Il n’y a rien d’autre à dire que: non et non au gouvernement Harper.

Après les portraits monarchiques, la nomination d’un juge unilingue anglophone, le renforcement des forces armées « royales » canadiennes, les coupes de subventions à des projets novateurs et progressistes (le Wapikoni mobile), voilà que ce gouvernement ultra-conservateur abolit le registre des armes à feu. Plus encore, il entend détruire les données accumulées depuis 15 ans. Un véritable scandale!

Il en aura coûté 2 milliards pour constituer le registre des armes à feu. Et Stephen Harper décrète que les données iront aux poubelles. Son objectif : empêcher les provinces de se donner leur propre registre. Mais de quoi je me mêle? On enregistre nos chiens, nos voitures, nos bateaux de pêche…et on refuserait d’enregistrer des armes?

J’en appelle ici aux féministes, à toutes les femmes québécoises et à ceux qui les aiment : il faut empêcher ce saccage. Exiger de nos députés fédéraux qu’ils et elles se battent sans relâche pour le maintien du registre et des données. Mais aussi contacter les députés-es du Québec pour que l’Assemblée nationale s’oppose unanimement au projet Harper. Envisager la création d’un registre québécois.

Je ne peux m’empêcher d’aller plus loin dans ma réflexion :  comme j’aimerais que l’argent de nos impôts nous permette de vivre dans un Québec plus juste et plus vert plutôt que de financer toujours plus d’armes et de soldats! Si on décidait souverainement, au Québec, des politiques économiques, sociales et culturelles que nous voulons?

D’ici là, un travail nous attend : dire non haut et fort à Stephen Harper!

 

Françoise David

J’apprends qu’un dénommé Abdur Raheem Green viendrait à Montréal cette semaine  pour donner une conférence et recruter de futurs islamistes. Ce monsieur défend le droit pour un mari de battre sa femme « pour la protéger du mal ». Je crois rêver!

Il y a quelque temps, le Canada  expulsait Paola Ortiz, une mère de famille sans histoire, vers le Mexique sous de fallacieux prétextes. Et on accorderait à cet individu le droit d’entrer au Canada alors qu’il fait la promotion d’un acte criminel? Dans notre code criminel, il est interdit de battre qui que ce soit. La violence conjugale est sanctionnée par la loi.

Abdur Raheem Green ne doit pas venir à Montréal. Il n’est pas le bienvenu ici. Il faut que cela se sache!!!

Françoise David

On sait depuis hier que Métromédia Plus refuse qu’une affiche conçue par la troupe de théâtre Sibyllines soit placée dans le métro de Montréal. Ce qu’on voit sur cette affiche : deux femmes en tenue légère (mais oh combien décente!), l’une avec une cigarette à la main et l’autre tenant un verre d’alcool. L’affiche annonce la pièce « L’Opéra de quat’sous » de Bertold Bretch. Une pièce que j’ai vue. Remarquable d’actualité puisqu’il y est question, entre autres, de pouvoir et de corruption.

La représentante de Métromédia Plus indique, sous le couvert de l’anonymat (!!!) que « Rien d’offensant, de sexuel ne passe dans le métro ».  Ah non? Et toutes ces pubs où l’on utilise allègrement le corps des femmes, ce n’est pas choquant?

Je m’insurge radicalement contre ces censeurs nouveau genre qui prétendent décider pour nous ce qui est offensant dans l’art et ce qui ne l’est pas. Et j’ai une petite question : la STM ne doit-elle pas convenir au préalable avec l’entreprise qui s’occupe de l’affichage  du code d’éthique qui doit être appliqué? Où se cache la STM dans ce dossier?

Françoise David

La dernière trouvaille de François Legault : on pourrait abolir les cégeps. Pas tout de suite -monsieur Legault a d’autres priorités- mais à long terme. Il parle ici des programmes pré-universitaires. « Il y a un problème de drogue très important actuellement dans nos cegeps! » ajoute-t-il sans le début d’une démonstration. Dans la bouche d’un ancien ministre de l’éducation, voilà des déclarations surprenantes. C’est à se demander s’il a déjà mis les pieds dans des collèges publics.

Moi je l’ai fait. J’ai dû en visiter au moins une quarantaine dans toutes les régions du Québec. J’ai été émerveillée par les réussites de ces institutions inégalées et par leur rôle unique dans les communautés. Sait-on que, depuis la création des collèges publics, dans les années soixante, des centaines de milliers de jeunes y ont été diplômés et ont ensuite accédé aux études universitaires? Sait-on que leur taux de diplômation est actuellement de 71%, l’un des plus hauts au Canada? Réalise-t-on que les cegeps sont des phares socio-culturels dans de nombreuses régions, que l’on y trouve des galeries d’art, des ciné-clubs, des studios de radio, des groupes de solidarité internationale? Que leurs étudiants-es sont engagés dans les communautés au sein d’activités supervisées par les profs; que d’autres parcourent le monde dans des stages ou au cœur de voyages culturels; que des échanges sont réalisés entre étudiants-es des villes et des régions… On est bien loin ici du portrait caricatural de jeunes qui s’adonneraient massivement à la consommation de drogues.

Soyons clairs. Ceux qui rêvent d’abolir les cegeps n’ont qu’une idée en tête : ajouter une année supplémentaire au secondaire et une aussi à l’université. Or, le gouvernement Charest prévoit augmenter dramatiquement les droits de scolarité universitaires. Si l’on souscrit à la proposition Legault, bien des jeunes et des parents devront payer quatre années pour un bac universitaire au lieu de trois. La classe moyenne casque encore. Les riches s’en fichent.

Vous l’aurez compris, je ne suis pas d’accord. Je trouve la proposition de monsieur Legault frivole, non-fondée et dangereuse. Je propose de conserver les cegeps et de les considérer comme « patrimoine mondial de l’humanité ». C’est à moitié une blague car vraiment, pour moi, les collèges publics sont des joyaux à préserver.

 

Françoise David

Ce soir, avec une vingtaine de voisines et voisins, j’ai participé à une rencontre inusitée. Notre conseiller municipal  avait convoqué les résidents-es du coin à cette rencontre pour parler de la restauration de notre rue. Nous étions présents-es, femmes, hommes, enfants -et chiens- au coin de la rue, dehors, et nous avons causé un bon trois quart d’heure.

Quelle belle initiative! Elle a été saluée par tout le monde. Cette rencontre nouveau genre permet à des gens qui se croisent parfois sans se saluer, de commencer à se connaître. On émet des suggestions, on parle de nos préoccupations. Le conseiller écoute, prend des notes. On sent qu’il ne joue pas. Il écoute pour vrai. Une belle leçon de démocratie.

Depuis plusieurs années, je fais du porte à porte dans mon comté. J’organise des assemblées de cuisine, des soirées dans des cafés (ou des bars!), des brunches, 5 à 7 ou BarBQ… mais une simple rencontre au coin de la rue, je n’y aurais pas pensé. Voilà une façon simple et originale d’aller à la rencontre des gens.

À l’heure où tellement de citoyennes et de citoyens s’interrogent, à juste titre, sur la santé et l’intégrité de notre démocratie, il faut souligner les efforts de celles et ceux qui continuent de croire qu’ensemble, on peut imaginer des rues, des quartiers, villes et villages…et les rebâtir. Ensemble, on peut tout!

 

Françoise David

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