Les petits et grands sont à l’école et pourtant le soleil brille maintenant de tous ses feux. Cherchez l’erreur!

L’école… sujet inépuisable de débats dans nos maisons et dans les journaux. La rentrée s’effectue dans des classes encore surchargées. Les directions d’écoles exigent beaucoup de matériel scolaire et des familles n’arrivent pas à tout payer. Le privé récolte toujours une large part des subventions ministérielles et poursuit sa sélection des meilleurs élèves. Pendant ce temps, une société d’État, Hydro-Québec, verse des montants d’argent substantiels à des collèges privés au grand dam de la population.

On a réfléchi, à Québec solidaire, à la situation de l’éducation, au Québec. Depuis 2007, nous proposons l’abolition graduelle des subventions aux écoles privées. Pourquoi? Pas tant pour « faire de l’argent » puisqu’il faudra alors scolariser des milliers d’enfants dans le système public. Ce que nous voulons, en fait, c’est imaginer une école avec des enfants de milieux diversifiés, qui ont des forces différentes, qui vont apprendre à s’entraider pour que chaque enfant ait une place. Sa place, tenant compte de ses capacités. Nous voulons des familles tout aussi diversifiées, s’intéressant à l’école publique car leurs enfants y étudieront. Cela se passe ainsi en Ontario, auquel nos dirigeants aiment bien nous comparer (quand ça fait leur affaire). Pourquoi pas au Québec?

Nous proposons aussi une réelle diminution du nombre d’élèves dans les classes et un meilleur soutien aux enseignantes et enseignants. Et la gratuité des études post secondaires y compris à l’université.

Où trouverons-nous l’argent? Avec les milliards de dollars récupérés de l’évasion fiscale, avec une augmentation des impôts des plus riches, avec des taxes sur des produits polluants, nous pouvons y arriver. Si la Finlande offre une éducation gratuite et des repas chauds le midi à tous ses élèves, pourquoi pas le Québec?

Qu’en pensez-vous? Avez-vous des enfants? Au public, au privé? L’éducation est-elle importante à vos yeux?

Je vous souhaite une belle rentrée, au travail, avec vos enfants. À Québec solidaire, nous préparons la nôtre. Vous nous verrez et entendrez très bientôt!

Françoise David

Votre point de vue (12 commentaires)

  1. Guillaume Girard
    Vendredi 28 août 2009 à 12 h 09

    Je suis tout à fait d’accord avec le fait d’abolir les subventions aux écoles privées. Pourquoi je suis taxé pour payer une école qui pourrait refuser mon enfant sous prétexte qu’il ne réponderait pas aux critères de sélection.

    Pour ce qui est de la gratuité des études post-secondaire. Je ne suis pas d’accord. Qu’on facilite l’accès grade aux prêts et bourses j’embarque. Que la société paye les études de tout le monde. Non merci. Lorsque c’est « gratuit », les gens en abuse et ça finit toujours par coûté trois fois plus cher.

    Finalement, on ne peut pas être en désaccord avec les idées, mais les solutions…

  2. Richard Langelier
    Samedi 29 août 2009 à 12 h 48

    Bonjour Françoise,
    La Finlande offre une éducation gratuite, mais ce n’est pas avec un budget de gouvernement provincial. Lors de la campagne électorale, Québec solidaire proposait d’augmenter les revenus du gouvernement provincial de 7,6 G$ par année, alors que le budget du Québec est de l’ordre de 60 G$. Ajouter un palier d’imposition de 29% pour les contribuables gagnant plus de 85 000 $ n’était vraiment pas sérieux. Si tu avais été invitée au débat des chefs, comment aurais-tu défendu l’idée qu’à 85 000 $. Québec solidaire considère qu’un contribuable fait partie de l’overclass ? Imposer pleinement le gain en capital sans aucun mécanisme pour tenir compte de l’inflation ne me semble pas très juste non plus. Si 100% des gains en capital sont imposés, 100% des pertes deviennent déductibles. Il n’est pas sûr que cette mesure rapporterait 455 M$ annuellement. Si la Déclaration de principes avait été respectée, Québec solidaire aurait, à mon avis, proposé d’augmenter les revenus du gouvernement de la province de Québec d’environ 5 G$. Cela aurait permis de réduire substantiellement l’endettement étudiant. Il ne s’agit pas de dire comme le Parti québécois qu’il n’y a rien à faire avant la souveraineté, mais de rappeler aux électeurs que s’ils veulent des programmes sociaux plus généreux, ils doivent soit opter pour la souveraineté, soit choisir un parti social-démocrate au fédéral qui pourrait en un premier temps détenir la balance du pouvoir (comme le NPD l’a eue au cours des années 60 et 70).

    Pour revenir au thème de l’éducation, les commissions scolaires tirent leurs revenus de la taxe foncière. Si l’évaluation moyenne des maisons est 80 000 $ sur le territoire d’une commission scolaire et 200 000 $ sur le territoire d’une autre, on repassera pour l’égalité des chances en éducation. Dans certaines écoles, les enseignants et les étudiants doivent vendre des barres de chocolat pour acheter des dictionnaires. La solution n’est sûrement pas du côté des fiducies comme la fondation Chagnon qui dicte ses volontés avec des sommes d’argent qui auraient dû être payées si la loi sur les gains en capital était mieux faite. N’oublions pas que la Caisse de dépôt a ajouté 500 M$ à l’offre de Québécor sous prétexte de protéger la culture québécoise, alors que les gouvernements péquistes et libéraux ont réduit régulièrement les budgets de Radio-Québec puis de Télé-Québec.

    Richard Langelier

  3. Mario Jodoin
    Samedi 29 août 2009 à 13 h 46

    Dans toute l’histoire des dons d’Hydro-Québec, je déplore l’attitude des deux principaux partis d’opposition, le PQ et l’ADQ. En sortant l’histoire bien mineure de la subvention au Conference Board, j’avais l’impression que ces deux partis tentaient de faire dévier le débat du financement des écoles privées. Ces deux partis ne contestent en effet nullement les subventions à l’école privée. J’avais hâte d’entendre les porte-paroles de QS à ce sujet !

    Soyons clair, je considère moi aussi que M. Vandal est en conflit d’intérêt en raison de sa présence au CA du Conference Board. Cela dit, il n’est absolument pas «anormal» dans le contexte politique actuel, qu’une entreprise, qu’elle soit privée ou publique, soit abonnée au Conference Board et participe au financement de ses études (même si je ne les apprécie pas particulièrement). Mais cela n’a rien à voir avec le fait qu’un dirigeant d’un organisme public utilise les fonds pour financer son alma mater privée dont il est président du CA !

    Cette attitude devrait aussi nous faire réfléchir sur le rôle des fondations et autres «mécènes» qui financent des organismes de leur choix. Plutôt que de laisser à la population et à ses représentants le soin de choisir les causes les plus importantes pour la société, ces «mécènes» choisissent de donner des sommes importantes (payées en grande partie par l’ensemble des citoyens, puisqu’elles sont déductibles d’impôt) à des causes qui leur plaisent, que ce soit pour la fibrose kystique si quelqu’un de leur famille est atteinte, ou pour l’eau pour se déculpabiliser d’en gaspiller autant dans ses spectacles… On dira que les Bill Gates de ce monde retournent un peu de leur fortune aux moins favorisés, ce qui n’est pas faux, mais ils contournent ainsi les choix démocratiques de la population.

    Dans le domaine scolaire, c’est encore plus insidieux. Depuis 1997, la Loi sur l’instruction publique (article 94) permet aux écoles de solliciter et recevoir des sommes et même des subventions qui peuvent être utilisées par cette seule école, même si les écoles n’ont aucun statut juridique (celui-ci étant accordé aux commissions scolaires seulement). L’article 94 fait en sorte que les écoles des milieux les plus favorisés peuvent amasser et disposer de sommes nettement supérieures à celles amassées par les écoles de milieux défavorisés qui ont, pourtant, des besoins nettement plus élevés que les écoles en milieu favorisé.

    Je suis donc bien content du contenu du billet de Mme David, mais aurait apprécié une sortie publique à cet effet un peu plus tôt.

    @ Richard Langelier

    « on repassera pour l’égalité des chances en éducation»

    En fait, cela ne se passe tout à fait comme cela, mais je suis d’accord que le mode de financement par la taxe foncière est inéquitable. En fait, le MELS tient compte des sommes que les commissions scolaires peuvent récolter en utilisant le maximum de la taxe foncière, soit 0,35 $ du 100 $ d’évaluation. Compte tenu de la forte hausse de la valeur des immeubles à Montréal, le taux de taxation est pour l’année 2009-2010 inférieur au maximum, soit à 0,25825 $ par 100 $ d’évaluation (http://www.cgtsim.qc.ca/pls/htmldb/f?p=105:99:0::NO::P99_IM:131).

    Quand une commission scolaire a un potentiel de taxation moins élevé, le MELS lui octroie des sommes en vertu d’un mécanisme de péréquation (voir par exemple http://www.cspaysbleuets.qc.ca/Taxesscolaires/tabid/111/Default.aspx , où on peut lire : «(…) Avec tous ces transferts vers les commissions scolaires, un mécanisme de péréquation fut également prévu pour pallier la déficience fiscale de certaines commissions.  Par ce mécanisme, les commissions scolaires, dont la Commission scolaire du Pays-des-Bleuets, qui ne peuvent atteindre, avec les revenus provenant de la taxe scolaire, le montant prévu par la Loi en raison de la valeur insuffisante de leur assiette foncière, se voient compensées par le gouvernement au moyen de péréquation. Cette même péréquation provient des autres taxes et impôts perçus par le gouvernement du Québec de l’ensemble des contribuables québécois. (…)».

    Évidemment, avec le niveau de l’évaluation foncière à Montréal beaucoup plus élevé qu’ailleurs au Québec, les commissions scolaires de l’Île de Montréal ne reçoivent de péréquation, mais ses citoyens paient des taxes beaucoup plus élevées (pas en taux, mais en taxes totales).

    Lors d’une consultation sur ce sujet (et sur d’autres), le Conseil central des parents de la CSDM m’avait demandé des suggestions (j’ai été 10 ans président d’un conseil d’établissement d’une école secondaire). J’avais suggéré l’abolition de la taxe scolaire et le remplacement du conseil des commissaires par un genre de conseil d’établissement. D’une part, comme on vient de le voir, la taxe scolaire est inéquitable. D’autre part, elle est inefficace. Par exemple, seulement pour gérer cette taxe, le gouvernement a créé un organisme voué à cette seule fin (le Comité de gestion de la taxe scolaire de l’île de Montréal ou CGTSIM). Ce comité a d’ailleurs récemment perdu beaucoup de ces taxes, car il avait acheté des PCAA (voir entre autres http://www.ruefrontenac.com/nouvelles-generales/138/138 )… Les commissions scolaires subsisteraient (je ne suis pas viré adéquiste !), mais on n’aurait plus besoin d’élections scolaires (obligatoires actuellement en vertu du principe «pas de taxation sans représentation»), ni de commissaires (souvent plus nuisibles qu’utiles, selon mes expériences) !

    @ Guillaume Girard

    J’aimerais que vous m’expliquiez comment on peut abuser des études postsecondaires. Je suis personnellement tout à fait d’accord avec l’abolition des droits de scolarité pour les études postsecondaires.

  4. Serge Leclerc (alias Sergio de Rosemont )
    Mercredi 2 septembre 2009 à 18 h 04

    Personnellement je suis d’accord avec Guillaume Girard sur l’abolition des subventions au privé : Pourquoi faudrait-il que le peuple paye pour un privilège pour une bourgeoiserie ? Pourquoi payerions nous pour leurs bonbons ?

    Je suis certains quand prenant le temps de regarder qu’on trouverais bien des besoins dans le publique où appliquer cet argent !

    De plus , pourquoi permettre un réseau parallèle en éducation ?
    N’y a-t-il pas des pays où il n’y a que le réseau publique qui est permis , et où on a réussis à prouver qu’un réseau publique peut se démontrer efficace ?

    Il faut cesser de se conter des illusions peu importe les 75 000 excuses que peuvent vous servir les clients du privé , la vrai raison
    est sûrement question de faire bande à part question de dire :

    « On est pas comme les autres nous ! »

    Et on arrive ainsi avec des écoles , des collèges privés , des hôpitaux privés et qui sait s’ils nous arriverons pas comme j’avais cru voir dans un reportage : Des quartiers privés , et oui comme des quartiers urbains mais qui sont des enclaves avec des surveillants
    question de s’assurer que seul leur petite clique financière y ait accès .

    J’espère avoir réussis à bien expliquer mon idée .

    En passant Françoise je te souhaites un bon retour :-)

    Pour terminer voici un petit texte que j’ai écris en honneur à Québec solidaire

    J’ai monté à bord d’un magnifique navire

    J’ai monté à bord d’un magnifique navire , il porte le nom glorieux de « Québec solidaire »

    C’est un navire courageux bravant l’océan de la confusion .

    Oui une mer houleuse de préjugés et et de mépris entretenus par ces magouilleurs d’esprits .

    Ces magouilleurs levant tsunamis de désinformation par dessus d’autres tsunamis de désinformation .

    Et chaque fois malheur et déception pour les magouilleurs, ce magnifique bateau , ce Québec solidaire qu’ils pensaient casser , briser avec leurs tsunamis de mensonges, de distorsion de la vérité n’a pas coulé.

    Il a su affronter ces tempêtes méprisantes.

    Ce magnifique navire fonce voiles gonflées à bloc par ce vent de courage et de détermination.

    Ce Québec solidaire fonce avec courage , affrontant tous les mépris et les ricanneries tirées par les canons callommieurs des adversaires.

    Ha oui tous ont rient de ce magnifique navire , tous disaient qu’il coulerait dès sa mise à l’eau.

    Et pourtant il navigue avec fierté !

    J’ignore si les navires ont une âme, mais lui ce Québec solidaire en a une.

    Une âme de courage et oui tous disaient qu’il coulerait dès sa mise à l’eau.

    Et pourtant il s’est rendu plus loin que les autres.

    Il est allé là où les autres craignent d’aller .

    Et sur ces mers agitées du mensonge , d’injustice sociales, de discriminations, ce Québec solidaire continu sa quête , sa mission, son devoir.

    et oui et quelle noble quête, que celle de guider un peuple vers une île , une terre qui se trouve dans son coeur et dans l’espoir et le désir de chaque québécois et québécoise.

    Oui guider ce peuple ces québécois vers cette création tant désirée .

    La création d’un pays d’une nation créé avec justice pour une justice pour tous !

    Créé avec équité pour une équité pour tous !

    Créé avec liberté pour une liberté pour tous !

    Un pays où la dignité humaine a priorité sur le profit.

    Tel est le but de ce navire de ce Québec solidaire !

    Construire cette nation !

    Oui ce navire a une âme, mais cette âme c’est un collectif de volonté. Et oui des volontés de l’équipe du Québec solidaire, qui ont un rêve, le rêve de ce pays de cette nation.

    Après tout « Il faut rêver pour savoir ce que nous aurons à faire demain ! »

    Une équipe formidable , Françoise , Amir , Maria , François , Denis Christian , Gérald , Monique , Manon et bien d’autres.

    Je suis fier de les connaître.

    Mais savez-vous ce qu’il y a de plus formidable avec le Québec solidaire ?

    C’est qu’il y a assez de place à bord de ce Québec solidaire pour que chaque québécois , et chaque québécoise puissent prendre place parmi l’équipage afin qu’ils puissent tous faire parti de ceux qui auront à créer ce pays !
    ———————-

    Merci de l’attention porté à mon message

    Sergio de Rosemont
    Membre actif Québec solidaire Rosemont

  5. Émile Bordeleau-Pitre
    Jeudi 3 septembre 2009 à 10 h 51

    @Guillaume Girard @Mario Jodoin Mario Jodoin apporte un point. Comment abuser des études supérieures? Comme si l’acquisition de connaissances nouvelles n’était pas le stimulateur par excellence de l’originalité de ne favorisait pas la création de solutions ingénieuses aux problèmes contemporains! C’est la collectivité au complet, au final, qui bénéficie des études supérieures. Pour ma part, je trouve largement contre-productif de les taxer.

  6. Serge Leclerc (alias Sergio de Rosemont )
    Jeudi 3 septembre 2009 à 22 h 31

    @ Émile Bordeleau-Pitre

    « @Guillaume Girard @Mario Jodoin Mario Jodoin apporte un point. Comment abuser des études supérieures? Comme si l’acquisition de connaissances nouvelles n’était pas le stimulateur par excellence de l’originalité de ne favorisait pas la création de solutions ingénieuses aux problèmes contemporains! C’est la collectivité au complet, au final, qui bénéficie des études supérieures. Pour ma part, je trouve largement contre-productif de les taxer. »

    Exact , l’éducation même supérieure devrait être gratuite , de toutes
    façon plus les citoyens d’une société sont instruits , plus la société
    s’en retrouve plus forte.

  7. Mario Jodoin
    Mardi 8 septembre 2009 à 12 h 10

    @ Guillaume Girard

     « Lorsque c’est “gratuit”, les gens en abuse »

    Cette affirmation est déjà douteuse pour n’importe quel sujet (on n’a qu’à penser à la participation peu élevée et en baisse aux élections, même si c’est gratuit…), mais est carrément trompeuse dans le cas des études universitaires.

    Les droits de scolarité ne forment en effet qu’une faible proportion de ce coûte vraiment la participation à des études universitaires. Celles-ci ne sont donc pas gratuites comme telles. Les plus gros investissements sont le temps qu’on y consacre (important, mais non quantifiable en termes monétaire) et le coût d’opportunité. Ce coût d’opportunité représente les gains auxquels une personne renonce quand elle décide de poursuivre ses études. Cette personne reculera en effet son entrée sur le marché du travail régulier d’au moins trois ans, perdant ainsi le revenu qu’elle aurait gagné et même, souvent, des avantages sociaux liés à l’ancienneté. C’est bien sûr qu’à long terme cet investissement est en général profitable quand on compare les revenus obtenus au cours d’une vie entière, mais il n’en demeure pas moins qu’il serait étonnant que quelqu’un abuse des études universitaires pour le plaisir de perdre trois ans de revenus et, dans bien des cas, de se retrouver avec des dettes.

    On pourrait rétorquer que bien des étudiants travaillent tout en fréquentant l’université à temps plein. C’était en effet le cas d’environ 50 % des étudiants à temps plein âgés de 20 à 24 ans en 2008. Mais, 95 % d’entre eux ne travaillaient qu’à temps partiel à des salaires horaires beaucoup moins élevés salaire d’un concitoyen du même âge travaillant à temps plein. Les emplois étudiants sont en effet fortement concentrés dans la restauration et le commerce de détail, deux des secteurs industriels qui offrent les salaires les moins élevés.

    Bref, même en éliminant les droits de scolarité, les études ne deviendraient pas gratuites pour autant. Elle ne seraient qu’un peu moins chères.

    Voici deux documents qui présentent clairement les principaux arguments en faveur de l’élimination des droits de scolarité :

    http://www.eureka.gme.usherb.ca/g3/gel_degel_frais_fichiers/Remdus/ArgumentaireExterneGel-1.pdf
    http://www.aessuqam.org/IMG/ppt/Presentation_contre_degel_-_manuel.ppt

  8. Mario Jodoin
    Jeudi 10 septembre 2009 à 10 h 54

    Je suis tout à fait d’accord avec le contenu du communiqué de presse d’hier de QS (http://bit.ly/2acNIr ) sur la persévérance scolaire. Les liens avec la situation financière des familles (salaire minimum et sécurité du revenu) sont particulièrement pertinents, de même que l’insistance sur les besoins en personnel professionnel et la baisse du ratio élèves/enseignant au secondaire, surtout dans le contexte où c’est au secondaire que les effets de la ponction des meilleurs élèves par le privé et les écoles publiques qui sélectionnent leurs élèves sont les plus forts.

    J’ai toutefois une petite réserve sur l’importance accordée aux cibles de diplomation. 80 % ou 85 %, cela change quoi ? J’ai toujours contesté l’efficacité de la gestion par indicateurs. Cela porte les gestionnaires à viser l’indicateur plutôt que ce qui est évalué par l’indicateur.

    Un exemple : dans les années 1990, plusieurs commissions scolaires avaient resserré les critères permettant aux jeunes de participer aux examens du ministère en fin d’année. Ainsi, ceux qui avaient la probabilité la plus forte d’échouer n’avaient plus la chance de se rattraper lors de ces examens, puisqu’ils en étaient exclus. Mais cela permettait aux commissions scolaires d’améliorer le pourcentage de réussite aux examens du ministère et de rehausser leur classement dans les tableaux présentant cet indicateur… Tout un progrès ! Le ministère a par la suite interdit ce type de sélection (bravo !).

    Bref, je crois que, pour éviter ce type d’effets pervers, il est préférable d’imposer une obligation de moyens qu’une obligation de résultats.

  9. Guillaume Girard
    Jeudi 10 septembre 2009 à 13 h 10

    @Mario Jodoin

    D’abord, les études post-secondaire ne se limite pas juste à l’université. Il y a les DEC et les DEP. Ensuite les études post-secondaire est un choix personnel que les gens prennent. Il s’agit d’un investissement qu’ils décident de faire. L’important c’est qu’ils puissent le faire peu importe leur revenu. C’est l’accèssibilité.

    Comment abuser de la gratuité? Regarder combien de gens « perdent » leur temps au cégep en y passant 5 à 8 années de leur vie. Et nous sommes déjà pas très loin de la gratuité des frais de scolarité. Le mot « perdent » est entre guillemets puisque c’est discutable. L’idée est qu’ils ont prit plusieurs années. Je ne dis pas non plus que tout le monde va en abuser.

  10. Mario Jodoin
    Jeudi 10 septembre 2009 à 14 h 55

    @ Guillaume Girard

    J’ai surtout parlé des études universitaires parce que c’est à ce niveau que la gratuité aurait le plus d’impact, le coût des autres études postsecondaires étant beaucoup plus faible.

    «Regarder combien de gens « perdent » leur temps au cégep en y passant 5 à 8 années de leur vie.»

    J’ai beau regarder, je ne vois pas combien le font. Avez-vous des données là-dessus ? Cela m’intéresserait de savoir s’il s’agit d’un phénomène aussi répandu que la rumeur le prétend. Ensuite, il faudrait connaître les motifs de ces séjours prolongés avant de parler d’abus. Je ne vois vraiment pas l’intérêt pour un jeune de perdre son temps ainsi.

    Dans une étude publiée en 2002, «La formation technique au Québec : un état des lieux», Jean Trudelle présentait clairement le dilemme au collégial entre l’accessibilité (un des principaux objectifs lors de la création des cégeps), le taux de réussite et la qualité de la formation. Il expliquait clairement que chaque tentative d’améliorer un de ces trois éléments entraîne immanquablement une détérioration d’au moins un des deux autres. Bref, pour éviter les échecs ou ce que vous appelez les abus, on pourrait restreindre l’accessibilité, ce qui ferait augmenter le taux de réussite. De même, une diminution de la qualité entraînerait ue hausse du taux de réussite et, possiblement, une hausse de l’accessibilité. Est-ce désirable ? Les opinions sont partagées. Comme je partage les objectifs du rapport Parent qui est à l’origine de la création des cégeps au Québec, je crois qu’il faut maintenir un fort taux d’accessibilité au cégep, quitte à endurer la présence de quelques jeunes trop persévérants !

  11. Richard Langelier
    Jeudi 10 septembre 2009 à 23 h 32

    La stimulation dans la prime enfance accroît les chances d’accès aux études supérieures. Un gouvernement de gauche responsable irait chercher des recettes supplémentaires, de façon réaliste, pour les différentes missions de l’État, dont l’éducation. Il devrait faire un arbitrage. Dans le domaine de l’éducation, est-ce que la gratuité scolaire et le remplacement des prêts étudiants par les bourses seraient le choix le plus judicieux? Est-ce que ce se ferait au détriment des besoins dans la prime enfance? Pour répondre à cette question, il faudrait des chiffres sérieux. Est-ce que dans la gauche politique québécoise, on est prêt à s’astreindre à la rédaction d’un budget alternatif à celui que nous présentera le gouvernement Charest, dans quelques mois?

    Richard Langelier

  12. Françoise David
    Mardi 15 septembre 2009 à 11 h 02

    Bonjour,

    Juste un petit commentaire sur les abus possibles au niveau des études post-secondaires.

    Il y a déjà eu des étudiants-es qui ont prolongé assez longtemps leurs études collégiales. Ce n’est plus vrai. L’immense majorité des jeunes restent entre deux et quatre ans au cegep. Rappelez-vous que les options techniques requièrent trois ans d’études minumum.

    L’abus est donc un faux problème, à mon avis.

    La vraie question est la suivante: voulons-nous que les études universitaires soient gratuites? Ma réponse est oui. Comment on finance cela? On va chercher l’argent là où il est: dans les grosses entreprises et chez les contribuables à revenu élevé. Savez-vous qu’une estimation de l’OCDE situe à à peu près 55 milliards l’argent détourné du Québec par de très riches contribuables et parqué dans des abris fiscaux?

    Ça fait réfléchir, non?

    Françoise David

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