En visite à Bécancour où il rencontrait des gens d’affaires, François Legault a proposé, paraît-il, de cesser d’être dogmatiques face à l’exploitation des ressources naturelles.

Dogmatique : qui exprime  une opinion de manière catégorique, péremptoire, autoritaire (le Petit Larousse).

Si je comprends bien monsieur Legault il serait dogmatique de poser des questions sérieuses sur le nucléaire, les gaz de schiste, le pétrole, etc. Je ne sais pas si le peuple japonais est du même avis… Ou la population de la Louisiane.

À mon avis, les véritables dogmatiques sont ceux qui nous racontent n’importe quoi pour arriver à leurs fins : creuser, forer, explorer, exploiter. Sans questionnement. Sans vision à long terme. Je parle des entreprises minières, gazières, pétrolifères, nucléaires, uranifères qui n’ont en tête que des profits rapides et se fichent  de l’avenir social et écologique du Québec.

Je propose plutôt que nous réfléchissions collectivement à l’utilisation de nos ressources naturelles et énergétiques. À leur propriété. À la préservation d’un environnement sain. Aux retombées sociales et économiques de l’exploitation de ressources renouvelables, en éliminant le plus vite possible le recours à des énergies sales.

Je vous parle de sagesse, de précaution, d’un débat à poursuivre. Loin de la précipitation dans laquelle veulent nous entraîner trop de dirigeants économiques.

 

Françoise David

 

* Ce titre fait référence à une déclaration de François Legault, source: le site du98.5 FM montréal: http://www.985fm.ca/regional/nouvelles/legault-et-les-ressources-naturelles-arretons-97819.html

 

Ce titre d’une vieille chanson de Jean Ferrat (je trahis mon âge) m’inspire aujourd’hui. Devant le scandale de la corruption qui gangrène la classe politique et les milieux d’affaires, surtout dans la construction, on a envie, au choix : de hurler, de dire « Je le savais », de rire cyniquement, de pleurer, de fermer télé et radio. Je propose autre chose. On sort du  « chialage » habituel et on se mobilise. Écrire à son député, lui téléphoner, utiliser les médias sociaux pour s’exprimer et réclamer une enquête publique, voilà des manières efficaces de faire entendre sa voix.

Je suis plus fâchée encore quand je lis que le gouvernement Charest coupe 530 millions dans la santé et l’éducation. Il trouve de l’argent pour engraisser ses amis mais prive la population québécoise de services publics. Lamentable!

Je propose que nous exigions un temps d’arrêt, en plus de la commission d’enquête, sur les grands travaux routiers ou hydroélectriques non-urgents pour la sécurité de la population. Comment être certains, en effet, que ces travaux sont justifiés, que leurs coûts sont correctement évalués et qu’il n’y a pas d’argent (notre argent!!!) versé sous la table aux amis du régime? Un comité parlementaire devrait réexaminer les grands projets et veiller à ce que leur réalisation se fasse dans les règles de l’art. Pourquoi ne pas en profiter, d’ailleurs, pour poser deux ou trois questions  sur la pertinence-même de projets comme le Plan Nord ou un échangeur Turcot qui ne fait pas assez de place au transport collectif?

Certains sur le web appellent à un rassemblement devant les bureaux de Jean Charest, rue Mc Gill à Montréal, le 24 septembre. C’est une bonne idée. Nous y serons. Pourquoi ne pas orchestrer d’autres rassemblements dans toutes les régions du Québec?

Un  automne chaud québécois  est-il possible? Ça s’est déjà vu. Je propose que, dignement, pacifiquement et avec détermination, nous disions haut et fort que nous n’en voulons plus de cette politique bien malade. Nous exigeons que nos politiciens-nes travaillent pour le bien commun. Pour nous tous, nous toutes. En toute intégrité.

 

Françoise David

C’est la question que je me suis posée en lisant le communiqué écrit par l’Office québécois de la langue française. Oui si la proportion de francophones continue d’être au -desus de 40%. Difficilement, à mon humble avis, s’il fallait que ce nombre décroisse dramatiquement. S’il fallait, par exemple, que l’on retrouve seulement 10 ou 20% de Québécois-es parlant français à la maison, dans la Métropole, quel succès aurions-nous dans la mobilisation de tous les Montréalais-es pour que les échanges personnels, commerciaux, de travail…se passent en français? Je me le demande.

D’un autre côté: qu’est-ce qu’un francophone? Selon les études de l’OQLF, c’est une personne qui parle français à la maison. Mon collègue et ami Amir Khadir, qui parle farsi avec ses filles à la table du souper, ne serait donc pas, statistiquement parlant, un francophone. Même s’il travaille, achète, milite…en français. Et connaît probablement mieux que bien des « francophones » l’anthologie de la poésie québécoise. Voilà pourquoi les choses sont plus complexes qu’on ne le dit. Il y a probablement davantage de francophones comme Amir qu’on ne le croit.

Pour moi, pour Québec solidaire, la situation du français dans la grande région métropolitaine mérite que l’on s’y penche. J’aimerais bien lire des études sur la langue parlée au travail, dans les PME mais aussi dans les grosses entreprises. Je soupçonne que l’anglais a repris beaucoup de place depuis 20 ans, depuis que l’on vit plus activement à l’ère de la mondialisation. N’est-ce pas par là qu’il faudrait commencer si l’on veut que le français devienne la langue chérie de tous-tes les Québécois-es?

En avril dernier, Québec solidaire a fait connaître 28 propositions pour protéger la langue française et lui permettre de s’épanouir pleinement. Vous les trouvez en page d’accueil du site de QS. J’aimerais beaucoup connaître votre opinion sur ces propositions.

Françoise David

Lundi : « Madame David, que pensez-vous de l’idée d’États généraux de la souveraineté? » Heu… Je sors d’une fin de semaine de réflexion avec le Comité de coordination national de Québec solidaire et vraiment, ce projet n’était pas dans nos cartons. Qu’est-ce que j’en pense?

Opération de sauvetage du PQ? Tentative sincère d’instaurer un dialogue fructueux  entre souverainistes? Pour moi et pour mes collègues une chose doit être claire : nous participerons à des états généraux s’ils sont organisés par une réelle coalition  non-partisane et qu’ils permettent la participation de toutes les personnes inquiètes de l’avenir du Québec. On ne pourra pas en rester à la démarche souverainiste car bien d’autres questions inquiètent et mobilisent nos concitoyennes et concitoyens. D’ici une semaine nous ferons une proposition sur les États généraux au Conseil de la souveraineté.

Mardi : je lis dans les quotidiens de Montréal que François Legault veut réduire le nombre d’immigrants-es. Rien de neuf sous le soleil, le gouvernement libéral parle lui aussi de réduire le nombre des nouveaux arrivants. La Coalition pour l’avenir du Québec veut injecter davantage d’argent dans la francisation des nouveaux arrivants-es. Le directeur de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes répond à monsieur Legault que les classes existent…mais qu’il manque des étudiants-es. Il faut agir sur d’autres fronts : l’allocation donnée à ceux et celles qui suivent des cours de français, des places en garderie, des horaires adaptés aux femmes, etc…

Monsieur Legault propose d’injecter plus d’argent dans la culture, on est d’accord. Sur la langue, des mesures timides sont proposées mais pas plus de dents à la Charte de la langue française. Peu de mesures concrètes pour refranciser les milieux de travail, là où se joue pourtant l’avenir du français au Québec. Décevant, encore une fois.

Mercredi, c’est sérieux : on manque de secrétaires médicales, donc, les patients-es n’arrivent pas à avoir les résultats de tests radiologiques. Je sais que l’on manque aussi d’infirmières dans les salles d’opération des hôpitaux, ce qui retarde des opérations et angoisse terriblement les patients en attente d’une chirurgie. On a besoin de spécialistes dans les écoles pour les enfants en difficulté.

Pourquoi ces pénuries? Comment se fait-il que les jeunes professionnels-les n’aient plus envie de travailler dans les services publics? Pourquoi entrent-ils au privé? Ne serait-il pas temps que nous nous posions collectivement ces questions et que nous réagissions en valorisant les services publics et les personnes qui y travaillent?

Aujourd’hui : Claude Robinson ira en Cour suprême défendre son droit à une justice véritable. Je lève mon chapeau à ce monsieur dont la bataille est quasi-héroïque. Il ne faut pas le laisser seul. Monsieur Robinson, c’est à quelle adresse pour les dons?

Françoise David

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