Depuis un mois je sillonne les routes du Québec avec la campagne couragepolitique.org L’accueil est extrêmement chaleureux. Les gens sont contents de voir enfin un parti politique se porter à la défense des travailleuses, des travailleurs et des personnes vivant dans la pauvreté. Enfin un parti politique qui a le courage de demander aux riches individus et entreprises de faire leur part pour garnir les coffres de l’État! Ça nous change des propos timorés d’un certain parti soi-disant social-démocrate.

Au Saguenay, j’ai rencontré des syndicalistes, des féministes, des organismes communautaires, des écologistes, des étudiantes et étudiants. Je n’ai rencontré aucune opposition aux propositions de couragepolitique.org, bien au contraire! Les gens se demandent plutôt ce qu’ils et elles peuvent faire pour forcer les gouvernements à se préoccuper de la classe moyenne, à offrir des services de santé à tout le monde et une éducation de qualité. Ce que je leur ai dit? « Engagez-vous dans votre milieu et avec Québec solidaire. C’est ensemble que nous pourrons faire entendre une voix et obtenir de vrais changements! »

De retour du Saguenay, j’ai appris la nouvelle de l’expulsion de SPQ libre du Parti québécois. Suis-je surprise? Pas du tout. Au fond, madame Marois a bien choisi son moment, elle qui voulait se débarrasser de ce club progressiste depuis longtemps. Elle a décidé de le mettre dehors au moment-même où le PQ opère un nième virage à droite et marque une rupture finale avec le « préjugé favorable aux travailleurs ».

Il me semble que la situation politique est désormais bien claire. Les souverainistes ont le choix entre :

- un parti politique qui ne parle guère de souveraineté, très préoccupé de  richesse individuelle mais ne portant aucun projet collectif fondé sur la justice et l’égalité. C’est le Parti québécois.

-un autre parti pour qui le projet de pays doit inclure un projet socio-politique progressiste, écologiste, féministe. C’est Québec solidaire.

Votre point de vue (3 commentaires)

  1. Danièle Bourassa
    Mercredi 24 mars 2010 à 13 h 08

    Au fil du temps, les mots changent de sens pas mal plus vite que les principes sacrés de l’Évangile. Dans un lointain passé, être libéral c’était être contre la confédération de 1867.…mais les temps étant ce qu’ils sont, c’est-à dire changeants, aujourd’hui être libéral au provincial, c’est être fédéraliste et corrompu.

    Paul Sauvé, dissident silencieux de son chef Maurice Duplessis, était de l’Union Nationale. Parti considéré progressiste-conservateur, probablement à cause du Maîtres chez nous, à l’opposé du traditionnel parti conservateur qui a parlementé jusqu’en 1897 dans notre belle province. Suite à la mort de Maurice, Paul a été le 1er premier ministre à fonder les bases de la social-démocratie en signant les Lois qui devaient la concrétiser sous Jean Lesage qui lui était ….libéral. René Lévesque était un de ses ministres…..

    Au début de la gouverne de Jean Lesage, le RIN de Bourgault visait droit au but en voulant faire du Québec un pays où on parle et vit en français et dans lequel l’État est le ralliement du peuple…..comme les libéraux de 1867. Ses liens avec le FLQ sont utilisés par les médias pour discréditer ce parti.

    Lévesque, spectateur de ce mouvement, vise un compromis entre fédéralistes et indépendantistes, quitte le parti libéral et crée le Parti Québécois qui défend la souveraineté-association et des politiques sociale-démocrates.

    Robert Bourassa, libéral, tergiverse de son côté avec la société distincte et la constitution. Lucien Bouchard, ex député conservateur au fédéral se déguise en premier ministre avec le parti québécois…..et grâce à son charisme, entreprend un virage franc à droite du centre sous l’objectif prétexte d’impératif économique.

    Ah oui L’ADQ…autonomistes, amis des Chambres de commerce, de l’Institut économique de Montréal et etc….libéral amendé. L’air de dire moé ‘si j’en veux, moé ‘si!!

    Dans ce cafouillis total de transfuges, de nouveaux mots et de nouveaux concepts, Jean James Charest en rajoute et y va de son petit numéro. Conservateur fédéral dépité de ne pouvoir se faire élire 1er ministre au Canada, il s’insère comme 1er ministre dans le parti libéral provincial et en fait évoluer le sens par ses pratiques de gouvernance anti démocratiques, en commençant par la sur utilisation du bâillon, en reniant le droit de négocier des employés de l’État, en cultivant de sincères amitiés avec des entrepreneurs, généreux donateurs du parti qui se paient des extras à même le trésor québécois, etc, etc…. Originellement le parti libérateur, il est maintenant le parti de la corruption.

    Il n’y a pas un mot dans l’Évangile qui a connu une «évolution» aussi fulgurante en 2000 ans que le mot libéral en 250 ans.

    Le PQ s’était doté d’une gauche de service de laquelle elle se départie aujourd’hui. Ce qui la rapproche du pouvoir. Parce qu’historiquement, depuis 1867, les partis de droite ont nettement la faveur des électeurs. Donc ramollissement du projet souverainiste et de la sociale démocratie au bénéfice d’un État moins interventionniste et axé sur l’individu. Le PQ a officiellement un manifeste sur la souveraineté, mais manifestement elle ne se manifeste pas.

    La non gouvernance du parti libéral doublée de tensions internes au PQ ont pour effet d’entrainer la fondation du parti Québec solidaire en 2006, pour occuper une place laissée vide à gauche. Retour de la souveraineté et de projet de société.

    Tout ça pour dire que l’expulsion de SPQ libre du PQ, donne une forte impression à une majorité dont je suis, que le PQ n’est plus le parti qui voit aux intérêts de la population mais plutôt à ceux d’une élite surtout économique. Du même coup ce parti suit la mouvance naturelle des orientations de parti à travers le temps. Pas facile de garder le cap.

    Je ne suis pas historienne, je lis les journaux de temps en temps, des superficiels et des plus songés et j’essaie de comprendre. Je veux bien comprendre que la vie n’est pas une ligne droite et c’est tant mieux. Mais la sphère politique est un univers qui me semble rassembler des gens drogués par le pouvoir et qui nuisent à la structuration d’une vie sociale relativement stable, vivante et sécuritaire.

  2. Serge Leclerc alias Sergio de Rosemont
    Jeudi 25 mars 2010 à 21 h 51

    Oui bonsoir Françoise ce fut un plaisir de vous voir samedi le 20 mars
    lors de la manifestation. Bravo pour votre courage.

    Bravo aussi aux autres de Québec solidaire qui y étaient :-)

    En passant je crois que nous étions le seul parti politique à être sur place.

    Où était cette chère Impératrice Pauline 1ère et son Parti Québécois ?

    Ils n’y était pas ! Ha je m’excuse c’est vrai asteur ont dit plus
    Parti Québécois, on dit le Nouveau Parti Libéralo-Adquiste !

    Ha en passant si ca vous intéresse j’ai mis un article sur la manif
    http://sergio_de_rosemont.monblogue.branchez-vous.com/2010/03/25#223308

  3. Éric Ménard
    Lundi 26 juillet 2010 à 11 h 25

    J’ai toujours été souverainiste et toujours partisan du Parti Québécois, mais depuis quelques années je dois avouer que je me reconnais davantage dans les valeurs défendues par Québec Solidaire. Ainsi, je dois dire que je ne sais pas encore pour qui mon vote va aller aux prochaines élections.

    Quoi qu’il en soit, votre commentaire à propos de l’abolition du SPQ Libre, Mme David, me déçoit. Pourtant, comme vous, je perçois que le PQ se dirige tranquillement vers une idéologie de centre-droit alors qu’il se dit pourtant de centre-gauche, voire social-démocrate. Comme vous, je ne partage pas cette idéologie et je rêve d’une société d’une économie au service de la collectivité plutôt que d’une collectivité au service de l’économie. Mais est-ce vraiment nécessaire de dénigrer le PQ de la sorte pour autant?

    Le parti de Pauline Marois tend vers la droite, certes, le vôtre vers la gauche. Vous rejoignez des gens différents et il faut respecter la divergence de point de vue, non? Et est-ce que doit vraiment faire de vous des adversaires?

    Si vous croyez au projet de société que vous offrez, pourquoi vous abaisser à dénigrer le projet du PQ qui est différent du vôtre? Surtout que, même si vous êtes en désaccord sur les moyens, vous avez le même objectif je vous rappelle : la souveraineté du Québec. Vous ne devriez donc pas être des adversaires qui s’attaquent entre eux, le PQ et le PLQ le font déjà amplement (vous ne trouvez pas?), mais vous devriez plutôt vous battre ENSEMBLE pour rejoindre autant la gauche que la droite et faire la souveraineté du Québec ENSEMBLE.

    Après tout, n’êtes-vous pas supposés être *solidaires*? Parfois, j’en viens à en douter, sincèrement…

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