Après quatre mois d’écriture et de voyages, me voici de retour. En très grande forme. Prête à être de tous les débats, de toutes les luttes et actions pour construire le Québec que nous voulons. Prête à publier mon livre.  Prête à affronter l’échéance électorale. Avec passion.

En ce beau mois d’août 2011, ce ne sont pas les débats qui manquent. Celui qui attire le plus l’attention en ce moment, c’est sans contredit le débat stratégique pour construire le pays. Depuis longtemps nous n’avions ressenti une telle effervescence. Certains diront : une telle cacophonie. Je reçois des courriels qui me parlent de coalitions. Toutes sortes de coalitions. Les souverainistes se cherchent une maison accueillante pour tous ceux et celles qui rêvent du pays.

Le Nouveau mouvement pour le Québec

Bien sûr, j’ai lu le manifeste du Nouveau mouvement pour le Québec. Avec curiosité et intérêt. J’y ai trouvé des idées fortes, la toute première étant que l’on bâtit un pays non pas contre un autre pays pour soi-même. J’aime ça! Deuxième idée forte : donner le crayon aux Québécoises et aux Québécois. Instituer des constituantes partout au Québec. Vous savez quoi? Cette idée a été adoptée par Québec solidaire lors de son congrès de novembre 2009. Je suis heureuse de voir le Nouveau mouvement pour le Québec s’en emparer avec énergie.

Un mode de scrutin proportionnel? D’accord aussi. Élections à date fixe : idem.

Comment donc, ne pas se sentir cousins de ce mouvement citoyen?

J’ai toutefois des questions. Le manifeste présente véritablement une vision démocratique pour le Québec. Pourtant la question de la décentralisation des pouvoirs vers les régions n’est pas abordée. Puis, outre l’importance de parler par nous-mêmes à l’échelle du monde, on ne sent pas encore « le pays de projets » dont rêvent tant de souverainistes. Le pays du Québec ne devrait-il pas être celui de la solidarité sociale, celui de la justice et de l’égalité? Celui d’un développement réellement viable? Ces choses-là ne devraient-elles pas être affirmées d’emblée?

Enfin, une certaine perplexité devant cette phrase : « Plus personne n’offre de véritablement progresser, soit en bonifiant l’offre nationale, soit en refondant notre lutte et notre action commune ». Plus personne? C’est comme si les auteurs du manifeste avaient oublié l’existence de Québec solidaire. Voilà un parti souverainiste qui n’hésite pas à parler du pays. À lancer le printemps dernier,  une campagne « Pour un pays de projets » qui prendra son envol cet automne. À défendre que nous devons déjà nous assurer d’être maîtres chez-nous par le contrôle de nos ressources naturelles et énergétiques. Un parti qui se préoccupe de la langue française et a apporté en avril dernier  28 propositions pour la faire progresser.

Malaise aussi hier en lisant l’article de Denis Monière, l’un des signataires du manifeste. Il propose la création d’un autre parti souverainiste. Un autre? Pourquoi? Ce parti de militants-es dont rêve monsieur Monière,  il existe! Mais je me répète…

Je souhaite plutôt le rassemblement des forces souverainistes. Dans un mouvement le plus large possible et autonome des partis politiques.   Cela n’empêche en rien ceux-ci de donner un appui à ce mouvement. D’y collaborer au besoin, de créer des complicités.

Je défends aujourd’hui une position personnelle car les discussions à la direction de QS auront lieu dans 8 jours. D’ici là, nous restons à l’écoute et nous réfléchissons.

De l’effervescence et des débats jailliront certainement des perspectives plus qu’intéressantes pour l’avenir du mouvement souverainiste. En tout cas, je l’espère vivement.

 

Françoise David

Votre point de vue (32 commentaires)

  1. S.-É. Parent
    Jeudi 18 août 2011 à 15 h 05

    Bon retour chère Françoise David! Plusieurs intervenants de la blogosphère et des fils de discussion ont exprimé le même malaise par rapport à l’ »oubli » de Qs par le Nouveau mouvement pour le Québec. Une inquiétude ressort toutefois: la division des troupes. L’éclosion de nouvelles factions souverainistes est certainement plus nuisible au PQ qu’à la cause souverainiste. D’une part, il est souhaitable que les mouvements souverainistes se fédèrent de manière non partisane, que ce soit par un Conseil de la souveraineté dépoussiéré ou une nouvelle organisation. D’autre part, la division électorale est une chose normale et souhaitable en démocratie. Plusieurs ne sont pas de cet avis, principalement à cause du mode de scrutin. Mode que tout le monde souhaite réformer, sauf ceux qui ont le pouvoir de la changer pour le mieux…

    Je suis enthousiaste face aux brassages d’idées que susciteront immanquablement les nouveaux horizons politiques que les Québécois dessineront dans les prochaines années. Je vois, bien sûr, Québec solidaire comme le véhicule le plus emballant pour faire du Québec un endroit où il fait mieux vivre.

    P.S. J’ai réservé une place pour votre livre sur ma table de chevet! Pourriez-vous me mettre en appétit en présentant de quoi il sera question? Quand sera-t-il disponible? Quel sera le titre?

  2. Pablo Lugo Herrera
    Jeudi 18 août 2011 à 15 h 11

    Attachez-vous leur tuques, car aux prochaines élections votre parti fera la surprise. Je suis désolé de ne pas voter pour vous, car je serai toujours candidat indépendant souvérainiste… Je déteste les partis politiques, mais j’aime beaucoup la façon comme Amir fait de la politique. Lui est mon menteur.

  3. Alain Vézina
    Jeudi 18 août 2011 à 15 h 31

    Bon retour !

    Mais sitôt arrivé, je vous prie déjà de porter attention aux Iles de la Madeleine (incluant le golfe) autant au sujet des hydrocarbures que de la protection du territoire comme domaine commun menacé par le domaine privé et par la spéculation qu’elle permet d’engendrer.

    Il faudrait revoir comme co-création (co-construction locale/nationale) la loi des municipalités et y trouver les conditions favorisant des contrôles efficaces pour une réappropration communale des territoires rivalisant avec les potentiels spéculatifs.

    Je vous pointe une discussion su Facebook:

    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1915853259460&id=1335837509

    et je remets ici le texte final un peu clarifié aussi adressé au maire Joël Arseneau:

    ‘J’ai assisté à la rencontre du conseil municipal d’hier soir (mardi 16 août)

    Je peux très bien comprendre le pragmatisme des élus, jonglant avec de multiples contraintes, acceptant le cadre juridique qui leur est imposé sur ces 2 plans dont l’État est l’instigateur ou le garant:

    1- Les droits de propriété individuels du sol et tout le contexte de jurisprudence qui les protègent.

    2 - Le fait historique, centralisateur, d’une expropriation politique initiale qui fait que la loi des municipalités au Québec est de part en part une création nationale.

    Le problème de fond naît de là, avec de multiples conséquences qui vont - du renchérissement spéculatif foncier que suscite la propriété privée du sol puis favorisé par certains contextes propres à certains territoires (dont les Iles) - jusqu’à l’appauvrissement culturel de la qualité de la démocratie locale malgré la bonne volonté des élus (constat d’une relative absence de la population à ces débats depuis une décennie, celle-ci découvrant sur le tard ce qui s’est produit sans elle).

    Ces problèmes semblent constatés par les élus mais le désir est faible de leur apporter une solution et l’on se contente des normes «maximales?» qu’autorisent ce cadre.

    Ce que sont venus dire ceux qui ont passé la porte de la salle du conseil en même temps que M. Léonce Arseneau c’est que ces normes maximales sont déjà insuffisante et le seront encore plus le temps passant.

    En fait, bien que l’on cible la responsabilité du conseil municipal pour ce qui se passe sur le territoire, c’est beaucoup plus sa responsabilité politique quant au lien maintenu avec la société civile locale face aux conditions faites par l’État national québécois qui doit être visé.

    Vu le nombre de signataires de la pétition, l’occasion me semble belle de raffermir ce lien en suscitant l’engagement de la population à vos cotés afin de mieux pouvoir la satisfaire à long terme, alors qu’actuellement trop de choses très importantes - conséquences à long terme de la spéculation foncière alors que le revenu moyen des locaux (madelinots) est de 80% ce qu’il est pour l’ensemble du Québec - sont illusoirement balayées sous le tapis parce que jugées hors de votre contrôle.

    Ce pourrait être aussi l’occasion d’arriver :
    - à mieux concilier la lutte à la dispersion sur le territoire (voulu aussi par l’État) et la protection plus complète de certaines zones du paysage en délimitant de façon restrictive – génératrice de densité - l’évolution de l’étendue des zones habitables (selon les qualités propres du lieu et l’anticipation de l’érosion).

    - à une plus large et forte participation démocratique (constituant mésestimé de notre intelligence du politique et de notre intelligence tout court) par la gestion commune des communs (http://www.journaldumauss.net/spip.php?article787).

    Si c’est la singularité (insularité - limites du territoire - dynamique des usages exclusifs et rivaux délimités par la propriété) du territoire des Iles couplé à la faiblesse relative des revenus qui peut valoir que nous soyons les premiers sur ce front, ce dernier a de fortes chances d’intéresser d’autres localités ou régions et d’être ainsi exportable (innovation sociale).’


    Merci,

    Alain Vézina
    membre 1019406

  4. Jean-Nicolas Denis
    Jeudi 18 août 2011 à 16 h 36

    Bonjour,

    Vous semblez mettre le doigt sur le bon point. Il est possible et démocratiquement légitime de vouloir créer de nouveaux partis politiques. Néanmoins, si nous avons une multitude de partis politiques créés dans le seul et unique but de faire du Québec un pays, sans jamais prendre le temps de le définir une vision de ce pays (vision pouvant ou devant être différente d’un parti indépendantiste à un autre), ces multiples organisations politiques finiront toutes par ressembler à des clones, ne parviendront jamais à se démarquer les unes des autres, mais surtout n’atteindront jamais les Québécoises et les Québécois dans leur coeur et leur esprit, simultanément. Ce faisant, ces partis vont s’engager dans une lutte amère, s’opposeront inutilement pendant plusieurs mois, ce qui risque à nouveau d’affaiblir le mouvement souverainiste/indépendantiste québécois (qui me semble se réveiller ces temps-ci, depuis qu’il a commencé à se libérer de l’emprise du Parti québécois!).

    Le paradoxe de la situation actuelle c’est que des gens affirment haut et fort vouloir fonder un « mouvement », mais on sent très clairement la tentation de vouloir recréer un parti politique hégémon, qui va remplacer le Parti québécois (ou tenter de…), mais sans donner aucun sens au projet, encore une fois. Pourquoi les citoyens reprendraient espoir face à une telle proposition sans goût? Pourquoi les citoyens donneraient leur confiance, notamment en allant voter pour les candidats d’un tel parti, si ces gens refusent de s’intéresser à leurs problèmes et n’y recherchent pas de solution, soit par ignorance et déconnexion de la réalité, soit par un je-m’en-foutisme hypocrite et manipulateur? C’est justement de cette fausse représentation de nos élus qui est actuellement dénoncée sur toutes les tribunes.

    Donc, évidemment qu’il y a un malaise! Tant et aussi longtemps que la lutte pour l’indépendance politique du Québec ne sera pas fondée, ne sera pas construite, ne se réclamera pas, à nouveau, d’une vision de l’avenir du Québec, donc sur un véritable projet de société déterminé en commun et d’une façon démocratique (ie : participative), nous serons face à une roue qui tourne dans le vide. Beaucoup d’énergie sera gaspillée et nous risquons à nouveau de voir se décourager nos meilleurs politiciens et nos meilleures politiciennes (car oui, ces personnes compétentes et honnêtes existent!). Pourtant, il me semble tout à fait envisageable d’adopter une approche différente, notamment celle que nous avons choisie à QS, soit de présenter très clairement nos idées pour stimuler le débat public, tout en offrant un processus devant nous mener à l’indépendance du Québec, en nous assurant que les idées et arguments de tous les citoyens et de toutes les citoyennes du Québec pourront y être entendues et vraiment débattues.

    Suite au texte de Denis Monière, il devient tout à fait légitime de se demander ce que cherchent véritablement les fondateurs de ce soit-disant « mouvement »? Le jupon dépasserait-il, déjà? J’ose espérer que non, car sinon encore une fois beaucoup de gens seront déçus de ce mouvement. Si au contraire ce mouvement est lancé par des personnes honnêtes et voulant véritablement remettre l’avenir politique du Québec dans le débat public, donc accepter de réfléchir à une vision commune de la future société québécoise, un peu comme nous le faisons déjà à QS, là on pourra recommencer à croire à la réalisation prochaine d’un tel projet.

    Donnons une chance à ce « mouvement » : nous verrons rapidement de quel bois se chauffent les 75 fondateur-trices.

    Bonne journée!

  5. Luc Lefebvre
    Jeudi 18 août 2011 à 17 h 23

    Bonjour Mme David,

    Je trouve votre opinion extrêmement intéressante et je crois qu’il s’agit du genre de position qui me rejoint vraiment.

    En tant qu’un des organisateurs de la journée de Dimanche, j’espère sincèrement que nous aurons la chance de voir certaines personnes de QS s’y présenter.

    Excellent billet encore une fois et au plaisir d’échanger avec vous en personne.

    Passez une agréable fin de journée.

    - Luc Lefebvre

  6. the Ubbergeek
    Jeudi 18 août 2011 à 19 h 01

    Madame David, d’un point vu purement politique et strategique, le fais que QS est ignoré dans ce débat pourrait être un malus.. ou un bonus, actuellement.

    Peut-être que le peuple, irrité de voir la droite fédéraliste ou politique se battre, et les souverainistes plus orthodoxes se déchirer… pourrait tempter les gens vers une alternative ignorée, négligé - un groupe de politiciens dans un ‘champs gauche’. Comme QS, comme le NDP au fédéral.

    Je suis bien content de vous revoir… j’espère que ca a bien passé, ces vacances-là. La rentrée pourait être rude.

    Monsieur Pablo, les partis n’ont pas que du mal, vous devriez vous engagez avec QS si vous avez les mêmes idées, pour unir les votes…

  7. Darwin
    Jeudi 18 août 2011 à 19 h 13

    Bon retour Mme David!

    J’ai aussi souligné dans quelques commentaires le lien évident entre certaines propositions du NMQ et celles adoptées par QS lors du congrès sur l’enjeu 1.

    L’idée de réunir les forces indépendantistes dans un mouvement, sans lien direct avec des partis, me sourit également. Mais, comme vous le dites, ce mouvement est-il vraiment indépendant des partis? C’est ce que la suite nous apprendra…

  8. Darwin
    Jeudi 18 août 2011 à 19 h 21

    @ S.-É. Parent

    «Pourriez-vous me mettre en appétit en présentant de quoi il sera question? Quand sera-t-il disponible? Quel sera le titre?»

    Allez à http://www.pressegauche.org/spip.php?article7879

  9. Richard Gingras
    Jeudi 18 août 2011 à 19 h 53

    Bonjour Françoise, heureux de te savoir en forme et de retour. Maintenant gogogo jusqu’aux prochaines.

  10. Serge Leclerc alias Sergio de Rosemont
    Jeudi 18 août 2011 à 20 h 06

    Bonjour Françoise ca fait plaisir de te revoir revenr pour le combat :-)

    Je suis d’accord avec Jean-Nicolas Denis lorsqu’il dit :

    « nous verrons rapidement de quel bois se chauffent les 75 fondateur-trices. »

    Au plaisir de te revoir , et d’acheter ton livre !

  11. the Ubbergeek
    Vendredi 19 août 2011 à 11 h 22

    « L’idée de réunir les forces indépendantistes dans un mouvement, sans lien direct avec des partis, me sourit également. Mais, comme vous le dites, ce mouvement est-il vraiment indépendant des partis? C’est ce que la suite nous apprendra… »

    Avocat du diable; et si ce mouvement penche idéologiquement vers la droite, par example?

  12. Darwin
    Vendredi 19 août 2011 à 11 h 53

    @ The Ubbergeek

    « et si ce mouvement penche idéologiquement vers la droite»

    Je répète, «C’est ce que la suite nous apprendra…» et on s’ajustera. Cela dit, je crains aussi le nationalisme ethnique (et c’est un euphémisme) dans ce type de mouvement. On verra.

  13. Jocelyn Roy
    Vendredi 19 août 2011 à 15 h 10

    Bon retour Françoise,

    Bon choix de mots. Approche modérée et ouverture d’esprit. Voilà Françoise David telle que nous l’apprécions.

    Comme il est peu probable que les signataires de ce manifeste ne connaissent pas Qs, il faudra que la direction du parti se demande pourquoi ils ne se tournent pas vers Qs et que certains proposent la création d’un nouveau parti.

  14. the Ubbergeek
    Samedi 20 août 2011 à 00 h 12

    Il est à noter aussi, votre truc de Campagne d’Idées pour le Pays… ca a fais pas grand bruits au final, malheureusement… beaucoup en avait jamais entendu parler….

  15. Michaël Lessard
    Samedi 20 août 2011 à 19 h 15

    J’espère que ce sera un mouvement social dynamique et unificateur, en effet indépendant des partis.

    La proposition d’une nouvelle constitution viendra, espérons-le, aussi d’un processus de démocratie participative que les gens vont chercher à conserver entre leurs mains. Si certaines « personnes de pouvoir » rédigent une constitution à la place « pour les gens », celle-ci sera plate, sans vision et ne donnera aucun pouvoir aux gens.

    Je crois que le texte d’introduction sur http://www.unnouveaumouvement.org évite de parler de certains enjeux pour de bonnes raisons: il s’agit d’unir les gens sur des aspects ‘constitutifs’, mais surtout cela laisse aux participant-es le plein pouvoir de nommer les enjeux qui les touchent. Il met toutefois de l’avant des propositions sur les structures démocratiques, ce qui est logique lorsqu’on parle d’un nouveau pays.

    Lorsqu’on parle de créer un nouveau pays, de ses structures de base, il est normal et sage de ne pas le lier à des positions sociales et politiques trop précises. Dans ce nouveau pays, ce jouera nos débats démocratiques. QS mettra de l’avant ses propositions, comme tous les autres partis, dans la nouvelle assemblée nationale. Certes, dans une constitution, on peut y inclure de grands principes: les droits et libertés, dont le droit à un environnement sain et les droits des premières nations, la propriété démocratique des ressources naturelles, etc.

    nb: l’assemblée sera diffusée sur le web!

    Merci,
    Michaël Lessard
    à Québec

  16. Annie B-Pouliot
    Dimanche 21 août 2011 à 12 h 07

    Bonjour Françoise,

    Très heureuse de votre retour … Et en grande forme !… À vous lire, c’est une évidence, et c’est fort inspirant !

    Ce manifeste est certainement une excellente nouvelle … Et à mon avis, malgré quelques réserves ou questionnements que je formulerais également, le contenu de ce manifeste s’arrime très bien aux idées et positions exprimées au cours de centaines de cercles citoyens qu’a tenu Québec solidaire partout au Québec depuis 2008… Des assemblées ouvertes à tous et toutes, aux échanges intelligents et accessibles, afin de dessiner concrètement, le projet de société d’un Québec indépendant.

    À l’heure des technologies de l’information, difficile de comprendre que cette initiative incluant la parole citoyenne, n’aie pas plus d’échos dans notre société …

  17. the Ubbergeek
    Dimanche 21 août 2011 à 16 h 19

    Contrepoint et avocat du Diable, Michaël Lessard;

    Comme dit par Christian Montmarquette, le fameux ‘évangéliste’ ( ;) ) de QS.. Ca sert à quoi la souveraineté, si on refait le Canada, ou pire?

    Oui, une Constitution peut ÊTRE biaisé idéologiquement.

    Voulez-vous un Québec indépendant… mais corporatiste par design - par la constitution elle même?

    Regardez QS - plusieurs ont préféré les fédéralistes de gauche, à des souverainistes possiblement de droite.

  18. Michaël Lessard
    Dimanche 21 août 2011 à 17 h 06

    Allo the Ubbergeek

    Oui, la constitution doit contenir des valeurs et surtout, je l’espère, des progrès pour avoir une démocratie davantage digne du 21e siècle (ex.: assemblée citoyenne locale à laquelle doit répondre la personne élue; mandat local révocable par les électeur.trices; mode de scrutin plus proportionnel et représentatif, etc.).

    La constitution peut aussi, entre autres, établir la propriété démocratique des ressources naturelles.

    Le hic, c’est qu’une société a autant de points de vue et de valeurs qu’il y a d’êtres humains en son sein. Notre démocratie québécoise doit nécessairement être pluraliste. La constitution ne peut pas ou ne doit pas imposer les principes d’une minorité éclairée. Elle doit contenir des points ‘consensuels’ et fixe les fondements de base sur lesquels vont se négocier nos nombreux différents et conflits inévitables.

    Ton expression ‘corporatiste’ n’est pas assez explicite pour moi. Prenons l’exemple d’idées socialistes. Certes, les socialistes espèreront, dans la rédaction d’une nouvelle constitution, introduire l’idée que les entreprises sont propriété des travailleur.euses ou encore imposé le modèle coopératif par exemple. Sauf que c’est le peuple actuel qui décide. Si le peuple rédige une constitution dans les années à venir, crois-tu que ce dernier va introduire des éléments socialistes qui toucheraient le modèle d’entreprise? On peut prévoir que non. Par contre, oui, le peuple actuellement estime que les ressources naturelles lui appartiennent.

    Toujours est-il que, NON, ni Québec solidaire ni le Parti québécois ne pourront introduire leur programme politique dans une nouvelle constitution. La constitution fixe les ‘règles du jeu’, elle ne dit pas à l’avance comment les gens vont ensuite jouer dans leur société.

    J’ai, comme tout le monde, mon souhait d’une société plus près de mon idéal, mais il ne pourra jamais s’insérer tout à fait dans une constitution devant faire consensus auprès de 7 millions d’êtres humains.

  19. Michaël Lessard
    Lundi 22 août 2011 à 04 h 10

    Rebonjour Ubbergeek et Françoise,

    J’ai pensé revenir pour dire les choses d’une manière plus créative et positive.

    Dans la création collective de la future constitution, chacun-e pourra librement proposer divers principes, valeurs sociales et règles démocratiques. De mon point de vue, il faut un « quasi consensus » —que les gens y adhèrent à une très forte majorité— pour que ce soit inclus dans une constitution nationale. Oui, donc, certaines valeurs progressistes et des pouvoirs non corporatistes peuvent être de notre constitution si le peuple le souhaite.

    J’ai l’impression qu’on peut accorder trop d’importance à la chose. Un projet de société ou une révolution (changement dans nos systèmes et manière d’être/de faire) ne sont pas des choses fixes: c’est un dialogue toujours en renouvellement au sein de la société ou encore un cheminement. Nos rêves, nos espoirs et notre cheminement collectif ne seront pas un échec ni un succès en soi s’ils se retrouvent dans une constitution ou encore ne s’y trouvent pas.

    Personnellement, je souhaite des progrès démocratiques qui pourraient être inscrits dans la future constitution, mais je sais que ces progrès pourront échouer ou réussir même sans constitution.

    Au final, peu importe ma définition ou ma vision de ce qu’est ou n’est pas une constitution: nous pourrons espérer et proposer librement, car c’est le peuple qui devra avoir le pouvoir décisionnel sur les contenus de la constitution.

    Sur une note de gauche que je trouve essentielle: ce qui est véritablement le contraire du capitalisme, c’est d’être radicalement démocratique.

    ciao

  20. Christian Montmarquette
    Mercredi 24 août 2011 à 11 h 10

    « Le NMQ : Un véritable mouvement citoyen ? »

    Madame David,

    Je suis allé exprimer ma position à cette l’assemblée du NMQ, et je ne partage malheureusement pas autant que vous votre enthousiasme au sujet de ce mouvement, initié et contrôlé par des péquistes notoires.

    À mon avis, et jusqu’à preuve du contraire, ce mouvement soi-disant citoyen, n’a de citoyen que la «promotion» de l’indépendance. Laissant une fois de plus, la question nationale captive des partis et l’essentiel de la démarche, c’est à dire, l’accession à l’indépendance, entre les mains des partis politiques.

    Ceci, alors que l’on sait désormais que ce sont les partis qui fractionnent le mouvement, brise l’unité du mouvement et divisent les militants-tes.

    Dans les circonstances, un «véritable» mouvement ou Comité citoyen d’accession direct à l’indépendance politique du Québec par la voie citoyenne, non partisane et autonome, m’apparait pour l’instant, être la seule solution pour refaire l’unité des indépendantiste.

    Le tout, laissant de plus, enfin le champs électoral, politique et partisan libre pour voter selon les convictions «gauche-droite», plutôt que de continuer à faire stagner le Québec sur l’éternel nœud gordien «fédéralisme-souverainisme» qui a malheureusement contribué à faire stagner le Québec plutôt que de le libérer du carcan canadien.

    Cela n’empêcherait en rien les députés-es ou les partis politiques d’affirmer leurs propres propositions, tout en appuyant ce mouvement parallèle d’accession à l’indépendance proprement citoyen.

    Ni le NMQ ou tout autre groupe de «promotion» de l’indépendance, ne me feront sortir de chez moi et aller m’agiter pour faire du porte à porte, si ce n’est pas pour obtenir des signatures et faire l’indépendance comme telle, en faisant signer une Constitution provisoire et une déclaration d’indépendance jusqu’à l’atteinte d’une majorité.

    Je m’oppose à ce que les énergies de militants et militantes sincères et décidées, soient récupérées au bout du compte par le PQ qui nous redira encore une fois en fin de course : qu’il est le seul véhicule politique capable de faire la souveraineté.

    Merci de votre attention.

    Christian Montmarquette
    Membre et militant de Québec Solidaire

    Article traitant du sujet :

    « Le NMQ : Un véritable mouvement citoyen ? »

    Pour un mode d’accès à l’indépendance par la voie citoyenne non partisane :

    http://www.vigile.net/Le-NMQ-Un-veritable-mouvement

    À noter, que l’avocat Pierre Cloutier et militant indépendantiste de longue date,appuie ma proposition dans un des commentaires, et l’a bonifiée d’une proposition de Constitution provisoire.

    .

  21. Christian Montmarquette
    Mercredi 24 août 2011 à 11 h 45

    Il est aussi à noter,

    ..que lors de la présentation de ma proposition d’accession à l’indépendance par voie citoyenne, non partisane, autonome, les organisateurs du NMQ ont tenté à plusieurs à reprises de m’interrompre et de me faire taire.

    Mais ils ont été remis à l’ordre par l’assemblée elle-même, qui a accueillis ma proposition avec enthousiasme.

    J’ai d’ailleurs remis cette proposition en main propre à Pierre Curzi et Lisette Lapointe.

    .

  22. Sylvain Bérubé
    Mercredi 24 août 2011 à 13 h 25

    Bon retour à la vie politique active Françoise !

    Sylvain Bérubé, Sherbrooke

  23. Michaël Lessard
    Mercredi 24 août 2011 à 14 h 00

    Pour Christian,

    J’ai écouté une grande partie de l’assemblée par Internet, ainsi que ton intervention.

    À date, les gens résistent à la tentation de créer un nouveau parti (ce qui détruirait ce mouvement citoyen). Plusieurs personnes, dont l’organisateur il me semble, parlent d’un espace où tout le monde, de tous les partis, sont les bienvenus.

    Durant ton intervention, je n’ai pas senti de jugement défavorable à ton idée de la part de l’organisateur. Je comprends ta perception subjective, mais je t’invite à voir que tu fais peut-être erreur. Son rôle, très difficile, était d’imposer un maximum de 2 minutes aux interventions. Il a respecté toutefois le principe que l’assemblée est souveraine et t’a donc laissé lire ta proposition.

    Pour le moment, je n’ai aucune raison de croire que ce mouvement est partisan ou au service du PQ ou d’un autre parti.

    M’enfin, si tu as raison, on le verra bien. Les gens peuvent s’impliquer et voir par eux/elles-mêmes.

  24. Christian Montmarquette
    Mercredi 24 août 2011 à 14 h 58

    Bonjour Michaël,

    Je comprends ton point de vue, mais si tu lis «attentivement» les répliques ci-jointes de Gilbert Paquette, tu pourras te rendre compte qu’il ne s’agit peut-être pas d’un mouvement si «citoyen» que ça.

    D’autre part, les organisateurs ont à mon avis laissé des divaguer longuement des intervenants sans danger, pour ensuite tenter de neutraliser ceux qui étaient plus préparés.

    Mais, j’y retournerai au besoin.

    Je crois que ma proposition mérite d’être défendue.

    Voici cet échange avec Gilbert Paquette :

    En réponse à Gilbert Paquette.

    GP- M. Montmarquette, j’ai bien lu votre démarche. Très intéressant pour amorcer les choses. Votre parti, QS, lui, ne voit pas cela arriver avant l’élection d’un gouvernement QS. Donc, vous êtes en rupture d…e banc avec QS car vous êtes plus pressé.

    CM - Tout d’abord, merci de votre intérêt Monsieur Paquette.

    Mais je ne suis évidemment pas d’accord avec vous là-dessus.

    J’ai clairement dit en pleine assemblée du NMQ, que j’appuyais «aussi» la position de Québec Solidaire.

    Mais, je propose de refaire l’unité des indépendantistes dans le combat et de procéder immédiatement et concrètement à l’indépendance, en «ajoutant» une manière de faire, plutôt que de rester les bras croisés en paralysant les militants et en les excluant de leur propre cause ; laissant ainsi les véritables gains politiques aux diverses formations en place (et particulièrement au PQ), et en les laissant constamment tributaires et à la merci des partis politiques et des élections, quand ce n’est pas d’un référendum gagnant. Du pur étapisme quoi.

    Tout ceci en attendant à la fois des élections générales, puis, une élection d’une majorité souverainiste elle, loin d’être acquise.

    GP - C’est sympathique ! Cependant, une fois vos 7 étapes franchies et que l’Assemblée constituante aurait adopté la constitution élaborée par tous, le Québec ne serait toujours pas indépendant.

    CM - Je ne suis toujours pas d’accord avec vous là-dessus.

    Une majorité d’appuis à la Constitution provisoire et à la déclaration d’indépendance dûment signés, établissent à eux seuls la légitimité du processus démocratique et l’indépendance du Québec.

    CM - Dans le cas de ladite atteinte d’une majorité d’appuis à l’indépendance, si le gouvernent en poste refuse de convoquer l’Assemblée constituante pour la rédaction et l’adoption de la Constitution permanente, ce gouvernement pourrait d’une part, être considérer illégitime et anti-démocratique par les instances internationales, et le Comité citoyen pourrait alors décider de procéder directement avec les moyens autonomes qu’il mettra lui-même en place et qui seront à sa disposition.

    GP- Il faudra une déclaration unilatérale d’indépendance et cela ne peut se faire que par une Assemblée de parlementaires qui montre qu’elle a le contrôle effectif du territoire et l’appui majoritaire de la population. Il faudra donc s’en remettre à un ou des partis politiques.

    CM – Cette déclaration unilatérale vient de la signature d’une majorité de citoyens elle-même Monsieur Paquette.

    Une déclaration écrite endossée par le peuple constitue à mon avis une démocratie bien plus forte qu’une simple démocratie de représentation, où la plupart du temps, les citoyens ne sont même pas consultés sur des décisions qui les concernent tous les jours.

    GP- De plus, auparavant pour y arriver, vous aurez besoin « d’obtenir la liste électorale du DGÉQ (pourquoi vous la donnerait-il à vous en dehors des limites de la loi électorale) et créer des associations locales de mobilisation et d’information dans les 125 circonscriptions électorales du Québec et mettre en place des bureaux de vote.(No 4). Cela revient à créer un parti politique citoyen et, de plus un parti unique.

    CM - Je ne comprend pas comment vous povez prétendre à la création d’un parti politique.

    Mais comme tout combat, rien n’est gagné d’avance et nous nous battrons pour l’obtenir cette liste ; particulièrement dans une lutte historique et aussi légitime comme celle pour laquelle nous nous battons.

    On ne nous fera pas perdre une démarche aussi fondamentale que l’accession d’un peuple à son indépendance politique pour une technicalité bureaucratique.

    De même, nous mettrons nous-mêmes en place des bureaux de votes, s’ils ne nous sont pas fournis par l’État.

    Si le DGÉQ nous refuse la liste, nous procéderons alors par assermentations citoyenne et vérification des identités de la manière la plus transparente, la plus honnête et la plus démocratique possible.

    GP- D’ailleurs, un peu sceptique sur votre propre démarche, vous dites à la fin « De plus, si jamais la majorité d’appuis était atteinte (ce dont on peut douter), alors qu’une majorité de députés-es souverainistes étaient au pouvoir (élus par d’autres partis ?), l’Assemblée nationale pourrait utiliser de ces appuis signés d’avance afin de déclarer et légitimer l’indépendance du Québec. »

    CM - Ce qui est clair, c’est que la démarche citoyenne ne doit pouvoir reposer que sur elle-même. Ce qui n’empêcherait pas les députés et les partis politiques de soutenir et d’appuyer cette démarche.

    Moi, au contraire, ce qui m’inquiète est bien plus un parti politique tel que le PQ, qui ne reconnaît généralement que sa propre démarche et tente sans cesse d’instrumentaliser la question nationale à des fins électorales.

    GP - Votre démarche n’en demeure pas moins intéressante comme hypothèse d’éducation populaire, mais ne venez pas nous dire que tout peut se faire par la voie citoyenne et que ce que je propose n’est pas une véritable voie citoyenne. Je le répète, il faut qu’un jour, le plus tôt sera le mieux, la voie électorale et la voie citoyenne converge. Nous n’en sommes malheureusement pas là.

    CM - Comme je vous ais déjà dis, je ne suis toujours pas d’accord avec vous et cette impérative approche électorale, si elle n’est pas, carrément partisane.

    Ce qui me semble clair par contre, c’est que vous ne cessez de dire que vous êtes en faveur de la voie citoyenne d’une part, et ne cessez de revenir constamment sur la nécessité de la voie électorale et gouvernementale d’autre part.

    J’avoue que considère ce double langage fort inquiétant, et qui plus est, qu’il confirme mes appréhensions.

    La multiplication actuelle des partis souverainistes, entrainera inéluctablement le fractionnement et la division des forces indépendantistes dans diverses formations politiques hétérogènes.

    La voie électorale étant désormais divisée, il est impératif de trouver une véritable alternative à la fois rassembleuse et efficace, mettant à contribution des milliers de militants autrement paralysés et laissés pour compte.

    Et à mon humble avis, et selon l’enthousiasme que ma proposition a suscité à cette assemblée du NMQ, cette solution citoyenne, non partisane et autonome doit définitivement être complètement hors des partis politiques.

    Nombre des pays ont accédé à leur indépendance, non pas en élisant des partis politiques, mais par des mouvements issus de la base citoyenne et militante.

    C’est cette solution qu’il nous faut désormais mettre en place, afin de refaire l’unité dans le combat et remettre à contribution tous les jours et concrètement les forces vives du mouvement indépendantiste.

    Merci de votre contribution et de m’avoir ainsi donné l’occasion de préciser ma pensée.

    Cordialement,

    Christian Montmarquette
    Montréal

    Source du débat :

    «Pour une véritable voie citoyenne vers l’indépendance» - GP

    http://www.vigile.net/Pour-une-veritable-voie-citoyenne#forum56919

    .

  25. Michaël Lessard
    Mercredi 24 août 2011 à 15 h 14

    Rien de ce que M. Gilbert Paquette vous a répondu contredit l’esprit d’un mouvement souverainiste non partisan.

    M. Paquette ne fait que vous avisé de certains facteurs de réalité, des faits politiques qui seront des bâtons dans les roues très prévisibles face à la démarche que vous proposez.

    Vos positions ne sont pas incompatibles; elles sont complémentaires. Mais il n’est pas impossible qu’un processus de démocratie participative, rédigeant une nouvelle constitution, se bute à un éventuel gouvernement ou parlement qui refuserait de l’adopter.

    On verra: pour le moment nous sommes encore très loin d’avoir un mouvement prêt à mener, de manière légitime aux yeux du peuple québécois, un processus constitutionnel.

  26. Christian Montmarquette
    Mercredi 24 août 2011 à 15 h 52

    «Ne venez pas nous dire que tout peut se faire par la voie citoyenne et que ce que je propose n’est pas une véritable voie citoyenne. Je le répète, «il faut» qu’un jour(..)la voie électorale et la voie citoyenne converge.(Sic)» ..dit Gilbert Paquette

    - Je pense que c’est clair ?

    Il n’est certes pas juste citoyen en tous cas..

    Pour moi, Paquette nous envoie faire sa promotion gratos de sa «souveraineté» et nous dira ensuite que la prochaine étape nécessaire sera qu’il faut élire le PQ.

    Tu ne le vois pas venir avec ses gros sabots ?

    Qu’arrivera-t-il si le NPQ réussi son coup ?

    Et Pauline nous redira qu’il est le seul parti capable de faire la souveraineté.

    Et hop ! ..adios ! ..le débat gauche-droite !

    D’une pierre : 3 coups !

    1) On évacue le débat gauche-droite

    2) On redonne la priorité à l’indépendance.

    3) On fait élire le PQ…( il le faut bien, puisque nous avons besoin d’un parti souverainiste au pouvoir pour faire l’indépendance !)

    Non, merci.

    Très peu pour moi.

    Je veux me battre directement pour l’indépendance. Pas pour faire élire le PQ et qu’il en reprenne le contrôle.

    Je répète cet axiome du PQ :

    «Pour le PQ, la souveraineté passe par l’élection préalable du Parti québécois»

    .

  27. the Ubbergeek
    Mercredi 24 août 2011 à 18 h 05

    Avocat du diable;

    Votre… Évangélisme de Québec Solidaire, dirait les gens d’en face peut-être, n’est pas au fond la même chose, juste remplacer au fond PQ par QS? Pouvoir à QS?

    Parce que vous avez crier PAS MAL de fois que SEUL QS peut faire l’indépendance…

    Pot calls the kettle black?

  28. Richard Langelier
    Mercredi 24 août 2011 à 22 h 12

    Jusqu’à cette semaine, je n’étais d’accord avec Gil Courtemanche et Jean-Marc Piotte sur le fait que les sociaux-démocrates québécois devraient laisser tomber la souveraineté, qu’un jour sur deux. Le sondage de cette semaine indiquant que l’appui à la souveraineté est tombé à 35% me fait passer à deux jours sur trois.

    Je n’essaie pas de convaincre les membres de Québec solidaire de changer leur option constitutionnelle. Puisque ce blogue est ouvert, je suppose qu’il y a des lecteurs « souverainistes mous comme de la guimauve » pour reprendre une expression de Josée Blanchette, qui aimeraient que le Québec ait meilleure mine, que les catégories à l’aide sociale soient abolies, que le salaire minimum soit augmenté, etc. Je nous souhaite de pouvoir voter un jour pour un parti qui offre une telle plate-forme électorale avec un cadre financier sérieux. À mon âge (63 ans), c’est peu probable, mais pour la génération de Josée Blanchette et les plus jeunes, c’est possible.

    Mes sources : « Douces colères » et « Nouvelles douces colères » de Gil Courtemanche, de même que ses billets dans Le Devoir et des textes de Jean-Marc Piotte dans Le Devoir.

  29. Christian Montmarquette
    Jeudi 25 août 2011 à 08 h 57

    @ Françoise David,

    La question nationale roule 100 à l’heure actuellement.

    Et je crois que je «dégaine» parfois un peu rapidement.

    J’ai je suis revenu sur votre texte ce matin.

    Et je pense que nous sommes d’accord sur bon nombres de points.

    Notamment lorsque vous dites :

    «Je souhaite plutôt le rassemblement des forces souverainistes dans un mouvement le plus large possible et autonome des partis politiques. Cela n’empêche en rien ceux-ci de donner un appui à ce mouvement.»

    Non seulement, je suis d’accord, mais c’est presque textuellement la proposition que j’ai remise par écrit lors de cette l’assemblée du NMQ.

    Il faut libérer la question nationale tenue captive par les partis politiques.

    À mon avis, les partis politiques absorbés par toutes formes d’enjeux de gestion et d’élections sont beaucoup plus habiletés à diriger des États qu’à les créer.

    Cordialement,

    Christian Montmarquette

    QS-Montréal

    P.S. J’apprécie beaucoup la nouvelle fonction de correction de texte sur cette page.
    Cela permet de corriger le tir pour ceux qui on la gâchette disons.. un peu rapide…

    .

    .

  30. Richard Langelier
    Jeudi 25 août 2011 à 15 h 09

    Lorsque j’étais membre de Québec solidaire, j’ai tenté de comprendre « ce que ça mangerait en hiver », la constituante. Je comprenais que les Québécois éliraient des partisans du fédéralisme actuel, des partisans du fédéralisme asymétrique, des partisans du rapport Allaire, des partisans de la souveraineté-association, des partisans de l’indépendance sans association, etc. Après débats, ces élus feraient consensus sur une option constitutionnelle qui ferait l’objet d’un référendum. Est-ce que quelqu’un pourrait éclairer ma lanterne sur cette proposition de Québec solidaire ?

    La journée sur trois où je crois qu’il vaut encore la peine de mettre des énergies pour convaincre la majorité des Québécois d’opter pour la souveraineté, je propose qu’après un référendum majoritaire, on pige une constitution sur internet et on y remplace le nom du pays par Québec. Évidemment, il faudrait demander aux nations autochtones de faire des ajouts.

  31. the Ubbergeek
    Vendredi 26 août 2011 à 01 h 12

    Peut-on vraiment blâmer PQ d’être mou sur la souveraineté? Il est peut-être vrai que les Québecois ont des inquiétudes plus prosaiques, moins ‘ésotérique’.

    Et si.. la souveraineté, comme le clame François Legault.. est vraiment pas dans les cartes? On peut pas forcer le peuple…

    Je suis convaincus que la souveraineté est vitale, mais… Game over, peut-être, pour le moment…

  32. Christian Montmarquette
    Vendredi 26 août 2011 à 07 h 57

    Question de constitution…

    Voici la proposition de l’avocat et militant indépendantiste Pierre Cloutier complémentaire à la mienne :

    «Projet de loi no 1 portant création temporaire de l’État souverain du Québec»

    - 1 - Le Québec est un État souverain.

    - 2 - Le territoire du Québec est celui qui correspond aux frontières actuelles de la Province de Québec, plus les eaux territoriales et les fonds marins.

    - 3 - Le Québec est un État de langue française et la Charte de la langue française fait partie intégrante de la présente loi.

    - 4 - Le Québec est un État laïc dans toutes ses composantes.

    - 5 - Le Président du Québec est le chef de l’État. Il est élu au suffrage universel pour un mandat de 5 ans, renouvelable une fois. Il est le représentant officiel de l’État sur la scène internationale et il a juridiction sur les affaires étrangères et la défense.

    - 6 - Le gouvernement du Québec est dirigé par le premier ministre désigné par la Chambre des élus. Il préside le conseil des ministres qui exerce les fonctions exécutives et gère les affaires internes de l’État.

    - 7 - Le Parlement québécois est composé d’une Chambre des élus pour un mandat de 4 ans, renouvelable une seule fois et d’une Chambre citoyenne dont les membres sont tirés au sort avec un mandat de 2 ans, non renouvelable, et qui agit comme organisme de contrôle et de surveillance des activités de l’État.

    - 8 - Le tribunal de dernière instance du Québec est la Cour suprême du Québec qui a juridiction sur tous les tribunaux de juridiction inférieure prévus par la loi.

    - 9 - Tous les droits contenus dans la Charte québécoise des libertés et des droits de la personne font partie intégrante de la présente loi.

    - 10 La citoyenneté du Québec s’applique à tous les citoyens canadiens résidant au Québec depuis plus d’un an au moment de l’entrée en vigueur de la présente loi.

    - 11 Le droit à la protection de l’enfance est reconnu par la présente loi.

    - 12 La citoyenneté québécoise assure le droit de recevoir gratuitement des soins de santé.

    - 13 La citoyenneté québécoise assure le droit à la gratuité de l’éducation jusqu’au niveau post-universitaire, sous réserve des modalités de remboursement prévues par la loi.

    - 14 La citoyenneté québécoise assure le droit au travail.

    - 15 La citoyenneté québécoise assure le droit à la sécurité sociale, selon les modalités fixées par la loi.

    - 16 La citoyenneté québécoise assure le droit de vivre dans un environnement sain et la Charte de l’environnement et des ressources naturelles fait partie intégrante de la présente loi.

    - 17 La citoyenneté québécoise assure le droit à la sécurité de la vieillesse.

    - 18 Le Québec reconnait les droits historiques de la minorité anglaise et l’apport de la richesse culturelle de toutes ses minorités.

    - 19 Le Québec reconnait le droit à l’autonomie gouvernementale des nations amérindiennes sur son territoire.

    - 20 La présente loi s’applique de façon temporaire jusqu’à ce qu’une assemblée constituante soit convoquée dans un délai raisonnable qui ne peut dépasser 2 ans et qu’une constitution permanente soit rédigée par et pour les citoyens du Québec et approuvée ensuite par référendum.

    - 21 Toutes les lois actuellement en vigueur sur le territoire du Québec le demeurent jusqu’à leur abrogation par l’autorité compétente.

    - Pierre Cloutier

    .

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