l’on est vraiment proches des besoins exprimés par nos concitoyens-nes.

Québec solidaire sort uni de ce congrès. Les uns-es et les autres ont dû faire des compromis. Personne n’a été marginalisé, contrairement au titre d’un journal, ce matin. Nous avons trouvé des solutions équilibrées aux désirs exprimés par les 350 délégués-es. Nous avons aplani des divergences en adoptant des propositions où une immense majorité de nos membres peuvent se retrouver à l’aise.

Bravo à toutes et tous, merci et au revoir!

 

Quelques dépenses trop bureaucratiques? Tout le monde sait bien que les coupes dans les ministères et les services publics se traduisent par : plus de pauvreté, moins de services gratuits de santé, davantage de privatisations, moins d’inspecteurs en environnement, moins de services pour les aînés-es, etc.

La vérité?  Le gouvernement manque d’argent parce qu’il ne va pas le chercher là où il se trouve : dans les poches des contribuables aux revenus élevés et dans des grandes entreprises comme les banques et les minières.

Vous remarquerez que le PQ ne trouve rien de mieux à dire que : le gouvernement ne contrôle pas ses dépenses. J’écoute les nouvelles et je crois rêver : on souligne que les étudiants-es et les pré-retraités-es vont payer plus;  ils établissent du même souffle que le gouvernement ne  comprime pas suffisamment ses dépenses. Donc : le gouvernement invite les gens à faire leur part mais lui ne la fait pas.

Je crois rêver. Non seulement la population, surtout la classe moyenne et les personnes pauvres, doivent se serrer encore la ceinture mais il faudrait en plus que l’État offre moins de services? Qui croira que « comprimer les dépenses de l’État » veut simplement dire  questionner ses dépenses? Il propose quoi, ce parti qui se dit social-démocrate? J’ai bien hâte de voir ce qu’il fera  à la veille des prochaines élections lorsqu’il devra se prononcer clairement sur les finances de l’État, la fiscalité, les droits de scolarité, la lutte aux inégalités sociales.

Mais, au fait, la dernière fois que le PQ et sa cheffe ont parlé d’inégalités et de pauvreté remonte à quand?

 

Françoise David

 

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