Je reviens de la marche nocturne de ce jeudi soir 17 mai à Montréal. Impressionnée par la force tranquille des manifestantes et manifestants. Par leur courage presque joyeux. Serein. Plusieurs m’ont remerciée d’être présente. Je leur ai répondu: « Vous êtes bien présents, vous aussi. C’est normal d’être là, ensemble ». Surtout ce soir alors que le Québec retient son souffle: on est vraiment rendus là? Là, dans une société qui ne veut plus reconnaître le droit à ses jeunes d’exprimer même pacifiquement leur désaccord avec l’une des mesures les plus impopulaires des dernières années?

La loi spéciale imposée par le gouvernement Charest est digne des pays où règnent des gouvernements autoritaires. Elle déploie avec une minutie machiavélique tous les dispositifs nécessaires pour faire « fermer la gueule » de tous ceux et celles qui s’opposent à la hausse des droits de scolarité et sont engagés dans une lutte sociale pour la combattre. Même les directions d’établissements d’enseignement doivent, sous peine d’amendes, répondre dans les délais prévus par la loi aux directives gouvernementales sur la reprise des cours. On nage en plein délire.

Jean Charest et son équipe agissent comme des monarques brutaux loin des règles élémentaires de la démocratie: le débat civilisé, l’acceptation des désaccords, la négociation pour les résoudre, le respect de la liberté d’expression et d’action pacifique, le droit d’association. L’heure est grave. L’heure est à la mobilisation collective.

J’appelle les citoyennes et les citoyens du Québec, dans toutes les régions, dans tous les mouvements sociaux, écologistes, féministes, communautaires, syndicaux, à se lever. Ensemble. Et à exprimer d’une seule voix leur colère, leur dégoût. Pacifiquement mais avec détermination. Le premier moment: la marche du 22 mai à Montréal.

La lutte étudiante n’est plus seulement étudiante. Elle nous concerne tous et toutes. Le combat à mener maintenant est celui de la démocratie.

Françoise David
Québec solidaire

Trouver le meilleur casino en ligne Canada devrait être une priorité si vous envisagez de jouer dans ce pays. Le jeu a toujours été un passe-temps pour les Canadiens depuis les premiers colons. Les citoyens ont joui d'une liberté absolue en matière de jeu ; c'est pourquoi il y a eu une croissance des casinos terrestres et des plateformes de jeux en ligne.

Le gouvernement canadien n'a pas considéré le jeu comme quelque chose d'illégal ; il est accepté et les citoyens sont tenus responsables de s'engager dans un jeu responsable. Les lois provinciales existantes ont été conçues pour contrôler les revenus et faciliter le jeu parrainé par le gouvernement. L'industrie du jeu au Canada est réglementée par la Commission canadienne des jeux. Ils fournissent des informations à ce sujet et prennent en charge tout problème grave pouvant survenir. Cette organisation travaille avec le gouvernement, le public et les médias pour s'assurer que l'industrie n'est pas déformée. Toutes les lois concernant les jeux en ligne et les paris sportifs sont adoptées et appliquées par les différentes provinces.

Étant donné que les provinces ont leurs propres réglementations concernant les activités de jeu, certaines provinces autorisent les joueurs à jouer dès l'âge de 18 ans. Cependant, d'autres n'autorisent pas le jeu avant l'âge de 19 ans. Les provinces ont également créé leurs propres sites Web de jeux d'argent pour obtenir une partie des revenus. Le montant des taxes que vous devez payer dépend si vous déclarez le Canada comme votre résidence principale. Les joueurs doivent consulter leurs conseillers fiscaux puisque chaque province a ses propres codes fiscaux.

Je sors de la conférence de presse organisée par des organismes communautaires, syndicaux, étudiants, membres de la Coalition contre la tarification et la privatisation dans les services publics. C’est cette coalition qui a organisé la manif de vendredi dernier, le 4 mai.

J’ai  rarement assisté à une conférence de presse aussi troublante, dérangeante. La petite salle du centre St-Pierre est bondée. Un public militant, bien sûr,  mais aussi des parents inquiets pour leurs jeunes. Il y a de la tension dans l’air.

Des infirmières, une syndicaliste, une organisatrice communautaire, la co- porte-parole de la CLASSE témoignent. Frappant : toutes des femmes. Il n’est pas fréquent de voir tant de femmes prendre la parole sur des incidents violents. Elles sont émues et graves. Ne s’emportent pas en entendant des questions  comme : « À la place des policiers, qu’auriez-vous fait devant des manifestants qui lançaient des projectiles? »

Je pense : «  Justement, elles ne sont pas policières! Infirmières, professeures, intervenantes communautaires, étudiantes,…pas formées à la pacification des foules! C’est le rôle de la police! » Et je ne puis m’empêcher de revoir des images qui m’ont frappée vendredi soir dernier à la télé : une clôture ridicule et une rangée de policiers loin derrière, espacés, l’air d’attendre que quelqu’un lance quelque chose. Puis, une clôture renversée, quelques projectiles lancés et l’anti-émeute qui arrive au grand galop. Gaze tout le monde sans discernement. Toute une organisation!!!

Retour à la conférence de presse

Des infirmières expliquent qu’elles ont soigné des blessés graves sans le moindre secours policier. En fait, il semble que ceux-ci ont plutôt retardé des ambulances. La vice-présidente de la FNEEQ explique que son organisation a été littéralement paralysée par l’intense fumée des gaz irritants. Impossible de quitter, les gens ne voyaient plus rien, aveuglés par les gaz, désorientés, malades et désemparés. Un gâchis total.

Une vidéo montre un jeune homme tenant une bannière. Il est visé par un policier. L’instant d’après, le jeune homme gît à terre, ensanglanté. Qui a tiré? Qu’a-t-il reçu à la tête? C’est le moment le plus éprouvant de la conférence de presse. Car ce n’est pas un film. On n’est pas à Séries Plus. C’est un vrai jeune de chez-nous qui est gravement atteint.

De quoi se poser toutes les questions du monde. Qui a préparé ce cafouillis? Qui a décidé de l’utilisation des balles de plastique, une arme potentiellement dangereuse? Pourquoi cette riposte visiblement disproportionnée à des incidents sérieux mais  mineurs, du moins au début?  Pourquoi la police semble-t-elle incapable de distinguer entre des éléments perturbateurs et l’immense majorité des personnes qui manifestent pacifiquement? Qui a intérêt à brimer ainsi le droit de manifester démocratiquement?

Une enquête publique et indépendante de la police s’impose. Ne demandons pas cela à un autre corps policier, personne ne croira en son impartialité. La situation est sérieuse, on parle ici de 400 blessés. Y compris quelques policiers.

Amir Khadir, député de Québec solidaire,  a présenté aujourd’hui  une motion en ce sens à l’Assemblée nationale. Elle a été refusée par le parti libéral. Sommes-nous vraiment surpris?

Cette enquête devra pourtant avoir lieu, avec ou sans le Parti libéral. On ne joue pas avec la démocratie, avec la santé et la sécurité des gens qui manifestent. Vivement le rendez-vous électoral!

Françoise David

 

Lundi soir prochain, le 14 mai, aura lieu un événement rare dans le monde politique : un 5 à 7 poétique, dans un bar célèbre de la Petite-Patrie, le Petit Medley. De quoi s’agit-il?

J’ai décidé, avec l’appui de mon association locale, d’organiser une petite soirée à l’enseigne de la poésie. Une soirée de financement pour ma campagne électorale. Mais surtout un beau moment d’écoute et de partage autour de poètes et d’écrivains qui mettent des mots sur nos états d’âme. Qui sont-ils?

D’abord, Brigitte Haentjens, formidable metteure en scène et auteure. Son dernier livre « Une femme comblée » est une petite merveille. Écrit en vers, le livre raconte un amour foudroyant et voué à l’échec. Une femme d’âge mûr aime un jeune homme et ne sait comment échapper à ce sentiment qui l’envahit tout entière. Brigitte Haetjens nous lira quelques passages de ce beau livre. Thomas Hellman est un auteur-compositeur interprète à la voix d’or. Je l’ai rencontré au combat des livres où il défendait courageusement le livre « L’homme invisible » de l’auteur franco-ontarien Patrice Desbiens. Un beau livre sur l’identité. L’audace de Thomas m’avait impressionnée. Je l’ai ensuite entendu lire des textes et chanter à la 5e salle de la Place des Arts. Un rêve! Thomas Hellman est un homme de culture, de mots magiques, tout en sensibilité. Il vous plaira!

Paul Bélanger, poète, auteur d’une dizaine de recueils, est aussi professeur en littérature à l’UQAM. Il est le directeur apprécié et persévérant de la maison d’édition le Noroît qui publie de la poésie québécoise. Il viendra lui aussi partager ses mots et ses images fabuleuses avec nous. Amir Khadir est député mais aussi amoureux de poésie. On l’a vu dans des discours électoraux réciter du Godin ou du Miron! Lundi prochain, il nous lira un poème perse, issu de la magnifique tradition littéraire iranienne.

Et puis, nous demanderons aux personnes présentes de nous lire un poème de leur choix. Bref, une heure trente de pur bonheur pour rechercher les batteries, comme on dit!

Ça se passe au Petit Medley, rue St-Hubert, coin Bellechasse, le 14 mai, à 17 heures. Il faut s’inscrire sur le site de Québec solidaire. Coût des billets : 50$ (30$ pour personnes à revenu modeste). On paie à la porte.

Venez vous faire du bien!

Françoise David

Ce soir,  je suis fière de mon peuple. Fière des centaines de milliers de gens qui ont dit non! Non aux gaz de schiste, au pétrole, à l’uranium. Non au mépris d’un gouvernement qui entend régner en dépit du bon sens. Non à la hausse des droits de scolarité. Non à la grande braderie qui consiste à vendre le Québec au moins offrant.

Mais oui aux énergies vertes. À la démocratie citoyenne et représentative. Oui à un autre Québec possible, dont l’atteinte du  bien commun est un socle vital. Oui à la justice sociale, à une réduction sensible des inégalités.

Oui à nous-mêmes, en toute fierté, en toute conscience.

Ce soir, avec quelques autres soirs de ma vie, « Je n’ai jamais été aussi fière d’être Québécoise! »

Merci du fond du cœur aux groupes organisateurs, à ces milliers de citoyennes et de citoyens qui nous redonnent espoir jour après jour par leurs actions et leur lutte.

Merci à la jeunesse québécoise qui doit avoir le droit de respirer l’odeur des fleurs plutôt que celle des gaz de la répression.

On continue le combat, sans relâche!

Françoise David

J’ai connu Madeleine alors que je travaillais dans le mouvement des femmes. J’avais peu entendu parler d’elle. C’est pareil aujourd’hui. Peu de jeunes femmes et hommes connaissent cette extraordinaire syndicaliste et féministe, cette rassembleuse hors-pair. Serions-nous encore devant une remarquable oubliée de l’histoire du Québec?

Cet après-midi, nous sommes nombreuses et nombreux à vouloir dire notre amitié et notre admiration pour Madeleine Parent. Espérant que nos paroles résonnent partout, dans tous les milieux.

Madeleine était une féministe engagée aux côtés des plus mal prises, des exclues, des sans-voix : ouvrières, immigrantes, autochtones, femmes pauvres des villes et des régions.  Plusieurs l’ont dit : d’une voix douce, elle exprimait des réalités implacables. Sa parole sonnait juste et vrai, sans effet de toge. Son engagement venait du cœur et d’une analyse longuement méditée. Elle était notre sage, notre inspiratrice et nous l’aimions, tout simplement.

Elle nous a appris, à nous féministes du groupe majoritaire au Québec, que d’autres femmes, nées ailleurs ou Autochtones, n’avaient pas les mêmes chances, souffraient de multiples discriminations et exigeaient d’être entendues. D’avoir leur place au sein du mouvement des femmes et de la société québécoise. Elle a construit des passerelles entre féministes de toutes origines. Il ne faut pas l’oublier à un moment ou plusieurs s’attardent à la réalité des femmes immigrantes uniquement lorsqu’un voile fait son apparition. Madeleine n’aurait pas apprécié.

Nous avions des rencontres en soirée. Elle avait déjà 75 ans. Une fois la réunion terminée, elle repartait en métro, tout bonnement. Je lui disais : « On pourrait t’appeler un taxi ». Elle me répondait : « Pourquoi? Non! Je veux prendre le métro comme tout le monde! » C’était ça, Madeleine, une tête de mule et une grande dame!

Elle a été de tous les combats dans le mouvement des femmes des années 80 et 90. Participant aux grands événements qu’ont été la marche Du pain et des roses et la Marche mondiale des femmes en l’an 2000. En 2001, elle marchait contre le Sommet des Amériques. Infatigable!

Je garde d’elle un souvenir impérissable. Un jour, elle m’a dit : « Tu sais, il ne faut jamais se décourager. Dans les moments difficiles, il faut se rappeler que l’histoire est faite d’avancées et de reculs. Aujourd’hui, le temps est gris, demain il fera beau. » Elle avait tout vu, tout vécu. Elle avait donc  le droit de me dire cela. Je ne l’ai jamais oublié et j’avoue qu’à certains jours, cette parole résonne en moi, comme un baume réconfortant.

Ces derniers temps, je me suis demandé comment Madeleine aurait réagi devant des événements qui nous interpellent. Aurait-elle porté le carré rouge? Oui, certainement.  Aurait-elle eu envie de camper avec les indignés-es? Je n’en doute pas un instant.  Aurait-elle soutenu les femmes immigrantes qui veulent s’intégrer à la société québécoise tout en conservant leur identité? Je pense que oui. Se serait-elle insurgée contre le projet conservateur de porter l’âge de la retraite à 67 ans? Évidemment! Et elle aurait rappelé à ces messieurs combien cette mesure est discriminatoire envers les femmes qui  occupent trop souvent  des emplois mal-payés et tellement exigeants physiquement et mentalement.

Elle aurait pourfendu le plan Nord qui se développe malgré l’opposition de plusieurs communautés autochtones. Elle serait opposée à la privatisation des services publics qui repose souvent sur le travail gratuit ou sous-payé des femmes. Elle se serait tenue au premier rang des marches, blocages, occupations qui traduisent un ras-le-bol de plus en plus considérable dans la population.

Madeleine Parent ne choisissait pas les causes populaires, elle défendait les causes justes.

Avec vous, je veux la remercier. Lui dire qu’elle m’accompagne dans tous mes combats, qu’elle est présente dans les combats de toutes les femmes.

En terminant, je tiens à remercier les organisatrices de ce bel événement qui nous réunit et nous fait du bien. Merci aussi au Devoir qui a pris le temps de préparer un cahier spécial  en souvenir de Madeleine Parent, grande syndicaliste, grande féministe et tellement grande humaniste.

Merci à toutes celles et ceux qui poursuivent le rêve de Madeleine Parent : un monde plus juste, plus solidaire, plus égalitaire. Le monde du bien commun.

 

Françoise David

Ex-présidente Fédération des femmes du Québec

Porte-parole Québec solidaire

 

* Discours prononcé au Complexe funéraire Côte-des-Neiges, le 1er avril 2012


 

Chère Madeleine Parent,

Comme je t’ai aimée et admirée! À plus de 80 ans, lors de la Marche mondiale des femmes en l’an 2000,  tu luttais avec nous contre la pauvreté et les violences faites aux femmes. Tu n’avais rien perdu de ta fougue, de ta capacité à t’indigner bien avant que le mot soit à la mode. Ta voix de velours, loin des expressions tonitruantes d’un Michel Chartrand, n’en disait pas moins des mots redoutables : exploitation, aliénation, néolibéralisme. Mais aussi tu nous appelais inlassablement à l’unité des forces progressistes sans laquelle rien n’est possible. Tu fus solidaire de tous ceux et celles que les pouvoirs politiques et économiques négligent. Tu souhaitais l’indépendance du Québec mais refusait de tomber dans un  nationalisme étroit qui exclut.

Madeleine, tu m’as appris la persévérance car tu avais l’engagement têtu. Tant qu’il y avait une personne à aider, la journée n’était pas terminée.  Il y a des jours où ton souvenir m’habite et me fait du bien.

J’espère que tu ne t’ajouteras pas à la longue liste des femmes remarquables et oubliées d’une histoire qui n’a jamais fait la part belle aux femmes. Je souhaite que l’on parle de toi dans les écoles, que des jeunes femmes s’inspirent de ton parcours pour s’engager dans la transformation du monde.

Dimanche prochain, je marcherai aux côté des étudiantes et étudiants. En pensant à toi, fière combattante! Merci Madeleine, pour tout.

Françoise David

*Cette lettre est parue dans le Devoir du 13 mars 2012: http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/344864/lettres-lettre-a-une-femme-remarquable

Au terme de quatre soirées-rencontres avec des centaines de gens de mon comté, je retiens leur  vibrant intérêt pour ce qu’on appelle souvent « la politique autrement » et pour des idées novatrices. Celles de Québec solidaire.

Ils et elles sont venus des quatre coins de la Petite-Patrie et de Rosemont. Le même scénario s’est répété à chaque fois : à 18.45 hrs, nous étions une demi-douzaine à nous demander si les gens seraient au rendez-vous. À 18.55 hrs, une petite foule  compacte cherchait, qui  une chaise, qui un tabouret ou plus prosaïquement, un café ou une bière. À 19.10 hrs, nous étions entre 40 et 70, souvent tassés comme des sardines  et la conversation commençait.

Certaines questions sont revenues à chaque rencontre : comment développer une économie prospère et en même temps écologique? Comment nous assurer que l’État québécois ait les moyens de redistribuer la richesse? Quelle est la position de Québec solidaire sur le plan Nord, la langue, l’éducation, la privatisation du système de santé, le mode de scrutin.

Ce qui m’a beaucoup frappée : les participants-es étaient souvent dans la trentaine.  Avides de nouvelles idées, d’espoir, de politiques porteuses de sens. Solidaires. La plupart d'entre eux étaient activement impliqués dans le marché boursier et étaient impatients de réaliser davantage de bénéfices cette année. Ils peuvent consulter le guide buy wasserstoff stocks et découvrir de nouvelles stratégies testées et vérifiées par de nombreux investisseurs.

On a parlé  de souveraineté. Après tout, nous sommes dans Gouin, une circonscription qui a largement voté oui en 1995. La proposition de Québec solidaire de mettre en place une assemblée constituante élue au suffrage universel pour organiser les débats sur l’avenir du Québec,  produire un projet de constitution et soumettre le tout à un référendum, a séduit. Pourquoi? Parce que c’est mobilisant, rafraîchissant, dynamique. Parce que QS a confiance dans la capacité des citoyennes et citoyens de discuter d’un projet de société et de l’avenir du Québec. Confiance qu’une fois engagés dans une démarche collective, les Québécoises et les Québécois auront vraiment le goût du pays.

Évidemment, la question de la division du vote souverainiste a été soulevée. Normal. Nous en avons discuté franchement. Faut-il le rappeler : dans Gouin, une victoire souverainiste est assurée car ni la CAQ ni les Libéraux n’ont la moindre chance de l’emporter. Il s’agit donc pour les électrices et électeurs de ce comté de décider pour lequel des candidats souverainistes, en l’occurrence monsieur Girard et moi-même, ils voudront voter.

Le choix existe et nous en avons débattu. Pour des participants-es aux soirées, le PQ a « fait son temps », comme on dit. Certains-es n’en peuvent plus des positions changeantes de ce parti suivant les conjonctures : plus à droite quand l’ADQ est en avance, plus à gauche quand QS commence à être une menace pour le PQ dans certains comtés.

On regarde donc du côté de Québec solidaire. Un parti aux convictions solides. Les personnes que j’ai eu le bonheur de rencontrer étaient  curieuses et  intéressées par ce nouveau parti qu’elles apprivoisaient lentement…mais sûrement.

Elles et ils sont de plus en plus nombreux à appuyer un parti à la fois souverainiste, écologiste, féministe et de gauche. Loin de les inquiéter, notre parti-pris pour les travailleurs-euses, les personnes  âgées, pauvres ou immigrantes, pour toute la classe moyenne,  sourit à nombre de personnes. Car de plus en plus de gens se sentent partie prenante du fameux 99% et sont scandalisés par l’arrogance des bien-nantis.

On m’a demandé, au cours d’une soirée, si j’avais l’intention de poursuivre ces rendez-vous citoyens  une fois élue. Ma réponse fut sans équivoque : oui! C’est entre autres cela, faire de la politique autrement : rendre des comptes à la population et la consulter sur les dossiers que l’on doit défendre à l’Assemblée nationale.

Je me sens nourrie par les questions et prises de position de toutes ces personnes de mon quartier qui sont venues discuter avec moi. Plusieurs ont donné leur nom pour être bénévoles lors de la campagne électorale.  Il y aura d’autres rendez-vous, c’est certain!

Merci à toutes celles et à tous ceux qui ont participé aux soirées-rencontres de février.  Merci au comité de coordination de QS-Gouin qui les a organisées.

Françoise David

Tout juste avant de me rendre distribuer des feuillets devant la SAQ Beaubien, je me réjouis de la semaine écoulée au Québec. Pour trois raisons :

-Ma soirée-rencontre au Détour bistro dans l’est de mon comté a rassemblé 60 personnes enthousiastes. Deux heures de pur bonheur à discuter, répondre à des questions pertinentes et réfléchies, vendre des livres (De colère et d’espoir) et recruter des bénévoles pour la prochaine campagne électorale. Prochaine soirée : lundi le 20 février au caffe Mille Gusti.

-Notre député, Amir Khadir est intervenu sur le thème des retraites à l’Assemblée nationale. Il a proposé une motion exigeant du gouvernement fédéral un changement à la loi sur les faillites pour que les caisses de retraite des travailleurs-euses soient considérées comme premières créancières. Cette motion a été votée à l’unanimité. Le lendemain, Amir a présenté la position de QS sur une retraite digne : un régime essentiellement public et mieux financé pour tout le monde. Je suis fière que nous nous portions ainsi à la défense de ceux et celles qui vieillissent souvent dans la pauvreté.

-Hier, le 17 février, des centaines de personnes, provenant de mouvements sociaux diversifiés ( groupes communautaires et féministes, associations étudiantes, syndicats) ont réussi à bloquer l’entrée de la Tout de la Bourse, haut-lieu symbolique du 1%. Les mouvements sociaux réclament de mettre fin aux tarifications abusives en santé, en éducation et pour l’électricité. Ils ont raison! Et à ceux et celles qui s’inquiètent d’une certaine radicalisation de l’action sociale, je répondrai ceci : lorsqu’un gouvernement se montre sourd et aveugle aux demandes des gens, il n’est pas étonnant que des mouvements cherchent d’autres façons de se faire entendre. Québec solidaire croit à une action sociale et politique revendicatrice et pacifique.

J’ai insisté dans « De colère et d’espoir » pour dire que nous avions plusieurs raisons d’espérer. L’action politique de gauche menée sans compromis par QS en est une. L’intérêt de plus en plus grand pour les propositions de QS en est une autre. Et la mobilisation de nombreux mouvements sociaux nous annonce un printemps chaud!

Françoise David

Au moment où les rumeurs d’élections se font insistantes - même si Jean Charest est le seul maître du calendrier électoral-  j’ai décidé de mettre les bouchées doubles dans Gouin, la circonscription où je me représente. J’ai  envie  de prendre le temps de vous rencontrer, citoyennes et citoyens et de débattre avec vous. Je sais que le livre « De colère et d’espoir » a suscité la curiosité de plusieurs lecteurs et lectrices qui ont envie de mieux me connaître et de parler avec moi.

Eh bien, je vous en donne la possibilité. Je vous invite, gens  de mon quartier, à participer à quatre lundis rencontres dans des cafés et restos différents.

Le 6 février à 19 heures au café Lézard, 1335 Beaubien est.

13 février à 19 heures au Bistro Détour, 2480 Beaubien est.

Le 20 février à 19 heures au Caffe Mille Gusti, 1038 St-Zotique est.

Le 27 février à 19 heures au Broue Pub Brouhaha, au 5860 De Lorimier.

De quoi parlerons-nous? De ce qui vous préoccupe: santé, éducation, ressources naturelles et écologie, mode de scrutin, fiscalité, conditions de travail et vie familiale, inégalités, souveraineté.

Je vous attends!

Françoise David

 

Pour plus d’informations, je vous invite à consulter la page suivante:

http://quebecsolidaire.net/evenement/2012-01/rencontrez_francoise_david_chaque_lundi_soir_en_fevrier

Le Parti québécois entame une discussion en Conseil national  sur la démocratie et le renouvellement des institutions démocratiques. Fort bien!

Depuis déjà plusieurs années, Québec solidaire défend des mesures comme des élections à date fixe, une plus grande imputabilité des députés-es et surtout un mode de scrutin véritablement proportionnel. La démocratie nous tient à coeur.

Intéressant aussi: de plus en plus de gens questionnent la démocratie représentative que nous connaissons. Des jeunes surtout, désabusés devant un système élitiste et refermé sur lui-même sans que la population ait vraiment son mot à dire dans les affaires de la cité. Un coup de barre s’impose. Pour moi, le tout premier est celui de l’instauration d’un mode de scrutin qui permet vraiment à différents points de vue de s’exprimer. Nous proposons un scrutin proportionnel mixte. Des députés-es élus par comté mais aussi par un scrutin de liste.

On vote pour un-e député-e dans sa circonscription. Tout de suite après, on vote pour la liste présentée par un parti. Deux votes en 5 minutes. Un citoyen peut décider de garder son député de comté mais de donner une chance à un nouveau parti dans un deuxième vote. Cela existe dans plusieurs pays.

Ça donne quoi? Souvent des gouvernements de coalition où la négociation est indispensable. Des partis doivent coopérer plutôt que se faire continuellement la guerre.

Ici cela n’existe pas. Dans chaque comté, il y a un-e gagnant-e et plusieurs perdants-es. Un parti pourrait bien amasser des centaines de milliers de votes répartis à la grandeur du Québec, il pourrait n’avoir aucun député. Cela voudrait dire que les idées de ce parti ne seraient pas représentées à l’Assemblée nationale.

Il faut changer cette situation insoutenable qui est le contraire de la démocratie.

J’espère que les démocrates qui se penchent sur cette question du mode de scrutin, au Conseil national du PQ ou ailleurs, se prononceront franchement pour changer en profondeur un système que René Lévesque qualifiait d’infect. Les changements cosmétiques ne seront pas suffisants pour redonner confiance en la démocratie. Un coup de barre s’impose! Un scrutin à deux tours est loin de répondre à la question fondamentale du pluralisme démocratique. Voyez la France: lors de l’élection présidentielle, les gens votent pour le parti de leur choix. Mais au deuxième tour, ils sont forcés de choisir entre deux partis.

Si le Parti québécois adopte le mode de scrutin à deux tours en fin de semaine, cela voudra dire qu’il renonce à l’instauration d’un mode de scrutin proportionnel mixte souhaité par un bon nombre de Québécoises et Québécois. Ce sera un recul pour les militantes et militants qui oeuvrent depuis au moins dix ans pour un changement en profondeur du mode de scrutin que nous connaissons.
Françoise David
En post-scriptum amical: à monsieur Denis Trottier, député péquiste, qui a l’impression que Québec solidaire ne parle pas suffisamment de la souveraineté (?) je suggère fortement la lecture du livre « De colère et d’espoir ». Au moins le chapitre 2: » le pays rêvé ».

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