Des centaines de citoyennes et citoyens en colère dans une salle trop petite pour les contenir tous, une climatisation déficiente, le grand manitou des gaz de schiste, André Caillé, qui s’éclipse durant la moitié de l’assemblée sous prétexte qu’il y a trop de tension dans la salle, des réponses grandiloquentes et vides à des questions précises et pertinentes…voilà la soirée que je viens de passer à St-Hyacinthe.

Il est minuit et je ne m’endors pas, galvanisée par ce que j’ai vu ce soir. Quelque chose de beau s’est passé : une population inquiète, à qui on ne peut plus raconter n’importe quoi, a décidé de se lever et de contester haut et fort ses élites économiques et politiques. On a entendu quelques gros mots. Mais surtout on a applaudi à tout rompre Christian Vanasse, zapartiste et conseiller municipal de St-Jude, qui a demandé : « Puisque le gouvernement du Québec, après deux ans d’études assorties d’un moratoire, a décidé de ne pas permettre l’exploration et l’exploitation pétrolière et gazière dans le St-Laurent, pourquoi n’autorise-t-il pas un moratoire sur les gaz de schiste? Les humains seraient-ils moins importants que les bélugas? »

On a applaudi tout autant la citoyenne qui a demandé comment elle ferait pour assurer sa maison. Et celui qui était inquiet pour la nappe phréatique.  Et l’autre qui réclamait la nationalisation de l’industrie gazière. Et celle qui disait que l’on devrait commencer par envisager des énergies alternatives. Les gens étaient informés, conscients. Ils n’avaient pas confiance en l’industrie du gaz ni en le gouvernement de Jean Charest. Ils réclamaient un moratoire et une réflexion approfondie sur la nécessité-même du gaz de schiste au Québec. Comme ils avaient raison!

Quelque chose m’a frappée dans l’assemblée de St-Hyacinthe. On n’a pas vu les figures de proue habituelles, les André Bélisle et Daniel Breton. Les personnes qui sont allées au micro habitaient la région et craignaient pour leurs maisons, leurs terres, leurs villages, leurs routes. Elles ont répété : « Nous sommes des gens ordinaires et nous avons des questions et des commentaires. Nous voulons de vraies réponses et pas nous faire endormir » Comment un gouvernement pourra-t-il résister à cette marée humaine qui a choisi de se tenir debout?

C’est vraiment la déroute pour l’Association gazière et pétrolière du Québec. Son message ne passe pas. Celui de Nathalie Normandeau non plus. Rien ne va plus pour tous ceux et celles-là qui ont choisi de brader le sous-sol du Québec pour satisfaire les intérêts de quelques-uns.

Comment ne pas être fière de mon peuple ce soir? Comment ne pas croire que tout est possible lorsque nous sommes nombreux et organisés? Cette bataille-là, nous la gagnerons!

Françoise David

Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais hier soir, au moment du dévoilement des résultats,  j’ai bondi sur mes pieds et j’ai applaudi toute seule dans mon salon. Enfin!

Cette victoire à l’arraché nous apprend une fois de plus que la mobilisation citoyenne peut faire la différence. Plusieurs groupes se sont battus pour le maintien du registre. En particulier le mouvement des femmes, au Québec et dans le reste du Canada. Bravo à toutes celles qui ont pris le temps de participer aux campagnes de lettres.

Deux points à noter : 11 députés conservateurs du Québec ont voté contre le registre. Il faudra leur rappeler lors des prochaines élections fédérales. Deux : plusieurs députés du NPD ont aussi voté contre le registre ce qui est désolant pour un parti social-démocrate. Par contre, il faut signaler que les efforts de Jack Layton ont porté fruit puisque quelques députés de son parti ont finalement voté pour le registre et ont  ainsi permis cette victoire féministe dont nous réjouissons.

J’espère que c’est le commencement de la fin pour les Conservateurs. Il faut en finir avec ce gouvernement rétrograde. On s’en occupera lors des prochaines élections!

Françoise David

Samedi le 18 septembre aura lieu à Montréal une soirée politico-artistique pour soutenir le combat contre le projet de loi 103. Organisée par la Coalition contre la loi 103, cette soirée vise à rassembler des milliers de personnes décidées à se battre pour conserver la langue française au Québec.

La loi 103 du gouvernement Charest n’empêchera pas les parents francophones ou allophones d’utiliser le passage de leur enfant dans une école anglaise non-subventionnée afin, par la suite, de leur faire suivre toutes leurs études en anglais dans le système public anglophone. Le projet de loi rend la chose un peu plus difficile mais toujours accessible aux parents fortunés.

Québec solidaire fait partie de la Coalition contre la loi 103. Parce que nous refusons les passe-droits à des familles aisées. Parce que le devenir de la langue française nous interpelle. Parce que nous tenons à ce que nos enfants et petits-enfants vivent ici en français. Nous le devons bien à tous ceux et celles qui se sont battus, depuis des centaines d’années, pour que survive le français en terre d’Amérique. Pour nous, la diversité culturelle est l’une des richesses de l’humanité.  Le peuple québécois s’est largement développé en français,  sa culture en est imprégné,  c’est dans cette langue qu’ont fleuri des poèmes, des chansons, des livres, des manuels scolaires, des discours inoubliables.

Vous voulez vivre en français ? Venez en grand nombre au centre Pierre-Charbonneau, à Montréal, ce samedi à 19.30 hrs.
Nous pourrons nous y rencontrer !

Françoise David

Toute une rentrée, cet automne !!! Un gouvernement en crise s’entête à développer une industrie polluante dont la majorité des Québécois-es ne veulent pas. Je parle ici du gaz de schiste.

La plupart d’entre nous ignoraient le sens du mot schiste jusqu’à tout récemment. Et là, on apprend du même coup que :

-Québec a déjà donné plus de 500 permis d’exploration pour du gaz naturel non conventionnel,  qu’il faut aller chercher avec une technique récente et risquée ;

-Les taux appliqués aux permis d’exploration sont ridiculement bas ;

-Les risques environnementaux sont énormes pour la nappe phréatique, les terres, la pollution visuelle, l’état des routes (transport par camions lourds), etc…

-Les municipalités ne sont pas consultées, encore moins les humbles citoyennes et citoyens ;

-Les entreprises qui feront de l’exploitation du gaz de schiste n’auront aucune redevance à payer au gouvernement durant 5 ans.

Et « cerise sur le sundae » : plusieurs personnes associées au gouvernement Charest sont passées du côté de l’industrie. Encore un cas de collusion-corruption ?

Ne serait-il pas temps de se poser une question fondamentale : avons-nous réellement besoin du gaz de schiste pour faire fonctionner nos usines et chauffer nos maisons ? N’y aurait-il pas lieu d’utiliser des sources d’énergie plus propres ?

À Québec solidaire, on s’active dans ce dossier. On fait nos classes et on entre en contact avec des comités de citoyens dans les régions touchées par l’exploration gazière. On discute avec des groupes écologistes. Ce qui nous frappe : les gens sont en colère, se sentent floués. Beaucoup ont bien l’intention de se battre. On va le faire nous aussi, dans l’Assemblée nationale et au-dehors.

Pour commencer, je vous invite à participer au rassemblement organisé par le Réseau québécois des groupes écologistes, Greenpeace et d’autres groupes ce dimanche le 12 septembre à 14 heures devant le palais des congrès à Montréal où se tient le congrès mondial de l’énergie.

Le Québec n’est pas à vendre, disons-le haut et fort !

Françoise David

Après l’élection partielle de Vachon où notre candidat solidaire, Sébastien Robert, a obtenu 6% des suffrages exprimés, j’aimerais attirer votre attention en cette rentrée sur celle  qui aura lieu dans Saint-Laurent le 13 septembre prochain.

La candidate de Québec solidaire, Marie Josèphe PIGEON, mène une bataille importante dans cette circonscription libérale. Ayant travaillé dans le milieu communautaire de Saint-Laurent plus de dix ans, cette militante et défenderesse des femmes et des familles issues de l’immigration est une candidate engagée dans sa circonscription.

L’intégration est un enjeu fondamental de la présente campagne. Les femmes et leurs familles font souvent partie des populations les plus démunies et les libéraux, avec Jean-Marc Fournier en tête, ne proposent rien pour ces communautés représentant l’avenir de Saint-Laurent.

Il faudrait envoyer un signal clair au gouvernement Charest à travers cette partielle : les politiques gouvernementales, fiscales et sociales, devraient prendre en compte les besoins des personnes les plus défavorisées ainsi que de la classe moyenne qui a beaucoup écopé avec le budget Bachand.

En cette période où les femmes et les hommes des 168 communautés culturelles de Saint-Laurent constatent à quel point le gouvernement actuel favorise les intérêts d’affaires en lieu et place de l’intérêt de chaque Québécoise et de chaque Québécois, je vous encourage vivement à aller voter afin de montrer à Jean-Marc Fournier qu’il faudra compter avec Marie Josèphe Pigeon et Québec solidaire pour un Québec juste et égalitaire.

Bonne rentrée à toutes et tous!

bande_bas_de_page