Votre point de vue (44 commentaires)

  1. Danièle Bourassa
    Mardi 2 février 2010 à 19 h 10

    «C’est à leur tour de se serrer la ceinture»……ya du lousse en masse. Même après avoir payé leur part, s’ils la paient un jour, il restera encore plusieurs trous dans leur ceinture et en auront encore plus qu’il leur en faut pour leur dignité.

  2. Jocelyn Roy
    Mardi 2 février 2010 à 20 h 04

    Et ça commence demain à Saint-Basile-le-Grand, sur la rive-sud de Montréal… Venez en grand nombre pour entendre et discuter avec Françoise!

    Centre de bénévolat de St-Basile
    50 rue Robert
    St-Basile-le-Grand
    19h00

    http://www.couragepolitique.org/calendrier/?event_id=4

  3. Mario Jodoin
    Mardi 2 février 2010 à 21 h 40

    J’ai pris le temps de consulter le nouveau site et ai écouté l’entrevue de Françoise David à RDI. À part deux ou trois petits pépins, le site est impec et l’entrevue fut bien appuyée.

    Le programme de court terme est aussi bien pensé et effectivement applicable assez rapidement. Il répond en plus très bien à la campagne d’augmentation des tarifs et des taxes.

    Cela met la table pour la phase 2 du programme !

  4. Stéphane Lessard
    Mardi 2 février 2010 à 23 h 37

    Merci pour les bons commentaires… le site continue de s’améliorer… de nouvelles vidéos à venir… encore plus d’activités… ça ne fait que commencer…

  5. Christian Lévesque
    Mercredi 3 février 2010 à 03 h 30

    J’accepte, le contrat tacite de notre monde libre

    Le système mis en place dans notre monde libre repose sur l’accord tacite d’une sorte de contrat passé avec chacun d’entre nous dont voici, dans les grandes lignes, le contenu.

    Voici le contrat reconductible par tacite reconduction que vous signez chaque matin en vous réveillant simplement et ne faisant rien

    1) J’accepte la compétition comme base de notre système, même si j’ai conscience que ce fonctionnement engendre frustration et colère pour l’immense majorité des perdants,

    2) J’accepte d’être humilié ou exploité a condition qu’on me permette a mon tour d’humilier ou d’exploiter quelqu’un occupant une place inférieure dans la pyramide sociale,

    3) J’accepte l’exclusion sociale des marginaux, des inadaptés et des faibles car je considère que le prise en charge de la société a ses limites,

    4) J’accepte de rémunérer les banques pour qu’elles investissent mes salaires à leur convenance, et qu’elles ne me reversent aucun dividende de leurs gigantesques profits (qui serviront a dévaliser les pays pauvres, ce que j’accepte implicitement). J’accepte aussi qu’elle prélèvent une forte commission pour me prêter de l’argent qui n’est autre que celui des autres clients,

    5) J’accepte que l’on congèle et que l’on jette des tonnes de nourriture pour ne pas que les cours s’écroulent, plutôt que de les offrir aux nécessiteux et de permettre à quelques centaines de milliers de personnes de ne pas mourir de faim chaque année,

    6) J’accepte qu’il soit interdit de mettre fin à ses jours rapidement, en revanche je tolère qu’on le fasse lentement en inhalant ou ingérant des substances toxiques autorisées par les états,

    7) J’accepte que l’on fasse la guerre pour faire régner la paix. J’accepte qu’au nom de la paix, la première dépense des états soit le budget de la défense. J’accepte donc que des conflits soient créés artificiellement pour écouler les stocks d’armes et faire tourner l’économie mondiale,

    J’accepte l’hégémonie du pétrole dans notre économie, bien qu’il s’agisse d’une énergie coûteuse et polluante, et je suis d’accord pour empêcher toute tentative de substitution, s’il s’avérait que l’on découvre un moyen gratuit et illimité de produire de l’énergie, ce qui serait notre perte,

    9) J’accepte que l’on condamne le meurtre de son prochain, sauf si les états décrètent qu’il s’agit d’un ennemi et nous encouragent à le tuer,

    10) J’accepte que l’on divise l’opinion publique en créant des partis de droite et de gauche qui passeront leur temps à se combattre en me donnant l’impression de faire avancer le système. j’accepte d’ailleurs toutes sortes de divisions possibles, pourvu qu’elles me permettent de focaliser ma colère vers les ennemis désignés dont on agitera le portrait devant mes yeux,

    11) J’accepte que le pouvoir de façonner l’opinion publique, jadis détenu par les religions, soit aujourd’hui aux mains d’affairistes non élus démocratiquement et totalement libres de contrôler les états, car je suis convaincu du bon usage qu’ils en feront,

    12) J’accepte l’idée que le bonheur se résume au confort, l’amour au sexe, et la liberté à l’assouvissement de tous les désirs, car c’est ce que la publicité me rabâche toute la journée. Plus je serai malheureux et plus je consommerai : je remplirai mon rôle en contribuant au bon fonctionnement de notre économie,

    13) J’accepte que la valeur d’une personne se mesure à la taille de son compte bancaire, qu’on apprécie son utilité en fonction de sa productivité plutôt que de sa qualité, et qu’on l’exclue du système si elle n’est plus assez productive,

    14) J’accepte que l’on paie grassement les joueurs de football ou des acteurs, et beaucoup moins les professeurs et les médecins chargés de l’éducation et de la santé des générations futures,

    15) J’accepte que l’on mette au banc de la société les personnes agées dont l’expérience pourrait nous être utile, car étant la civilisation la plus évoluée de la planète (et sans doute de l’univers) nous savons que l’expérience ne se partage ni ne se transmet,

    16) J’accepte que l’on me présente des nouvelles négatives et terrifiantes du monde tous les jours, pour que je puisse apprécier a quel point notre situation est normale et combien j’ai de la chance de vivre en occident. je sais qu’entretenir la peur dans nos esprits ne peut être que bénéfique pour nous,

    17) J’accepte que les industriels, militaires et politiciens se réunissent régulièrement pour prendre sans nous concerter des décisions qui engagent l’avenir de la vie et de la planète,

    18) J’accepte de consommer de la viande bovine traitée aux hormones sans qu’on me le signale explicitement. J’accepte que la culture des OGM se répande dans le monde entier, permettant ainsi aux trusts de l’agroalimentaire de breveter le vivant, d’engranger des dividendes conséquents et de tenir sous leur joug l’agriculture mondiale,

    19) J’accepte que les banques internationales prêtent de l’argent aux pays souhaitant s’armer et se battre, et de choisir ainsi ceux qui feront la guerre et ceux qui ne la feront pas. Je suis conscient qu’il vaut mieux financer les deux bords afin d’être sûr de gagner de l’argent, et faire durer les conflits le plus longtemps possible afin de pouvoir totalement piller leurs ressources s’ils ne peuvent pas rembourser les emprunts,

    20) J’accepte que les multinationales s’abstiennent d’appliquer les progrès sociaux de l’occident dans les pays défavorisés. Considérant que c’est déjà une embellie de les faire travailler, je préfère qu’on utilise les lois en vigueur dans ces pays permettant de faire travailler des enfants dans des conditions inhumaines et précaires. Au nom des droits de l’homme et du citoyen, nous n’avons pas le droit de faire de l’ingérence,

    21) J’accepte que les hommes politiques puissent être d’une honneteté douteuse et parfois même corrompus. je pense d’ailleurs que c’est normal au vu des fortes pressions qu’ils subissent. Pour la majorité par contre, la tolérance zéro doit être de mise,

    22) J’accepte que les laboratoires pharmaceutiques et les industriels de l’agroalimentaire vendent dans les pays défavorisés des produits périmés ou utilisent des substances cancérigènes interdites en occident,

    23) J’accepte que le reste de la planète, c’est-à-dire quatre milliards d’individus, puisse penser différemment à condition qu’il ne vienne pas exprimer ses croyances chez nous, et encore moins de tenter d’expliquer notre Histoire avec ses notions philosophiques primitives,

    24) J’accepte l’idée qu’il n’existe que deux possibilités dans la nature, à savoir chasser ou être chassé. Et si nous sommes doués d’une conscience et d’un langage, ce n’est certainement pas pour échapper à cette dualité, mais pour justifier pourquoi nous agissons de la sorte,

    25) J’accepte de considérer notre passé comme une suite ininterrompue de conflits, de conspirations politiques et de volontés hégémoniques, mais je sais qu’aujourd’hui tout ceci n’existe plus car nous sommes au summum de notre évolution, et que les seules règles régissant notre monde sont la recherche du bonheur et de la liberté de tous les peuples, comme nous l’entendons sans cesse dans nos discours politiques,

    26) J’accepte sans discuter et je considère comme vérités toutes les théories proposées pour l’explication du mystère de nos origines. Et j’accepte que la nature ait pu mettre des millions d’années pour créer un être humain dont le seul passe-temps soit la destruction de sa propre espèce en quelques instants,

    27) J’accepte la recherche du profit comme but suprême de l’Humanité, et l’accumulation des richesses comme l’accomplissement de la vie humaine,

    28) J’accepte la destruction des forêts, la quasi-disparition des poissons de rivières et de nos océans. J’accepte l’augmentation de la pollution industrielle et la dispersion de poisons chimiques et d’éléments radioactifs dans la nature. J’accepte l’utilisation de toutes sortes d’additifs chimiques dans mon alimentation, car je suis convaincu que si on les y met, c’est qu’ils sont utiles et sans danger,

    29) J’accepte la guerre économique sévissant sur la planète, même si je sens qu’elle nous mène vers une catastrophe sans précédent,

    30) j’accepte cette situation, et j’admets que je ne peux rien faire pour la changer ou l’améliorer,

    31) J’accepte d’être traité comme du bétail, car tout compte fait, je pense que je ne vaux pas mieux,

    32) J’accepte de ne poser aucune question, de fermer les yeux sur tout ceci, et de ne formuler aucune véritable opposition car je suis bien trop occupé par ma vie et mes soucis. J’accepte même de défendre à la mort ce contrat si vous me le demandez,

    33) J’accepte donc, en mon âme et conscience et définitivement, cette triste matrice que vous placez devant mes yeux pour m’empêcher de voir la réalité des choses. Je sais que vous agissez pour mon bien et pour celui de tous, et je vous en remercie.

    texte anonyme.

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    Je vous invite à devenir fan de ce groupe qui a publier ce merveilleux texte

    Tout ce qui est dis la représente ma pensé la plus profonde sur le monde dans le quel on vie.

    Je vous invite à devenir fan de ce groupe qui a publier ce merveilleux texte

    Cependant ce texte est à la fois une caricature et porte une certaines vérités que je partage mais je vous demande pas d’être entièrement d’accord avec ce texte. Fait votre propre opinion de cela!

  6. Christian Lévesque
    Mercredi 3 février 2010 à 03 h 40

    Instaurons une taxation et un impôts progressifs selon la justice, le bien social et environnemental. Faire le ménage chez la classe politique et revoir leur financement et leur privilèges. Combattre tous les formes de corruption. Aller progressivement vers abolition des paradis fiscaux. Règlementer les taux d’intérêt, les frais bancaires, les milieux financiers et bancaires. Encourager graduellement l’épargne plutôt que le crédit. Abolir les faramineuses primes accordées aux dirigeants et hauts fonctionnaires de la fonction public et aussi dans les milieux privés, financiers et bancaire. Faire le ménage dans le chevauchement des ministères et dans la fonction public. Mettre en place des redevances sur tous les ressources naturelles. Instaurer un impôts minimum pour les entreprises et cette impôt minimum doit elle aussi comme l’impôt des particuliers être progressifs en fonction de la justice, du bien social et environnemental. Instaurer un tarification des services
    public plus progressif en fonction du revenus de la personne, sauf quelques exceptions, ça pourrait ce faire comme l’assurance médicament. Mettre en place Pharma-Québec se qui permettrait d’économiser beaucoup d’argent pour notre système de santé au lieu de donner aux industries pharmaceutiques et éole-Québec qui permettrait à l’état aller chercher beaucoup de revenu. Lutter contre l’évasion fiscale. Taxer les publicités qui incitent à la surconsommation ou à des comportements non responsable. Règlementer et taxer la spéculation. Abolir les subventions gouvernementales pour les remplacer par des participations gouvernementales en achat d’action dans les entreprises. Récupérer tous les subventions et participations gouvernementales ainsi que les bâtiments et les matériaux lorsqu’une entreprise délocalisent ces activités à l’étranger. Imposer pleinement les gains en capital des entreprises. Augmenter la taxe sur le capital des entreprises financières. Réduire le plafond des REÉR. Retirer les subventions aux écoles privées. Instaurer le principe pollueurs/payeur plutôt que utilisateurs/payeur. Rendre plus transparent les appels d’offre dans tous les domaines afin de lutter contre la corruption. Revoir le financement des partis politiques et de la démocratie. Rendre plus transparent le fonctionnement des lobby. Abolir les PPP. Abolir les agences privés en santé. Surtaxer les produits de luxe et les produits polluants.

  7. Richard Langelier
    Dimanche 7 février 2010 à 03 h 30

    Les exemptions prévues au gain sur le capital sont basées sur le fait qu’il s’agit de l’oeuvre d’une vie: la résidence principale, la ferme. Dans la loi actuelle, il y a d’autres exceptions http://www.revenu.gouv.qc.ca/documents/fr/publications/in/in-120%282008-10%29.pdf. L’embarcation et les quotas du pêcheur gaspésien proviennent du travail d’une vie. Est-ce trop demander à Québec solidaire de considérer que l’associé d’une PME qui vend ses parts de ne pas être considéré comme un spéculateur?

    Lorsque la Caisse de dépôt a ajouté 500 M$ à l’offre de Québécor pour éviter que Vidéotron passe à Rodgers, la famille Chagnon s’est prévalue de l’exemption pour fondation de charité. Elle dicte maintenant ses volontés au gouvernement du Québec: «nous mettrons tant de millions $ si le gouvernement du Québec en met autant». C’est inacceptable. Devrait-on abolir cette exemption? Il me semble qu’on devrait la limiter à quelques dizaines de milliers de dollars.

    Pour tenir compte de l’inflation, l’ancienne loi fixait à 75% la part du gain en capital qui s’ajoutait au gain imposable. Idéalement, il faudrait compiler le taux d’inflation annuel. Le principe du 75% me semble un compromis intéressant entre l’idéal de justice la simplicité: éviter que chaque contribuable ait à payer les services d’un docteur en fiscalité pour remplir ses déclarations de revenus. [1]
    Si 100% des gains en capital s’ajoutent au revenu imposable, 100% des pertes s’y soustraient. Est-ce que cela rapporterait vraiment 818 M$?

    Le plafond des REER dépasse en 2010 les 21 000 $. Cela me semble inacceptable. Je pense qu’il devrait correspondre à la cotisation du professionnel du gouvernement, du professeur d’université ou du cadre de la fonction publique à son régime de retraite. Je suis «prestataire d’aide sociale» mais je n’ai aucune raison d’être jaloux du chèque de retraite de ces personnes. Conséquemment, je ne suis pas jaloux du taux de remplacement de revenu à la retraite de la personne qui a un revenu semblable, mais qui ne cotise pas à un régime collectif. Un plafond de l’ordre de 13 000$ ou 14 000$ me semblerait plus équitable.

    Je suis évidemment d’accord avec «un nouveau palier d’imposition (28 %) pour les personnes (avec un revenu supérieur à 115 000$)». Je considère cela plus sérieux que le taux de 29% pour la tranche de revenu au-dessus de 85 000$ proposé par Québec solidaire lors de la dernière campagne électorale. Cela ne suffira pas à me convaincre de renouveler ma carte de membre et voter pour Québec solidaire lors de la prochaine campagne électorale, d’autant plus que je suis résident de Mercier.

    P.-S. Je n’ai pas accès à YouTube et je ne réussis pas à télécharger «Nos propositions» en PDF. Il y a peut-être des réponses à mes critiques.

    [1] Lorsque le principe du 75% s’appliquait, il y avait exemption pour la première tranche de 100 M$. Comme Québec solidaire ne voulait pas appliquer le principe du 75%, j’ai proposé une exemption de 70 000 $ pour une résidence secondaire, lors d’une assemblée locale. Il me semble qu’une personne qui vend un chalet 60 000 $ alors qu’elle l’a payé 40 000 $, 25 ans plus tôt ne réalise pas un gain. Personne n’a voté pour ma proposition. Après cela, les membres de Québec solidaire se demandent pourquoi les gens à faible revenu ne votent pas pour leur parti!!!

  8. Richard Langelier
    Dimanche 7 février 2010 à 18 h 43

    J’ai proposé un plafond des REER de l’ordre de 13 ou 14 000$ par année. Une copine qui a été travailleuse autonome pendant des années avec des revenus bruts annuels de 15 000$ me faisait remarquer qu’elle trouverait injuste qu’un gouvernement solidaire lui interdise de cotiser plus de 10 000$ par année, le jour où ses revenus d’emploi le lui permettraient.
    - Tu as des droits inutilisés.
    - 18% de 15 000$, c’est peu et il y a des années où j’ai eu moins que cela.

    Un plafond de 15 000$ me semblerait plus juste.

    Françoise, tu as choisi de travailler avec la vieille gauche et la gauche syndicaliste qui accepte que l’employé d’entretien de la Société de transports de Montréal qui a commencé à travailler après une 5e Secondaire, gagne au départ 35 000$ (avant heures supplémentaires) par année s’il n’a pas de qualification professionnelle et 45 000$ s’il en a une (électricien, mécanicien), reçoive en plus une cotisation à son régime de retraite collectif non imposée, mais qui considère normal que le travailleur autonome qui a «bossé» toute sa vie, sans pouvoir recevoir la part de l’employeur, soit considéré comme exploiteur.

    Il me semble qu’il y aurait d’autres façons de mettre plus de justice dans la société. Par trois fois, mon agent d’aide sociale m’a obligé de faire une visite à un ORL pour confirmer que j’ai une surdité permanente, ce qui me donne droit à 10$ par mois pour l’achat de piles pour mes prothèses auditives. Combien coûtent ces visites inutiles? Combien de patients attendent pour cette visite inutile?. Les députés et ministres qui ont fait 2 mandats reçoivent une pension pendant de nombreuses années. Il y a peut-être des abus de ce côté. Quand le groupe mandaté par le ministre Bachand et Pauline Marois affirment que l’on dépense mal, il serait intéressant qu’un parti de gauche permette aux membres de Québec solidaire, intéressés par la rigueur intellectuelle de présenter des solutions de rechange crédibles à l’hyperlibéralisme économique..

  9. Danièle Bourassa
    Lundi 8 février 2010 à 21 h 07

    @ Richard Langelier

    M. Langelier vous dites : «l’employé d’entretien de la Société de transports de Montréal qui a commencé à travailler après une 5e Secondaire, gagne au départ 35 000$ (avant heures supplémentaires) par année s’il n’a pas de qualification professionnelle et 45 000$ s’il en a une (électricien, mécanicien)»……..Je ne comprends pas trop où vous voulez en venir. Vous voudriez baisser le salaire de celui qui a $35000 pour que ce soit plus «juste» envers le travailleur autonome?

    Vous croyez que le salaire doit dépendre du niveau d’étude? Je suis d’avis que le revenu devrait d’abord dépendre de ce que ça coûte pour vivre peut importe notre niveau d’étude……$35000/an ce n’est pas ce que les économistes même de droite appelle des biens nantis.

    Je trouve bizarre cette tendance des pauvres de se comparer avec ceux qui gagnent entre $20000 et $60000, comme si c’était eux les bien nantis. Pierre Fortin avait avancé timidement dans une entrevue qu’un salaire de bien nanti commençait à $100000.

    Les syndicats ont essayé de syndiquer les travailleurs autonomes. Soit que ceux-ci aient refusé ou que les employeurs ont usé de stratégies pour que cela n’arrive pas. (Les travailleurs autonomes ont souvent un employeur)

    Je suis en accord avec vous que les conditions de travail des travailleurs autonomes sont archaïques alors que paradoxalement ils travaillent avec de la haute technologie. Il y a grandement place à amélioration et je crois que ce sont eux qui ont les solutions.

    Pour ce qui est d’un régime d’assurance collectif, au Québec nous avons la régie des rentes. Avec des politiques de redistribution de la richesse, le gouvernement du Québec pourrait placer une «part d’employeur» pour le travailleur autonome dans ce régime, laquelle lui profiterait à la retraite.

  10. Richard Langelier
    Mardi 9 février 2010 à 17 h 25

    @ Danièle Bourassa
    Au commentaire 7, j’ai proposé 13 000$ ou 14 000$ comme plafond des REER, puisque j’accepte que le professionnel du gouvernement et le professeur d’université aient une telle contribution à leur régime de retraite, laquelle ne s’ajoute pas à leur revenu imposable.
    Au commentaire 8, j’ai parlé de la situation du travailleur autonome qui a « bûché » pendant des années pour un revenu qui ne lui permettait pas de cotiser à un REER et qui apprend que Québec solidaire propose un plafond de 10 000$, le jour il a enfin un revenu qui lui permettrait de cotiser 14 000$. Ce travailleur autonome s’exclamera sûrement: « Wow! Quel beau parti, il aura mon vote! ».

    En ce qui concerne le Régime des rentes, la cotisation est de l’ordre de 12% jusqu’à un maximum de 44 000$ (en 2009). À 65 ans, la rente est 25% de la moyenne des meilleures années, pondérée par le nombre d’années de cotisation. L’employeur en paie la moitié. Est-ce que vous proposez que le gouvernement paie la moitié lorsqu’il n’y a pas d’employeur, tout en conservant le même maximum?

    Lors de la dernière assemblée de Québec solidaire Mercier à laquelle j’ai participé, il y avait une proposition voulant qu’un gouvernement solidaire subventionne la Société de Transport de Montréal pour qu’elle accorde la retraite avant l’âge de 55 ans et l’augmentation de salaire que ces employés réclamaient. J’ai voulu savoir où cette subvention serait prise dans le cadre financier électoral de Québec solidaire qui était de 6 G$ en 2007 :
    - aux employés des secteurs public et parapublic provinciaux qui gagnent 20% de moins que les employés du secteur public municipal et 10 à 15% de moins que la moyenne de ceux du secteur privé syndiqué?
    - aux personnes assistées sociales?
    - aux étudiants?
    - dans les mesures favorisant la condition féminine?
    - dans les mesures de transition vers une agriculture à dimension plus humaine?
    - dans les mesures favorisant le transport en commun?

    Pour toute réponse, j’ai eu des scansions: « un parti de gauche appuie les grévistes » avec salves d’applaudissements.

    Je crois à la Déclaration de principes de Québec solidaire, tout particulièrement « proposer aux électeurs des solutions de rechange crédibles au néolibéralisme, chiffrées au besoin ». Je déplore que Françoise David ait choisi de travailler avec des gens qui transforment les assemblées en concours d’applaudissements.

    Je sais bien que je suis rancunier et je promets de ne plus revenir sur le sujet sur ce blogue. Je sais aussi que les promesses de rancunier sont comme « les promesses d’ivrogne se cassent qui s’cassent quand la soif te pogne (Plume) ». Fort heureusement, je ne suis pas ivrogne en plus, du moins je le suppose.

  11. Stéphane Magnan
    Mardi 16 février 2010 à 23 h 34

    C’était bon de te revoir à 3R Françoise! Et bon courage avec cette nouvelle campagne!

  12. Felicja Serafina
    Mercredi 17 février 2010 à 11 h 51

    Escape from Taxation
    The Wall Street Journal

    The study by Boston College’s Center on Wealth and Philanthropy—’Migration of Wealth in New Jersey and the Impact on Wealth and Philanthropy’—looked at 1999 to 2008. It found that in the decade’s first half New Jersey experienced a « substantial increase in both household wealth and charitable capacity, » otherwise known as « expected giving. » During those five years the Garden State had a $98 billion net influx of capital due to wealthy households moving into the state, and it enjoyed a corresponding $881 million increase in « charitable capacity. »

    The Garden State was blooming. Then the trend reversed. From 2004-2008, author John Havens found « a large decline in the number of wealthy households entering New Jersey » as well as « a moderate increase in the outflow of wealthy households leaving. » The result: a net decline of $70 billion in household wealth while the « expected giving » became a net outflow of $1.132 billion.

    So what happened in 2004? The study doesn’t purport to explain what caused the wealth movements. But the state’s most notable economic policy event that year was an increase in its top income tax rate to 8.97% from 6.37%, on incomes starting at $500,000. That’s a 40% increase.

    Chamber Chairman Dennis Bone says it is « crystal clear that the state’s tax policies are resulting in a significant decline in the state’s wealth. » New Jersey’s estate tax, which kicks in at 2.5% on assets of as little as $675,000, goes up to 16% on assets over $10 million.

    The study found that the state’s out-migration from 2004-2008 went primarily to New York and Pennsylvania, both of which have lower top tax rates. But the third most popular destination was Florida, which has no income tax and no estate tax.

  13. Felicja Serafina
    Mercredi 17 février 2010 à 12 h 00

    Pour ceux qui sont vraiment lent à comprendre:
    La presse canadienne

    Supposons que tous les jours, 10 hommes se retrouvent pour boire une bière et que l’addition se monte à 50$ (normalement, 5$ chacun). S’ils payaient la note de la façon que l’on paie les impôts, selon les revenus de chacun, on aurait l’exemple suivant:

    Les quatre premiers, les plus pauvres, ne paieraient rien, zéro cent.
    Le cinquième paierait 50 cents.
    Le sixième paierait 1,50$.
    Le septième paierait 3,50$.
    Le huitième paierait 6$.
    Le neuvième paierait 9$.
    Le dernier, le plus riche, devrait payer 29,50$ à lui tout seul.
    On arrive donc bien à 50$.
    Ils décidèrent de procéder comme décrit. Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour pour boire leur bière et semblèrent assez contents de leur arrangement. Jusqu’au jour où le tenancier du bar les plaça devant un dilemme: «Comme vous êtes de bons clients, dit-il, j’ai décidé de vous faire une remise de 10$. Vous ne paierez donc vos dix bières que 40$.»

    Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon. Les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement. Mais comment les six autres, les clients payants, allaient-ils diviser les 10$ de remise de façon équitable? Ils réalisèrent que 10$ divisés par 6 faisaient 1,66$.

    Mais s’ils soustrayaient cette somme de leur partage, alors le cinquième et le sixième homme allaient être payés pour boire leur bière (1,16$ et 16 cents). Le tenancier suggéra qu’il serait plus judicieux de réduire l’addition de chacun selon le même barème et fit donc les calculs.

    Alors?
    Le cinquième homme, comme les quatre premiers, ne paya plus rien, Un pauvre de plus.
    Le sixième paya 1$ au lieu de 1,50$ (33% de réduction).
    Le septième paya 2,50$ au lieu de 3,50$ (28% de réduction).
    Le huitième paya 4,50$ au lieu de 6$ (25% de réduction).
    Le neuvième paya 7,50$ au lieu de 9$ (17% de réduction).
    Le dixième paya 24,50$ au lieu de 29,50$ (16% de réduction).
    On arrive bien à un total de 40$.
    Chacun des six clients payants paya moins qu’avant, et les quatre premiers continuèrent à boire gratuitement.
    Mais une fois hors du bar, chacun compara son économie.
    «J’ai seulement eu 50 cents sur les 10$ de remise», dit le sixième et il ajouta, montrant du doigt le dixième: «Lui, il a eu 5$!!!»

    «C’est vrai», s’exclama le septième. «Pourquoi il aurait eu 5$ de rabais alors que moi je n’ai eu que 1$? Le plus riche a eu la plus grosse réduction!»

    «Attendez une minute, cria le premier homme. Nous quatre n’avons rien eu du tout. Le système exploite les pauvres».
    Les neuf hommes cernèrent le dixième et l’insultèrent.
    Le jour suivant, le dixième homme ne vint pas. Les neuf autres s’assirent et burent leur bière sans lui. Mais quand vint le moment de payer, ils découvrirent quelque chose d’important: ils n’avaient pas assez d’argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l’addition.

    Et cela est le reflet de notre système d’imposition. Les gens qui paient le plus d’impôts tirent le plus de bénéfice d’une réduction de taxe et, c’est vrai, ils resteront plus riches. Mais si vous les taxez encore plus fort et les condamnez à cause de leur richesse, ils risquent de ne plus se montrer.

    Pour ceux qui ont compris, aucune explication n’est nécessaire.
    Pour ceux qui n’ont pas compris, aucune explication n’est possible.

  14. Felicja Serafina
    Mercredi 17 février 2010 à 12 h 06

    Taxer les riches et ils finiront par quitter le Québec. Ce sont les riches qui procurent des emplois aux pauvres. Lorsque les riches partiront, les pauvres se retrouveront sans emploi et seront encore plus pauvres. Vraiment à Québec Solidaire, vous n’avez aucune compassion pour les pauvres.

  15. Mario Jodoin
    Mercredi 17 février 2010 à 21 h 20

    «C’était bon de te revoir à 3R Françoise! »

    Voici un lien vers un article portant sur la visite de Françoise à Trois-Rivières :

    http://www.cyberpresse.ca/le-nouvelliste/actualites/201002/17/01-950468-francoise-david-de-passage-a-trois-rivieres.php

  16. Mario Jodoin
    Vendredi 19 février 2010 à 01 h 54

    @ Felicja Serafina 

    Savez-vous que les baisses d’impôt adoptées par le PQ et les libéraux depuis 10 ans ont de façon éhonté profité aux plus riches qui ont profité de réductions d’impôt variant, selon les baisses, de 3 à 10 fois plus élevées que celles de la classe moyenne ? Savez-vous qu’avec la hausse proposée par QS, la plupart des plus riches paieraient encore moins d’impôt qu’en 2000 ? Pourtant, le Québec ne se vidait pas de ses riches à l’époque ! Pourquoi le feraient-ils avec un impôt moindre ?

    Savez-vous que, lorsque que le discours dominant parlait de l’exode des cerveaux au début des années 2000, surtout dans le secteur de la santé, le Québec avait le taux de départ de médecins et d’infirmières le plus bas du Canada (selon l’institut canadien d’information sur la santé) ? Et qu’une grande partie de ces départs provenait en fait des diplômés de McGill qui étaient des étudiants provenant d’autres provinces et pays ? Ce taux de départ était environ au tiers du taux canadien !

    Savez-vous que la mobilité des Québécois n’a rien à voir avec celle des New Jerseyiens ? Les habitants des États-Unis se reconnaissent comme des citoyens des États-Unis, bien plus que comme des citoyens d’un état particulier. Et, c’est très différent ici, j’espère que vous vous le savez… Et que vous savez que le Wall Street Journal comme source, c’est rarement très fiable sur ce genre de sujet !

    Comprenez-vous bien qu’avec la proposition de QS, ce ne sont que les sommes gagnées en surplus de 115,000 $ par année qui seraient touchées par le palier supplémentaire d’imposition ? Qu’actuellement, les gains en capital sont imposés à un taux moindre que les salaires, comme si le fait de gagner des droits de consommation en spéculant était plus noble que de gagner un salaire en produisant des biens et services pour la société ?

    «Taxer les riches et ils finiront par quitter le Québec.  »
    «à Québec Solidaire, vous n’avez aucune compassion pour les pauvres. »

    Si on vous écoutait, on finirait par croire que la hausse des tarifs et taxes planifiée par le gouvernement libéral, hausse qui touchera bien plus la classe moyenne et les ménages les plus pauvres, leur serait bénéfique ! Taxons les pauvres, c’est pour leur bien ! Ne taxons pas les riches, cela nuirait aux pauvres ! Vous avez tout un slogan pour une campagne électorale ! À défaut d’être rigoureux, votre raisonnement est original et créatif. Ça, je vous l’accorde. Mais rien d’autre…

  17. Felicja Serafina
    Vendredi 19 février 2010 à 11 h 25

    « Savez-vous que les baisses d’impôt adoptées par le PQ et les libéraux depuis 10 ans ont de façon éhonté profité aux plus riches qui ont profité de réductions d’impôt variant, selon les baisses, de 3 à 10 fois plus élevées que celles de la classe moyenne ? »

    - C’est assez normal que la réduction soit plus élevée parce qu’ils en payaient plus.

    « Pourtant, le Québec ne se vidait pas de ses riches à l’époque ! Pourquoi le feraient-ils avec un impôt moindre ? »

    - Évidemment ce n’est pas quelque chose qui arrive du jour au lendemain, mais les tendances lourdes sont là. Vous pouvez faire toutes les rationalisations que vous voulez, mais les riches ont tendances à bouger leur argent là où elle sera la moins imposée. Aussi, ceux qui sont devenus riches en profitant des largesses du modèle québécois n’ont pas nécessairement intérêt à partir. Je fais référence ici aux bureaucrates et politiciens par exemple et non aux entrepreneurs. Il faut aussi considérer les investissements qui n’auront jamais eu lieu au Québec ou les immigrants qui ont décidés d’aller là où les taxes sont moins restrictives.

    « Savez-vous que, lorsque que le discours dominant parlait de l’exode des cerveaux au début des années 2000, surtout dans le secteur de la santé, le Québec avait le taux de départ de médecins et d’infirmières le plus bas du Canada (selon l’institut canadien d’information sur la santé) ? Et qu’une grande partie de ces départs provenait en fait des diplômés de McGill qui étaient des étudiants provenant d’autres provinces et pays ? Ce taux de départ était environ au tiers du taux canadien ! »

    - J’aimerais bien voir les données.

    « Savez-vous que la mobilité des Québécois n’a rien à voir avec celle des New Jerseyiens ? »

    - Le New Jersey ce n’est qu’un exemple. Je ne crois pas que l’on puisse parler des Québécois comme un individu unique. Certains Québécois ont une grande mobilité et d’autres ont une moins grande mobilité. Je serais prêt à parier, par contre, que plus une personne est riche, plus sa mobilité est grande.

    « Qu’actuellement, les gains en capital sont imposés à un taux moindre que les salaires, comme si le fait de gagner des droits de consommation en spéculant était plus noble que de gagner un salaire en produisant des biens et services pour la société ? »

    - Vous oubliez le risque associé aux gains en capital. Vous oubliez le fait que lorsque vous faites des pertes, vous assumez à 100% la perte et que lorsque vous faites un gain, vous devez le partager. Ce sont les investissements en capital qui créent des emplois, qui permettent le développement de nouvelles technologies qui profitent à tout le monde, riches et pauvres.

    « Taxons les pauvres, c’est pour leur bien ! »

    - Je n’ai jamais dit ça. Ce que je dis, c’est moins de taxes pour tout le monde.

    Quand je parlais de tendances lourdes, voici un exemple.
    In the early 1970s, Toronto, the metropolis of Ontario, had surpassed Montreal in population size. This was 30 years after Toronto had begun challenging Montreal as the economic capital of Canada. Indeed, the volume of stocks traded at the Toronto Stock Exchange surpassed that traded at the Montreal Stock Exchange in the 1940s.[4] Finally in the 1970′s, Toronto supplanted Montreal as Canada’s business and economic centre. The loss of many headquarters and the departure of a large anglophone business community is generally believed to have lessened Montreal’s economic importance.

    Ontario income tax:
    6.05% on the first $36,848 of taxable income, +
    9.15% on the next $36,850, +
    11.16% on the amount over $73,698

    Quebec income tax:
    16% on the first $38,385 of taxable income, +
    20% on the next $38,385, +
    24% on the amount over $76,770

    Oh, même les pauvres paient moins d’impôts en Ontario!

    Finalement, bravo pour vos solutions originales. Taxer les riches pour renflouer les coffres de l’État, vraiment je ne l’avais jamais entendu avant celle là.

  18. Richard Langelier
    Vendredi 19 février 2010 à 15 h 24

    @ Felicja Serafina, Mario Jodoin et Danièle Bourassa

    Au sujet de la perte en capital, le document
    http://www.revenu.gouv.qc.ca/documents/fr/publications/in/in-120%282008-10%29.pdf.
    précise à la section :
    8.2 Application de la déduction
    Si vous avez subi une perte en capital sur un bien au cours d’une année, vous pouvez la déduire uniquement du gain en capital que vous avez réalisé sur un autre bien au cours de la même année.
    S’il en résulte
    • un montant positif, celui-ci constitue un gain en capital net dont la partie imposable doit être ajoutée au revenu comme gains en capital imposables nets ;
    • un montant négatif, la partie déductible de ce montant constitue une perte nette en capital. Vous pouvez reporter celle-ci sur les trois années précédentes et, s’il en reste, sur toute année future, à condition d’avoir réalisé un gain en capital imposable net dans ces années.
    L’un ou l’autre des montants imposable et déductible est obtenu.

    J’ai exprimé au commentaire 7 des exemptions à ajouter à la proposition sur l’imposition du gain en capital. Il me semble aussi qu’il faut prévoir l’effet substitution. Si la proposition de Québec solidaire avait été appliquée lorsque l’action de GM valait 5$, plus de détenteurs de ces actions en auraient vendu pour réduire l’impôt du gain en capital. Sur ce sujet, je suis pour une augmentation de l’imposition du gain en capital, mais je crois que ça ne rapporterait pas autant que le prévoit Québec solidaire. Quoi qu’il en soit, même si c’étaient seulement 100 M$ supplémentaires que le gouvernement du Québec obtiendrait, cela permettrait de financer des emplois dans le secteur communautaire et le secteur d’État, parce que le secteur marchand de l’économie ne suffit pas à lui seul à procurer des emplois de qualité pour toutes les personnes en âge de travailler.

    En Ontario, plusieurs programmes sociaux sont administrés par les municipalités. Pour avoir un portrait plus juste, il faut additionner les taxes municipales.
    Le déplacement des centres financiers vers l’ouest a lieu dans l’ensemble de l’Amérique du Nord. Bien sûr, le fait français n’a pas été accepté par de nombreux anglophones du Québec. Selon votre raisonnement, Mme Serafina, il n’aurait pas fallu protéger le français au Québec.

    Les financiers George Sorros et Warren Buffet s’opposaient aux baisses d’impôts que leur accordait George Bush: C’était mauvais pour leurs actions. Ils préféraient voir augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs. Henry Ford a appliqué le « one dollar day » à ses employés puisqu’il voulait vendre ses automobiles. Il plaidait aussi pour que les autres employeurs appliquent le même principe. L’économiste Joan Robinson observait le paradoxe suivant: « chaque employeur veut payer ses employés le moins cher possible, mais souhaite que les autres employeurs paient les siens le plus cher possible pour pouvoir vendre ses produits ». L’État minimal des partisans de l’hyperlibéralisme économique a été abandonné, entre autres, pour dissoudre ce paradoxe.

    Je me situe à mille lieues de l’Ontario de Mike Harris que vous nous proposez, madame Serafina, mais aussi à mille lieues des membres de Québec solidaire qui présentent les détenteurs de capitaux comme si nous étions encore à l’époque de l’entrepreneur unique, fumant le gros cigare et les employés d’entretien de la Société des transports de Montréal comme les damnés de la Terre, le moteur de l’Histoire défonçant le capitalisme en réclamant la retraite avant l’âge de 55 ans. Lors des années Harris, le dollar canadien était à 0,62$ américain. Les travailleurs de l’industrie automobile « faisaient de gros gages » avec les heures supplémentaires. Ils accordaient de fortes majorités à Mike Harris dans leurs circonscriptions à cause des baisses d’impôts. Vive l’État minimal, tant pis pour les sans-abri de Toronto! Récemment, ils réclamaient l’aide de l’État pour GM et Chrysler. Les enseignants ont fait la grève pour s’opposer aux mesures de droite du gouvernement Harris en éducation. Par la suite, la Cie McCain’s dont la Caisse de retraite Teachers possédaient 30% des actions, exigeait de ses employés des baisses de salaire substantives en menaçant de déménager dans une autre province. Les enseignants ontariens n’ont dit mot.

    Je me sens bien seul, mais pour paraphraser Woody Allen dans Manhattan, je persiste à croire que la vie vaut la peine d’être vécue à cause de:
    - la sonate pour violon seul que Bartok a composée à la demande de Menuhin
    - Haitian fight song de Charles Mingus
    - les yeux de… je ne dirai pas son nom sur ce blogue, même si internet c’est la démocratie, comme le faisait dire si spirituellement Fabienne Larouche par Hercule Belhumeur, dans Virginie, cette semaine.

    Lectures complémentaires : Les vraies lois de l’économie et La dissociété de Jacques Généreux au Seuil et bien sûr le Marx de Michel Henry commenté dans le dernier numéro de Société, aux Éditions Nota Bene.

  19. Mario Jodoin
    Vendredi 19 février 2010 à 19 h 35

    @ Felicja Serafina 

    «Vous pouvez faire toutes les rationalisations que vous voulez, mais les riches ont tendances à bouger leur argent là où elle sera la moins imposée.  »

    Avez-vous des données pour le Québec ? Sinon, ce n’est que de la théorie. Et l’important n’est pas la tendance, mais son ampleur.

    «J’aimerais bien voir les données. »

    Nombre, répartition et migration des médecins canadiens, 2000 à 2008 à http://www.cihi.ca/cihiweb/dispPage.jsp?cw_page=AR_14_F .

    Ce qu’il y a d’intéressant avec le cas des médecins, c’est qu’ils sont à la fois riches et mobiles.

    En fait, le ratio dont je parlais est supérieur à 3 seulement en 2008. À la page 130 (Tableau 13 en 2008 et 14 les années précédentes), on peut voir qu’en 2008, le Québec a perdu 20 médecins (sur 17057, tableau 1 = 0,117 %) et le Canada 196 (sur 65440 = 0,300). Pour le reste du Canada, cela donne 176 (196 - 20) sur 48383 (65440 - 17057), soit 0,364 %. La proportion de perte au Québec était donc 3.1 fois moins élevée que dans le reste du Canada, où les impôts sont pourtant plus bas et les revenus nettement plus élevés. De 2000 à 2008, ce ratio fut toujours supérieur à 1, avec une moyenne de 2,4.

    Et certains médecins reviennent (tableau 17). Si en moyenne, le Québec a perdu 9 médecins par année de 2000 à 2008 (0,06 % des médecins, par rapport à 0,27 % pour le reste du Canada, soit près de 5 fois moins !), il en a accueilli en moyenne 12 de 2004 à 2008 (un apport de 0,07 %, semblable à celui du reste du Canada).

    Pour mon affirmation sur McGill, elle provient d’une autre étude, «L’émigration des médecins québécois: motifs de départ et de retour », pas sut Internet à ma connaissance. Un compte-rendu est accessible à http://www.iforum.umontreal.ca/Forum/ArchivesForum/2002-2003/030217/article2080.htm .

    On peut entre autre y lire à ce propos :

    «En examinant les données, les chercheurs ont en outre constaté une surreprésentation d’anglophones parmi les médecins quittant le Québec. «Quarante-sept pour cent de ceux qui s’en vont sont des anglophones, alors qu’on retrouve seulement 5 % d’anglophones chez les médecins du Québec», »

    «Cela dit, 57 % des médecins qui émigrent aux États-Unis ou dans les autres provinces canadiennes sont diplômés de l’Université McGill, «bien que cet établissement ne forme en moyenne que le tiers des diplômés par année».»

    Le motif de départ ne semble donc pas uniquement lié aux revenus (52 %) et aux impôts (48 %), mais plus au climat politique du Québec (56 %) et presque autant à la politique linguistique (33 %).

    On peut aussi lire dans une étude de Statistique Canada (organisme ni gauchiste, ni indépendantiste) au http://www.statcan.gc.ca/pub/81-003-x/81-003-x1999003-fra.pdf :

    «Par contre, 11 % des diplômés qui ont déménagé aux États-Unis ont indiqué que le Québec - d’où proviennent 28 % des diplômés de l’enseignement postsecondaire qui sont demeurés au Canada - avait été leur dernière province de résidence. »

    L’attachement au Québec n’est donc pas déterminant que pour les médecins, mais dans bien des professions.

    «Le New Jersey ce n’est qu’un exemple.  »

    C’est le seul que vus avez donné. Si vous ne le jugez pas pertinent, pourquoi l’avez-vous donné ?

    «Je serais prêt à parier, par contre, que plus une personne est riche, plus sa mobilité est grande. »

    Je ne vous demande pas de deviner, mais de fournir des données, ce que moi j’ai fait. Les riches sont sûrement plus mobiles, là n’est pas la question, mais de savoir à quel point au Québec.

    «Vous oubliez le risque associé aux gains en capital »

    M. Langelier a bien répondu à cet argument.

    «Quand je parlais de tendances lourdes, voici un exemple. »

    Tendance lourde ? Vous parlez des années 1970, il y a de 30 à 40 ans ! Encore un argument qui n’est qu’un exemple mal choisi ? En plus, avez-vous entendu parler des années 1970 et de la réaction des anglophones à la Loi 22, à l’élection du PQ et à la loi 101. Il y a bien sûr un coût à affirmer sa langue, mais les Québécois n’ont pas hésité à le payer. Et cela est bien loin derrière nous.

    «même les pauvres paient moins d’impôts en Ontario! »

    M. Langelier a bien répondu à cet argument (il m’a enlevé les mots du clavier).En plus, la répartition des richesses ne se fait pas que par la fiscalité, mais aussi par les dépenses gouvernementales en services publics. À ce sujet, vous pouvez lire un excellent billet de Jean-François Lisée, pas vraiment un gauchiste, ni un membre de QS, intitulé «Québec vs Ontario: Un excellent rapport qualité/prix» au http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/quebec-vs-ontario-un-bon-rapport-qualiteprix/ .

  20. Danièle Bourassa
    Vendredi 19 février 2010 à 20 h 15

    M. Langelier,

    «Est-ce que vous proposez que le gouvernement paie la moitié lorsqu’il n’y a pas d’employeur, tout en conservant le même maximum?»

    Je proposerais que les travailleurs autonomes dont l’employeur ne paie pas ou n’ont pas d’employeur pour payer une part à la régie des rentes, qu’une part soit mise pour eux dans le régime via une politique de redistribution des richesses.

    Pour ce qui est du maximum, je ne suis pas assez connaissante pour répondre à cette question.
    _________

    «J’ai voulu savoir où cette subvention serait prise dans le cadre financier électoral de Québec solidaire qui était de 6 G$ en 2007»

    Sur le site :

    http://www.couragepolitique.org/

    plusieurs solutions de sources de revenus sont énumérées.

  21. Richard Langelier
    Vendredi 19 février 2010 à 22 h 24

    @ Danièle Bourassa
    Proposez-vous que l’État québécois paie une partie de la cotisation du médecin, du dentiste, etc.?
    N’ayez crainte, je ne dis pas ça pour vous prendre en défaut. La Déclaration de principes de Québec solidaire me convient parfaitement. J’ai participé à sa rédaction dans la mesure où j’ai été membre du comité de rédaction de « Bien commun recherché » et de différents comités du mouvement Option citoyenne. J’ai participé à la commission thématique « Économie, fiscalité et lutte à la pauvreté » de Québec solidaire puisque c’est le domaine où je me sens le moins incompétent. J’ai reçu des jurons par la tête parce que je m’opposais à la proposition de supprimer tous les crédits d’impôts aux personnes malades comme Gilles Carle et Claude Léveillée qui devaient embaucher du personnel lorsqu’ils étaient à la maison. Les rapports finaux de cette commission ont dû être jetés à la poubelle par les 13 autres responsables de commission thématiques qui eux, avaient respecté le mandat et la Déclaration de principes et les 16 membres du comité de coordination national.

    Lors de la campagne électorale de 2007, un cadre financier a dû être improvisé puisque la commission Économie, fiscalité et lutte à la pauvreté n’avait pas fait son travail. Il était de l’ordre de 6 G$, en incluant les économies engendrées par une assurance-médicaments universelle, un pôle d’achats des médicaments pour l’ensemble du système de santé québécois et les profits des éoliennes. Je considère que ce cadre était brouillon en comparaison des propositions de Courage politique, mais la personne ou les personnes qui l’ont fait ont dû agir vite lors du déclenchement des élections. Ces 6 G$ s’étalaient sur différents engagements électoraux:
    - plus de 1 G$ la première année pour les 500 000 employés des secteurs public et parapublic provinciaux puisque le gouvernement Charest avait décrété un gel de leurs salaires et qu’ils ont une rémunération de 10 à 15% moindre que la moyenne des employés syndiqués du Québec et 20% moindre que les employés du secteur public municipal.
    - 800 M$ pour couvrir les besoins essentiels de toutes les personnes assistées sociales
    - 100 M$ pour la hausse du financement de base des organismes communautaires
    - (voir les archives pour la suite: mesures de transition vers une agriculture plus humaine, condition féminine, éducation, financement des arts, etc.).

    Ce que j’ai demandé lors de l’assemblée de Québec solidaire Mercier, c’était où dans ces engagements électoraux, serait prise la subvention qui serait accordée à la Société de transports de Montréal pour accorder la retraite avant l’âge de 55 ans et l’augmentation de salaire que réclamaient les employés d’entretien qui gagnent 20% de plus que les employés des secteurs public et parapublic provinciaux. Je répète que pour toute réponse, j’ai eu: « un parti de gauche appuie les grévistes » avec salve d’applaudissements. Je considère que pour mettre plus de justice dans la société, on devrait débattre arguments contre arguments et questions-réponses. Un concours d’humoristes peut se faire par applaudissements, une assemblée politique, non, à mon humble avis.

  22. Danièle Bourassa
    Vendredi 19 février 2010 à 22 h 59

    @ Felicia Serafina,

    Vous dites : «Taxer les riches et ils finiront par quitter le Québec. Ce sont les riches qui procurent des emplois aux pauvres. Lorsque les riches partiront, les pauvres se retrouveront sans emploi et seront encore plus pauvres. Vraiment à Québec Solidaire, vous n’avez aucune compassion pour les pauvres.»

    Vous semblez avoir beaucoup de compassion pour ces riches qui ne font que du chantage. Vous avez un nom de rêve, alors rêvons……à une île où on enverrait tous les riches qui quitteraient ces pays fachistes qui réclament des impôts. Êtes-vous absolument certaine que tous les autres habitants de la planète vivraient dans une inéluctable pauvreté ou en mourraient jusqu’à l’extinction? Que ferions-nous, en effet, sans ces indispensables et irremplaçables entrepreneurs?….j’essuie une larme.

    Sur cette île, il est facile d’imaginer que ce nouveau peuple de riches reproduirait la seule forme d’organisation sociale qu’ils croient être viable, soit celle de forme pyramidale aplatie…..ils se réclament de l’ordre de la nature pour justifier l’accaparement excessif des richesses de la terre. Ce serait une bonne occasion pour eux de vérifier si c’est si vrai que ça.

    Pendant ce temps, le reste de la population mondiale serait enfin débarrassée de ces «riches» que je qualifie plutôt d’asociaux, violents, arrogants, mal élevés, égoïstes, cupides, incultes, etc…. et pourrait p-e s’essayer à fonder une société basée sur des valeurs de justice sociale, solidarité, partage, entraide, parce que ça aussi, faudrait que vous le réalisiez, c’est dans l’ordre de la nature de nombreux humains sur la terre.

    La terre EST riche. L’étendue de la pauvreté ne mesure que la cupidité des humains qui la crée. Création de mauvais goût, superficielle et artificielle….. et à mon avis réversible. Ce n’est pas de la charité des riches philanthropiques qu’on veut, c’est l’autonomie des individus dans une société juste et équitable.

    «C’est assez normal que la réduction soit plus élevée parce qu’ils en payaient plus.»

    L’impôt est basé sur le revenu. Je suis de la classe dont le salaire est mon seul revenu et est imposé à 100%, à l’instar d’une classe de riches dont les revenus ne sont imposés qu’à 50%. Moi je ne trouve pas ça «normal».

    «Finalement, bravo pour vos solutions originales. Taxer les riches pour renflouer les coffres de l’État, vraiment je ne l’avais jamais entendu avant celle là.»

    Ce n’est pas original, c’est juste. J’aimerais bien que vous me démontriez l’originalité de hausser les tarifs et les taxes à la consommation pour renflouer les coffres de l’État.

  23. Mario Jodoin
    Samedi 20 février 2010 à 00 h 06

    @ Danièle Bourassa

    J’ai envoyé une réponse détaillée à Mme Serafina sur la question des départs des riches à 19 h 35 (en fait 18 h 35…). Elle est en modération…

    Je n’apprendrai jamais à scinder mes messages quand ils sont longs…

  24. Mario Jodoin
    Samedi 20 février 2010 à 00 h 32

    Bon, comme la fin de semaine commence, je vais scinder mon commentaire en quatre.

    @ Felicja Serafina

    (1 de 4)

    «Vous pouvez faire toutes les rationalisations que vous voulez, mais les riches ont tendances à bouger leur argent là où elle sera la moins imposée. »

    Avez-vous des données pour le Québec ? Sinon, ce n’est que de la théorie. Et l’important n’est pas la tendance, mais son ampleur.

    «J’aimerais bien voir les données. »

    Nombre, répartition et migration des médecins canadiens, 2000 à 2008 à http://www.cihi.ca/cihiweb/dispPage.jsp?cw_page=AR_14_F .

    Ce qu’il y a d’intéressant avec le cas des médecins, c’est qu’ils sont à la fois riches et mobiles.

  25. Mario Jodoin
    Samedi 20 février 2010 à 00 h 33

    @ Felicja Serafina

    (2 de 4)

    En fait, le ratio dont je parlais est supérieur à 3 seulement en 2008. À la page 130 (Tableau 13 en 2008 et 14 les années précédentes), on peut voir qu’en 2008, le Québec a perdu 20 médecins (sur 17057, tableau 1 = 0,117 %) et le Canada 196 (sur 65440 = 0,300). Pour le reste du Canada, cela donne 176 (196 – 20) sur 48383 (65440 – 17057), soit 0,364 %. La proportion de perte au Québec était donc 3.1 fois moins élevée que dans le reste du Canada, où les impôts sont pourtant plus bas et les revenus nettement plus élevés. De 2000 à 2008, ce ratio fut toujours supérieur à 1, avec une moyenne de 2,4.

    Et certains médecins reviennent (tableau 17). Si en moyenne, le Québec a perdu 9 médecins par année de 2000 à 2008 (0,06 % des médecins, par rapport à 0,27 % pour le reste du Canada, soit près de 5 fois moins !), il en a accueilli en moyenne 12 de 2004 à 2008 (un apport de 0,07 %, semblable à celui du reste du Canada).

    Pour mon affirmation sur McGill, elle provient d’une autre étude, «L’émigration des médecins québécois: motifs de départ et de retour », pas sut Internet à ma connaissance. Un compte-rendu est accessible à http://www.iforum.umontreal.ca/Forum/ArchivesForum/2002-2003/030217/article2080.htm .

    On peut entre autre y lire à ce propos :

    «En examinant les données, les chercheurs ont en outre constaté une surreprésentation d’anglophones parmi les médecins quittant le Québec. «Quarante-sept pour cent de ceux qui s’en vont sont des anglophones, alors qu’on retrouve seulement 5 % d’anglophones chez les médecins du Québec», »

    «Cela dit, 57 % des médecins qui émigrent aux États-Unis ou dans les autres provinces canadiennes sont diplômés de l’Université McGill, «bien que cet établissement ne forme en moyenne que le tiers des diplômés par année».»

    Le motif de départ ne semble donc pas uniquement lié aux revenus (52 %) et aux impôts (48 %), mais plus au climat politique du Québec (56 %) et presque autant à la politique linguistique (33 %).

  26. Mario Jodoin
    Samedi 20 février 2010 à 00 h 35

    @ Felicja Serafina

    (3 de 4)

    On peut aussi lire dans une étude de Statistique Canada (organisme ni gauchiste, ni indépendantiste) au http://www.statcan.gc.ca/pub/81-003-x/81-003-x1999003-fra.pdf :

    «Par contre, 11 % des diplômés qui ont déménagé aux États-Unis ont indiqué que le Québec – d’où proviennent 28 % des diplômés de l’enseignement postsecondaire qui sont demeurés au Canada – avait été leur dernière province de résidence. »

    L’attachement au Québec n’est donc pas déterminant que pour les médecins, mais dans bien des professions.

    «Le New Jersey ce n’est qu’un exemple. »

    C’est le seul que vus avez donné. Si vous ne le jugez pas pertinent, pourquoi l’avez-vous donné ?

    «Je serais prêt à parier, par contre, que plus une personne est riche, plus sa mobilité est grande. »

    Je ne vous demande pas de deviner, mais de fournir des données, ce que moi j’ai fait. Les riches sont sûrement plus mobiles, là n’est pas la question, mais de savoir à quel point au Québec.

    «Vous oubliez le risque associé aux gains en capital »

    M. Langelier a bien répondu à cet argument.

  27. Mario Jodoin
    Samedi 20 février 2010 à 00 h 37

    @ Felicja Serafina

    (4 de 4)

    «Quand je parlais de tendances lourdes, voici un exemple. »

    Tendance lourde ? Vous parlez des années 1970, il y a de 30 à 40 ans ! Encore un argument qui n’est qu’un exemple mal choisi ? En plus, avez-vous entendu parler des années 1970 et de la réaction des anglophones à la Loi 22, à l’élection du PQ et à la loi 101. Il y a bien sûr un coût à affirmer sa langue, mais les Québécois n’ont pas hésité à le payer. Et cela est bien loin derrière nous.

    «même les pauvres paient moins d’impôts en Ontario! »

    M. Langelier a bien répondu à cet argument (il m’a enlevé les mots du clavier. En plus, la répartition des richesses ne se fait pas que par la fiscalité, mais aussi par les dépenses gouvernementales en services publics. À ce sujet, vous pouvez lire un excellent billet de Jean-François Lisée, pas vraiment un gauchiste, ni un membre de QS, intitulé «Québec vs Ontario: Un excellent rapport qualité/prix» au http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/quebec-vs-ontario-un-bon-rapport-qualiteprix/ .

  28. Felicja Serafina
    Mercredi 24 février 2010 à 11 h 13

    @ Mario Jodoin

    Intéressant les chiffres sur l’émigration des médecins, mais on parle encore d’émigration alors qu’on États-Unis par exemple, on parle d’immigration de médecins. La contraite linguistique change aussi les données en faveur de votre point de vue. Si les Québécois étaient vraiment libres et qu’ils n’avaient pas été forcé d’étudier en français par l’État, il y aurait plus d’émigration.

    « Bref, pour un investissement de 7 milliards, nous recevons des services pour 17,5 milliards. Un rendement de 250% ! » - Jean-François Lisée.

    Les chiffres de Jean-François Lisée sont absolument surréalistes obtenus à cause de manipulations comptables. Le Québec semble atteint de schizophénie généralisée… 250% de rendement! Les meilleurs compagnies au monde donne un rendement annuel moyen de 14%, mais le gouvernement du Québec lui donnerait un rendement de 250%. Si le socialisme fonctionne si bien, je me demande qu’est-ce que le Québec attend pour faire le grand saut. Nous pourrions nous inspirer des grands pays socialistes à travers le monde où règne la prospérité comme Cuba ou l’Inde. Évidemment, je n’ai pas de chiffres alors ce n’est que de la théorie. Je suis certain que vous pourriez me prouver le contraire en me noyant dans une série d’études.

    «Le New Jersey ce n’est qu’un exemple. » … Parmi tant d’autres.

    @ Richard Langelier

    « Selon votre raisonnement, Mme Serafina, il n’aurait pas fallu protéger le français au Québec. »

    Je crois qu’il est important de protéger le français. Je crois en fait qu’il est important de protéger toutes les langues qui ont contribué au développement du français, soyons logique, tant qu’à « respecter » ses origines, aussi bien le faire comme il se doit. Le grec et le latin n’est pas assez protéger au Québec, c’est tout un affront à nos ancêtres. Aussi, il ne faudrait pas oublié la langue d’oïl et la langue d’oc, deux languages malheureusement perdus qui par le fait même appauvrissent la culture Québécoise. Toutes ses langues devraient être enseignées au Québec.

  29. Felicja Serafina
    Mercredi 24 février 2010 à 11 h 17

    @ Danièle Bourassa

    « je qualifie plutôt d’asociaux, violents, arrogants, mal élevés, égoïstes, cupides, incultes, etc…. »

    Tant de haine! Des fois je serais portée à croire qu’à QS, vous seriez plus heureux si tout le monde étaient pauvres. Se débarasser des riches. Franchement!

  30. Danièle Bourassa
    Mercredi 24 février 2010 à 13 h 11

    @ Felicja Serafina

    Ce sont des qualificatifs sur l’observation froide de la réalité. Je ne veux pas ressentir de haine parce que c’est pas bon pour ma santé.

    Je vous suggère amicalement la lecture du programme de QS, vous constateriez que les propositions visent plutôt à enrayer la pauvreté qu’à l’encourager.

  31. Mario Jodoin
    Mercredi 24 février 2010 à 19 h 25

    @ Felicja Serafina

    «250% de rendement»

    Lisée faisait une boutade, même des gauchistes enragés comme nous comprenons les blagues…. Ce qui est surréaliste, pour moi, c’est le calcul des membres du comité consultatif pour en arriver à 17,5 milliards $ Ils ont calculé cette somme en suposant que l’Ontario paye les salâires payés au Québec, tandis que leurs employés ont des salaires et autres revenus beaucoup plus élevés qu’au Québec.

    Sur le fond, Lisée a raison : les services que nous recevons nous coûtent moins cher qu’en Ontario et nous devrions nous en réjouir.

    «La contraite linguistique change aussi les données en faveur de votre point de vue»

    !!! La réalité serait fautive et votre théorie vraie ! Je n’ai fait qu’illustrer les conséquences de la réalité sur la théorie. Je sais bien que les libertariens préfèrent la théorie, car ils n’ont aucun exemple réel de leur théorie à présenter !

  32. Felicja Serafina
    Samedi 27 février 2010 à 10 h 46

    @ Mario Jodin

    « La réalité serait fautive et votre théorie vraie ! Je n’ai fait qu’illustrer les conséquences de la réalité sur la théorie. »

    La réalité c’est que le gouvernement du Québec impose des contraites linguistiques absolument artificielles à ces citoyens (avec la loi 101, par exemple.) Les citoyens perdent la liberté de choisir dans quelle langue ils voudraient étudier. Rendus adultes, ils ne savent pas parler anglais et ils sont « prisonniers » du Québec. À ce moment, le gouvernement sait qu’il peut taxer autant qu’il veut puisque les Québécois ne sont plus vraiment libres de quitter le Québec.

    Aussi, je ne pense pas que les habitants de l’Ontario se considérent tous libertairens simplement parce qu’ils jouissent de plus de liberté que les Québécois.

  33. Mario Jodoin
    Samedi 27 février 2010 à 19 h 32

    @ Felicja Serafina

    Si les Québécois sont prisonniers du Québec, ils ne quitteront pas, contrairement à ce que vous affirmiez. Branchez-vous !

    Mais en fait, vous écrivez encore n’importe quoi. Selon le recensement, 40,6 % des Québécois connaissaient le français et l’anglais en 2006. Comme les gens qui touchent de gros revenus sont en général plus scolarisés sont plus bilingues, il serait étonnant que la connaissance des langues soit un facteur déterminant de leur attachement au Québec.

    L’attachement des Québécois pour leur coin de terre ne vient pas de leur méconnaissance de l’anglais, mais de leur amour de cette langue, de leur culture et de leur système social, que cela vous plaise ou non.

    Combien de vos affirmations gratuites devrais-je corriger avant que vous cessiez d’inventer une nouvelle raison à chaque fois que je vous démontre que la précédente était sans fondement ?

    De mon côté, je trouve que assez, c’est assez…

  34. Richard Langelier
    Samedi 27 février 2010 à 21 h 27

    J’ai passé une partie de la journée à me demander si le dialogue était possible avec Madame Felicja Serafina. Je considère que le dia-logos, la confrontation des points de vue fait progresser la connaissance de la réalité. Il y a cependant des conditions pour que ce dialogue soit possible. Madame Felicja Serafina nous démontre que le discours du tout-au-marché conduit à l’abolition de la loi 101 qui aurait créé un rideau de fer autour du Québec. J’avais lu cela dans l’hebdomadaire The Suburban, je l’avais entendu de la bouche des députés du parti Égalité qui en voulaient à Robert Bourassa d’avoir instauré loi 22 pour le protéger le français. Je croyais ce débat clos depuis longtemps et le fait français admis au Québec.

    Le discours marchéiste de l’Institut économique de Montréal pourrait faire sourire. Bernard Landry avait choisi comme conseiller le regretté Yvon Cyrenne dudit institut pour la réforme de l’impôt des particuliers. On constate maintenant le désastre. Yvon Cyrenne se vantait aussi de s’être battu pour que le programme gouvernemental d’assurance-médicaments allonge de 5 ans le brevet de Santé-Canada pour favoriser l’industrie du médicament d’origine. Les électeurs sud-ontariens[1] ont été partisans de l’État minimal lorsque le dollar canadien était à 0,62$ US. Ils ont réclamé l’intervention de l’État fédéral lorsqu’il a été à parité avec le dollar américain et que l’industrie automobile américaine a été en crise à cause de sa myopie.

    Que peut-on opposer au discours du tout-au-marché? Je persiste à croire que la rigueur intellectuelle est préférable aux slogans. Est-ce trop demander à la gauche politique québécoise?

    [1] Il faut être prudent dans l’analyse des résultats électoraux avec mode de scrutin uninominal à un tour. Lorsqu’un parti a une avance importante dans les sondages, plusieurs électeurs ne se présentent pas aux urnes puisqu’ils considèrent que leur vote serait perdu.

  35. Felicja Serafina
    Samedi 27 février 2010 à 23 h 59

    « Si les Québécois sont prisonniers du Québec, ils ne quitteront pas, contrairement à ce que vous affirmiez. Branchez-vous ! »

    Peut-être que je me suis mal exprimée. En résumé voici ce que j’essaie de dire. Le gouvernement québécois à l’option d’augmenter davantage les taxes que les autres provinces canadiennes, parce que les Québécois sont plus réticents à déménager à l’extérieure du Québec, principalement à cause des contraintes linguistiques. Toutefois, si vous continuez à augmenter les taxes, il y aura un moment où la contrainte monétaire deviendra supérieure à la contrainte linguistique et cela provoquera de l’émigration. Évidemment, je suis consciente qu’à Québec solidaire, votre objectif serait de trouver le point d’équilibre où les riches pourraient être taxer au maximum sans qu’ils n’aient la motivation nécessaire pour quitter le Québec. Je vous invite à vous questionner sur la moralité d’une telle manœuvre.

    « Selon le recensement, 40,6 % des Québécois connaissaient le français et l’anglais en 2006. »
    Que veut-on dire par connaître l’anglais? Passer le test d’anglais de secondaire 5 du ministère de l’éducation? Sachez qu’il y a une différence majeure entre connaître une langue et être assez à l’aise pour aller vivre dans une communauté anglophone. Vous connaissez l’anglais, mais seriez aussi à l’aise de faire une entrevue en anglais qu’en français? Pensez-vous que vous chances de faire une première bonne impression seraient diminuées dans votre langue seconde? Connaître l’anglais n’est peut-être pas suffisant pour quitter le Québec.

  36. Mario Jodoin
    Dimanche 28 février 2010 à 00 h 28

    @ Richard Langelier

    « J’ai passé une partie de la journée à me demander si le dialogue était possible avec Madame Felicja Serafina. »

    C’est une question que je ne me suis même pas posée après sa deuxième intervention. Je suis malheureusement habitué à démontrer l’inexactitude des affirmations des libertariens. Je reçois toujours comme réponse «peut-être mais…» suivie d’une autre affirmation aussi dogmatique. Jamais un d’entre eux n’a vu sa foi en son dogme le moindrement ébranlée quand on démontre que les faits et les données ne correspondent pas à leurs théories. Les faits ont tort, c’est leur théorie (école autrichienne, Hayek, Von Mises, Bastiat, etc.) qui a raison ! C’est pourquoi j’ai parlé de leur monde imaginaire : leur monde théorique n’endure pas les faits.

    Vous pourriez rétorquer que cette attitude dogmatique n’est pas réservée uniquement aux libertariens, et je serais d’accord. Mais, mes expériences récentes me montre que les libertariens sont dans une classe à part dans ce domaine !

    Dans le fond, quand je leur réponds, je ne m’adresse pas à eux, mais aux lecteurs qui pourraient possiblement croire une partie de leurs élucubrations.

    «Est-ce trop demander à la gauche politique québécoise?»

    Nous sommes un bon nombre à y travailler ! Et je pense que le programme de courage politique va dans ce sens. Dans vos commentaires sur ses propositions, vous n’avez pas rejeté leurs principes, mais mentionné des modifications qui ne vont nullement à leur encontre.

  37. Mario Jodoin
    Dimanche 28 février 2010 à 00 h 53

    @ Felicja Serafina

    Vous n’avez aucune rigueur intellectuelle !

    Vous disiez : «Taxez les riches et ils finiront par quitter le Québec. »
    J’ai répondu : «Pourtant, le Québec ne se vidait pas de ses riches à l’époque ! Pourquoi le feraient-ils avec un impôt moindre ? »
    Vous: «Évidemment ce n’est pas quelque chose qui arrive du jour au lendemain, mais les tendances lourdes sont là. » «J’aimerais bien voir les données »
    Je vous les ai montrées.
    Vous : «mais on parle encore d’émigration alors qu’on États-Unis par exemple, on parle d’immigration de médecins »
    Ça, je n’y ai pas répondu, je croyais qu’il y a suffisamment de médecins immigrants au Québec qui se plaignent des barrières qu’on leur impose pour pratiquer ici pour que vous ayez entendu parlet que nous en recevons beaucoup plus qu’il n’en part.
    Vous : «Si les Québécois étaient vraiment libres et qu’ils n’avaient pas été forcé d’étudier en français par l’État, il y aurait plus d’émigration. »
    Moi : «La réalité serait fautive et votre théorie vraie ! »
    Vous «Rendus adultes, ils ne savent pas parler anglais et ils sont « prisonniers » du Québec »
    Moi : «40,6 % des Québécois connaissaient le français et l’anglais en 2006 »
    Vous : «Que veut-on dire par connaître l’anglais? »

    Moi : J’en ai ras le bol ! Vous niez les données du recensement, ridiculisez les données et études de l’Institut canadien d’information sur la santé (« Je suis certain que vous pourriez me prouver le contraire en me noyant dans une série d’études. »), changez de discours au gré de vos dogmes, nous reprochez de nuire au pauvres, de garder les Québécois en prison, d’être immoraux envers les riches…

    C’est ce que je ne comprend pas des libertariens : si le Québec (et même le Canada) sont l’enfer pour vous, qu’y faites-vous ? Restez-vous ici parce que vous ne parlez pas anglais ou que vous n’êtes pas «assez à l’aise pour aller vivre dans une communauté anglophone» ? Parce que le paradis libertarien n’existe nulle part ?

    Libérez-vous de notre prison et soyez heureuse !

  38. Richard Langelier
    Jeudi 4 mars 2010 à 23 h 38

    Pour une autre présentation de la situation actuelle différente de celles des conseillers choisis par le ministre Bachand,
    http://www.irec.net/upload/File/rapport_il-faut-voir-les-choses-autrement_mars2010_irec_v2.pdf

  39. Felicja Serafina
    Vendredi 5 mars 2010 à 22 h 27

    Cher Mario Jodoin,
    Puisque vous avez abordé le sujet, prenons quelques minutes ensemble pour discuter de rigueur intellectuelle.
    Initialement, je vous ai donné un article du Wall Street Journal à titre d’exemple pour appuyer mon commentaire: « Taxer les riches et ils finiront par quitter le Québec. [sic] »
    Ce à quoi vous avez répondu :
    1- “Pourtant, le Québec ne se vidait pas de ses riches à l’époque !” …une affirmation plutôt vide. Ensuite, vous avez ‘convivialement’ choisi un ensemble de données statistiques sur le secteur de la santé pour “prouver” votre affirmation (secteur spécifique, période spécifique). En tant qu’employé ou ex employé de Statistique Canada, vous êtes exposé à de nombreuses données statistiques. Il est facile pour vous de choisir les études qui avantagent votre point de vue et d’ignorer les autres. Si vous croyez qu’il est suffisent de choisir une étude pour prouver votre point de vue, c’est vous qui manquez grandement de rigueur intellectuel. Un exemple ne prouve rien à une théorie.
    2- “Savez-vous que la mobilité des Québécois n’a rien à voir avec celle des New Jerseyiens ?” Encore une fois, avec cette affirmation vous manquez de rigueur intellectuelle. Vous démontrer que vous êtes incapable de penser en termes d’individus mais, seulement en termes de collectivité. La collectivité n’existe pas dans le monde réel. Seuls les individus existent. Les arbres existent, la forêt n’existe pas. La forêt n’est qu’un concept abstrait utilisé pour organiser l’information dans votre cerveau. Vous ne pouvez pas couper la forêt sans couper les arbres. Vous cerveau est empoissonné par des concepts collectivistes, ce qui distorde votre pensée et vous empêche de voir la réalité. Vous ne pouvez pas dire les Québécois ou la réalité des Québécois, les New Jerseyiens ou la réalité des New Jerseyiens. Chaque individu qui habite sur le territoire géographique du Québec a sa propre réalité. Ce que vous faites sont des généralisations grossières. Alors pour la rigueur intellectuelle encore une fois, vous n’êtes pas en position de donner des leçons à personne.
    3- “Et que vous savez que le Wall Street Journal comme source, c’est rarement très fiable sur ce genre de sujet !” Puisque vous ne pouvez croire le Wall Street Journal, je vous donne le lien de l’étude directement: http://www.bc.edu/research/cwp/meta-elements/pdf/njreport.pdf
    Puisque vous ne saviez pas comment adresser directement l’étude publiée dans le Wall Street Journal, vous avez utilisé divers mécanismes de défense, vous avez décidé de prendre un ensemble de données, vous avez fait des affirmations générales pour faire dériver le débat, sans jamais adresser l’étude originale. Voilà un comportement qui ne m’étonne point toutefois, mais que vous devriez adresser. Voici le résumé d’une étude qui démontre comment les biais politiques poussent certaines personnes, particulièrement celles affiliées à un mouvement politique (par exemple QS,) à ignorer les faits (ou la réalité). http://www.msnbc.msn.com/id/11009379/
    D’un certain point de vue, nous pourrions même dire que vous souffrez de paranoïa politique. La définition de paranoïa chez un individu : L’individu essaie de ce faire illusions sur certaines réalités intérieures au détriment ou au préjudice de la cause. Leur motivation n’est plus la cause, elle est de se protéger d’une réalité déplaisante qui pousserait l’individu à questionner ses fondations. La personne paranoïaque va simplement décharger sa colère parce qu’il se sent dépossédé, impotent et sans importance. La communication avec le paranoïaque est impossible. (“Moi : J’en ai ras le bol !”, “Vous n’avez aucune rigueur intellectuelle !”, etc.) Cette paranoïa n’est pas seulement présente chez vous, mais bien généralisée à la gauche et à l’ensemble de vos collègues à Québec Solidaire.
    Pour retrouver la santé pour la paranoïa politique (tout comme la paranoïa psychologique), les gens de gauche doivent accepter la responsabilité de leurs pensées, de leurs émotions, de leur rhétorique et de leurs comportements qui facilitent, mènent ou permettent la grande majorité des problèmes dans le monde actuel. Sans cette acceptation la paranoïa de la gauche persistera.

    Petit point que j’aimerais aussi mentionner pour le bénéfice des tous les lecteurs du blogue, concernant l’immigration et l’émigration des médecins au Québec. Vous dites :
    “Ça, je n’y ai pas répondu, je croyais qu’il y a suffisamment de médecins immigrants au Québec qui se plaignent des barrières…”
    Premièrement, vous devez regardez le nombre d’immigrations et émigrations avec un seul pays à la fois, si vous voulez avoir des comparaisons justes. En gros, ce que vous dites c’est que ce n’est pas grave si tous les médecins s’en aillent du Québec vers les États-Unis, puisqu’ils en arrivent plein d’ailleurs dans le monde. (Certains pourraient argumenter que les médecins québécois sont mieux formés que ceux qui émigrent au Québec et qu’il y aurait alors une perte d’expertise, même s’il y a le même nombre de médecins, mais évidemment ce n’est qu’une théorie.) Pour savoir si les riches médecins aiment mieux vivent au Québec ou au États-Unis, introduire l’immigration venant des autres pays vient fausser les données. Vous devez isoler les États-Unis, comme dans la méthode scientifique lorsqu’on isole les variables pour savoir l’impact de chacune de ces variables sur un évènement. Une fois de plus, c’est vous qui manquez de rigueur intellectuelle.
    Je trouve intéressant, en passant, que vous mentionné les barrières qu’on impose au médecins immigrants. Seriez-vous en train de suggérer que nous pourrions laisser le libre marché faire son travail? Seriez-vous en train de parler de déréglementation?! Sacrilège!
    Dernière erreur intellectuelle que vous faites, vous basez vos opinions sur des chiffres sans vous demander ce qu’il y a derrière les chiffres. Pour vous, il est suffisant de savoir que 40% des Québécois connaissent le français pour conclure que les Québécois restent au Québec pour l’amour de leur culture et de leur langue (phrase qui ne veut absolument rien dire, en passant) alors que vous êtes incapable de définir ce que veut dire connaître le français. Vous faites la même erreur lorsque vous regarder le nombre net de médecins au Québec sans vous demandez s’ils ont tous la même expertise. Vous arrêtez le raisonnement là où il vous plait.

    Pour réponse à vos questions personnelles, oui je me suis libéré du Québec il y a plus de 10 ans, je suis heureuse et je jouis d’une liberté beaucoup plus grande. Je crains seulement pour les gens qui n’ont pas eu cette chance de quitter le Québec et qui risquent maintenant d’être victimes de la montée de l’extrême gauche.
    Finalement, je dirais qu’il est aussi difficile de convertir un athée au fanatisme religieux que de convertir un libertarien au socialisme.
    Le libertarianisme est supérieur aux autres courants politiques puisqu’il ne prétend pas détenir la solution. Dans une société libertarienne, les gens seraient libres de s’organiser dans les systèmes politiques de leur choix. Ainsi, les communistes dans votre genre pourraient vivre en communistes et ceux qui préfèreraient miser sur le libre marché pourraient aussi le faire.
    “leur monde théorique n’endure pas les faits”
    Vous avez tort. C’est votre théorie qui n’endure pas les faits. L’école autrichienne explique toutes les crises économiques avec une clarté déconcertante alors que l’orthodoxie actuelle n’explique rien. Si vous voulez savoir si votre théorie endure les faits, pourquoi ne taxez vous pas les riches à 100%? Puisqu’ils sont attachés au Québec et à sa culture et sa langue, ils vont y rester. Non seulement votre théorie ne tient pas, mais la gauche est hautement immorale. Je ne me m’attends pas à ce que vous compreniez de toute manière. Comme le l’expliquait plus haut… PARANOÏA quand tu nous tiens.

    Pas besoin de me répondre, je vais le faire à votre place :
    @ Felicja Serafina
    Statistique Canada bla bla bla bla…
    Les Québécois aiment le Québec, bla bla bla bla…
    Dire que la gauche est paranoïaque, c’est la chose la plus ridicule que j’ai jamais entendue.
    J’haïs les libertariens.
    Mario Jodoin

  40. Mario Jodoin
    Dimanche 7 mars 2010 à 03 h 12

    @ ceux qui aurait eu le courage de lire tout le dernier commentaire de Felicja Serafina

    (1 de 3)

    Comme Mme Serafina me refuse la liberté de répondre (drôle de respect pour la liberté de la part d’une libertarienne) et prétend le faire à ma place, je m’adresserai donc plutôt aux nombreux lecteurs de ce blogue.

    En tant qu’employé ou ex employé de Statistique Canada

    Ah bon. Désolé, je n’ai jamais travaillé pour cette agence. Peut-être Mme Serafina en sait plus que moi sur mon expérience de travail. Cela illustre bien sa propension à confondre ses déductions avec la réalité et aussi la qualité de ses déductions…

    les biais politiques poussent certaines personnes, particulièrement celles affiliées à un mouvement politique (par exemple QS,) à ignorer les faits

    Je suis tout à fait d’accord avec son énoncé (sauf la parenthèse !). Je trouve toutefois étrange qu’elle m’accuse de ce biais, puisque je ne fais que cela, citer des faits et des données qu’elle rejette du revers de la main, sans même prendre la peine de les commenter. Il faut dire que cette caractéristique d’ignorer constamment les faits est fort répandue dans sa secte libertarienne.

    Premièrement, vous devez regardez le nombre d’immigrations et émigrations avec un seul pays à la fois, si vous voulez avoir des comparaisons justes.

    Elle le dit, mais ne cite aucune donnée. Je les attends toujours.

  41. Mario Jodoin
    Dimanche 7 mars 2010 à 03 h 15

    (2 de 3)

    «ce que vous dites c’est que ce n’est pas grave si tous les médecins s’en aillent du Québec vers les États-Unis, puisqu’ils en arrivent plein d’ailleurs dans le monde »

    Une autre caractéristique fondamentale chez les libertariens est la déformation des propos et, encore pire, son invention. Dans l’étude de l’ICIS que j’avais citée, on ne parlait pas de l’immigration, mais seulement de l’émigration des médecins et du retour de certains d’entre eux. Par exemple, en 2008, 20 médecins ont émigré du Québec vers un autre pays (et pas nécessairement aux États-Unis) et… 29 qui ont quitté les années précédentes sont revenus ! J’ai cru bon de parler aussi des immigrants, qui sont l’autre versant des émigrants et qui permet de conclure sur le solde migratoire. Pour la même année 2008, 140 immigrants de pays autres que les États-Unis ont demandé un poste de résidence au Québec (http://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/2009/09-910-01.pdf , page et 52 ont été admis. Le solde international de médecins au Québec a donc été de +61 cette année-là. Mais, c’est sans intérêt pour Mme Serafina. Ce ne sont que des faits, qui pèsent bien peu face à sa bible autrichienne.

    «Je trouve intéressant, en passant, que vous mentionné les barrières qu’on impose au médecins immigrants. Seriez-vous en train de suggérer que nous pourrions laisser le libre marché faire son travail? »

    Autre déformation de propos. Oui, on impose des barrières aux immigrants en médecine. Il est normal qu’on impose les mêmes règles aux immigrants qu’aux personnes qui ont étudié ici. Ces règles sont-elles trop sévères ? C’est possible. Il y a une marge énorme entre trop de règlements et pas de règlement du tout.

    «conclure que les Québécois restent au Québec pour l’amour de leur culture et de leur langue (phrase qui ne veut absolument rien dire, en passant) »

    Cela ne voulait probablement rien dire pour elle, puisqu’elle a quitté, mais cela veut dire manifestement beaucoup de choses pour ceux qui restent, dont la grande majorité des personnes qui pourraient gagner plus d’argent ailleurs et payer moins d’impôt et de taxes, mais choisissent tout de même de rester ici.

  42. Mario Jodoin
    Dimanche 7 mars 2010 à 03 h 20

    (3 de 3 )

    (trop drôle, le blogue a affiché un bonhomme sourire à lunette fumée plutôt que 8 et ); donc la phrase était : «Pour la même année 2008, 140 immigrants de pays autres que les États-Unis ont demandé un poste de résidence au Québec (http://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/2009/09-910-01.pdf , page 8 ) et 52 ont été admis.» )

    «Pour réponse à vos questions personnelles, oui je me suis libéré du Québec il y a plus de 10 ans, je suis heureuse et je jouis d’une liberté beaucoup plus grande. »

    Je suis heureux pour elle. Je me demande pourquoi elle consacre alors autant de temps à écrire dans un blogue québécois de gauche. Prosélytisme ? Ennui dans son paradis libertarien (ce qui serait étonnant, car cette religion n’est en force nulle part sur terre) ? Grandeur d’âme ? Qui sait ? N’ayant aucun indice, ni donnée à ce sujet, je n’avancerais pas de conclusion sur ce sujet. Mais, je ne peux m’empêcher de trouver cela étrange…

    «Ainsi, les communistes dans votre genre pourraient vivre en communistes et ceux qui préfèreraient miser sur le libre marché pourraient aussi le faire.
    “leur monde théorique n’endure pas les faits” »

    Communiste ? Moi ? QS ? Je rappelle que cet échange porte sur la campagne couragepolitique.org, campagne prévue pour dans le cadre politique actuel qui, jusqu’à nouvel ordre, est toujours capitaliste. Cette campagne repose donc sur le monde réel, pas sur un monde théorique comme le libertarianisme.

    «J’haïs les libertariens. »

    Faux. Je déteste le libertarianisme, ça oui, son égoïsme fondamental (et même fondamentaliste), son refus de reconnaître l’inégalité des chances et des êtres humains, son refus de partager, sa doctrine nombriliste, ses affirmations gratuites, son utopisme et sa conception ploutocratique de la liberté.

  43. Richard Langelier
    Dimanche 7 mars 2010 à 11 h 07

    La tragédie Roméo Juliette exprime le début de la libération de l’individu des contraintes sociales. Les sociétés traditionnelles choisissaient les conjoints et, fort heureusement, l’individu s’est libéré de cette contrainte. Cette libération à l’extrême nous a donné un individu narcissique qui ne sait que faire de sa liberté. En Californie, des hommes ont recours à la chirurgie esthétique pour avoir de plus belles fesses. La lecture de Christopher Lasch « La culture du narcissisme: la société américaine à un âge de déclin des espérances » illustre ce refoulement de la société.

    Le socialisme réellement existant a refoulé l’individu et cela a conduit au totalitarisme. Les sociétés sociales-démocrates scandinaves ont trouvé un juste équilibre entre les droits de l’individu et ceux de la collectivité. Bien sûr, il y a eu un « certain exode des cerveaux »: les joueurs de tennis professionnels et certains professionnels libéraux sont partis lorsque le palier d’imposition supérieur a atteint 70%. C’est le prix à payer pour faire des réformes sans créer un rideau de fer. La majorité des individus a choisi de rester pour la qualité de la vie. Le joueur de tennis Boris Becker et sa famille sont allés vivre à Monaco. Lorsque leur fils a été en âge d’étudier, son épouse et lui n’ont pas voulu qu’il devienne un Jacques Villeneuve. Ils sont revenus en Allemagne et ont payé leurs impôts (palier supérieur de 60% à l’époque).

    Le cadre financier électoral de Québec solidaire proposait un palier de 29% pour les particuliers à partir de 85 000$. Je considérais que c’était de la folie sérieuse. Par contre, 28% pour la tranche de revenus supérieure à 115 000$ me semble plus sérieux.

    De ce pas, je m’en vais exprimer quelques réflexions sur le sens du travail et de la retraite, en commentaires au texte de Françoise David: « M’en revenant de l’Outaouais ».

  44. Felicja Serafina
    Jeudi 18 mars 2010 à 15 h 48

    Mario Jodoin,

    Statistique Canada, Service Canada ou peu importe l’organisme pour lequel vous avez travaillé ou travaillez. Vous êtes économiste, vous avez accès à plusieurs données statistiques et vous avez certainement été exposé à plus de données statistiques que les gens moyens. Autrement dit, vous avez accès à une bonne base de données pour choisir les statistiques qui avantagent votre point de vu.

    `Elle le dit, mais ne cite aucune donnée. Je les attends toujours.`

    Vous voulez des données, voici un lien qui vous sera fort utile :
    http://cansim2.statcan.gc.ca/cgi-win/cnsmcgi.pgm?regtkt=&C2Sub=&ARRAYID=510019&C2DB=PRD&VEC=&LANG=F&SrchVer=&ChunkSize=&SDDSLOC=&ROOTDIR=CII/&RESULTTEMPLATE=CII/CII_PICK&ARRAY_PICK=1&SDDSID=&SDDSDESC=

    Ce lien donne accès aux mouvements d’émigration et d’immigration entre chaque province canadienne. Vous pouvez isoler chaque province par rapport aux autres.

    `Ce ne sont que des faits, qui pèsent bien peu face à sa bible autrichienne.`

    Tactique typique de la gauche que de balancer des statistiques ou des chiffres qui souvent n’a rien à voir avec les principes de bases. La gauche sait qu’elle ne peut argumenter sur le fond alors elle tente d’utiliser d’autres techniques.

    J’essai d’illustrer ce que je veux dire. Par exemple, si un droitiste et un gauchiste discutait de la théorie de la gravitation, le droitiste essaierait d’expliquer que tous les objets s’attirent entre eux, etc. Le gauchiste gonflerait alors un ballon avec de l’hélium et lancerait le ballon dans les airs. Évidemment le ballon se déplacerait vers le ciel alors le gauchiste conclurait que la théorie de la gravitation est fausse puisque le ballon ne tombe pas vers le sol et conclurait peut-être même que la gravité n’existe pas.

    Nous voyons le même principe appliqué ici. Même si vous êtes capable de sortir des faits qui appuis votre théorie (le ballon monte, donc la gravité n’existe pas), ça ne change rien aux principes de base et au fait que vous avez tort. Je ne prends pas le temps de commenter les données statistiques parce que tout le monde sait qu’il est possible de manipuler les statistiques pour s’avantager (pour une illustration de ce phénomène regardez n’importe quel combat des chefs – chaque chefs balancent des données à n’en plus finir et le débat n’avance nulle part.)

    `Je me demande pourquoi elle consacre alors autant de temps à écrire dans un blogue québécois de gauche.`

    Prosélytisme, peut-être, humanisme, peut-être aussi. C’est toujours dommage de voir comment des individus peuvent voter / prendre des actions contre leurs propres intérêts et entrer dans des spirales autodestructrices. Aussi, comme j’ai mentionné, je trouve dommage pour ceux qui n’ont pas la chance de quitter et ceux qui sont restés en arrière. Finalement, peut-être pour les mêmes raisons que les Nord-Coréens qui se sont enfuient en Corée du Sud, essaient de contacter les Nord-Coréens restés en Corée du Nord pour leur expliquer qu’il y a une meilleure vie possible ailleurs. (Évidemment, le Québec ce n’est pas la Corée du Nord, je sais.)

    `Communiste ? Moi ?`

    Évidemment que vous n’êtes pas communiste, mais je ne trouve pas l’emploi du terme social-démocrate assez péjoratif.

    En passant, pas besoin d’avoir un monde entièrement libertarien pour constater que les principes libertariens fonctionnent.

    ` son égoïsme fondamental (et même fondamentaliste), son refus de reconnaître l’inégalité des chances et des êtres humains, son refus de partager, sa doctrine nombriliste, ses affirmations gratuites, son utopisme et sa conception ploutocratique de la liberté`

    Vous venez de citer un ensemble d’idée reçues face au libertarianisme. Évidemment ces conceptions sont toutes fausses. Je pense que les gens de droites comme de gauches veulent les mêmes choses, ce sont les moyens de les atteindre qui diffères.

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