Pour des garderies sans but lucratif!
30 avril 2010
Le député péquiste Nicolas Girard mène depuis plusieurs mois une croisade contre les abus de toutes sortes qui existent dans le réseau des services de garde privés. Sa persévérance a amené le Ministre de la famille à modifier des règles d’attribution de permis et à ajouter des inspecteurs. C’est tant mieux!
Monsieur Girard fut mon adversaire dans deux campagnes électorales (Gouin). Cela ne m’empêche pas de saluer sa ténacité dans le dossier des garderies.
Un hic, cependant : c’est le Parti québécois, alors au pouvoir qui a levé en 2002 le moratoire sur le développement de places dans les garderies privées. À partir de ce moment-là, le ver était dans la pomme.
Comment se surprendre, en effet, que des promoteurs de garderies commerciales aient découvert tout le profit qu’ils pouvaient tirer de services de garde largement subventionnés par l’État? Comprenez-moi bien : la majorité des garderies privées à but lucratif sont subventionnées à 80% par l’État québécois. Celui-ci contribue donc à enrichir des particuliers qui peuvent rogner sur les salaires de leurs employées et sur la qualité des services pour réaliser leurs profits.
Ce qu’il faut? Ouvrir les 15.000 nouvelles places promises par le gouvernement Charest en services de garde dans le réseau des Centres à la petite enfance, contrôlé par les parents et sans but lucratif. C’est là qu’on offre les meilleurs services (en installation et en milieu familial) et qu’on emploie les éducatrices les mieux qualifiées.
On doit mettre fin à la marchandisation des services de garde! Les enfants et leurs familles méritent mieux que cela!
Françoise David
Le combat continue !
23 avril 2010
Le combat continue !
Une autre semaine marquée par les allégations de corruption gouvernementale. Le gouvernement Charest coupe encore dans la francisation des personnes immigrantes et se refuse à utiliser la clause dérogatoire dans l’affaire des écoles passerelles qui permettent à des Québécois fortunés d’envoyer leurs enfants à l’école anglaise. Dans cette morosité ambiante, une bonne nouvelle et je suis contente de la souligner ici.
La Ville de Montréal, tous partis politiques confondus, appuie un projet complètement renouvelé de réfection de l’échangeur Turcot. Ce projet est beaucoup plus écologique et évite d’exproprier des citoyennes et citoyens du sud-ouest. Il semble que les écologistes, les groupes communautaires et les citoyens-nes du sud-ouest l’appuient aussi. Mais le Ministère des transport dit non.
Eh bien, on va mettre ce Ministère à sa place. Je propose que tout Montréal se mobilise d’une seule voix autour du projet de l’Hôtel de Ville. Pour une fois que l’on se coaliserait « pour » quelque chose ! Ça nous changerait de devoir être contre !
Le gouvernement Charest n’a aucune crédibilité pour refuser un projet soutenu par toute une communauté. Qu’il commence donc par s’occuper de ses affaires : nous proposer un nouveau budget plus juste, obtempérer à la demande d’enquête sur le financement du parti libéral, défendre le fait français au Québec.
Ça vous tenterait d’appuyer le projet montréalais du nouvel échangeur Turcot ?
Grosse semaine!
15 avril 2010
Il y avait eu le budget. Un budget scandaleusement injuste et néfaste pour la population. Cette semaine, le 12 avril, l’ex-ministre de la justice, Marc Bellemare, lance des accusations graves à l’endroit de Jean Charest et de son gouvernement. L’ex-juge Bastarache devient président d’une commission d’enquête sur la nomination des juges.
Beau bordel! Si Jean Charest croit en finir avec les allégations de corruption et de collusion qui pleuvent sur son gouvernement depuis un an, il se trompe grandement. La population et Québec solidaire continuent de réclamer une commission d’enquête faisant toute la lumière sur la corruption et la collusion avec le monde politique dans les milieux de la construction, des entreprises de génie-conseil ou d’informatique de même que sur la nomination des juges. On veut savoir comment ces entreprises influencent les partis politiques par un financement déguisé et quelles faveurs elles reçoivent en retour.
Combien coûte la corruption à l’État québécois et à la population? Combien coûtent les impôts et taxes impayés par de grandes entreprises et des contribuables très riches? Quand on pense que le même gouvernement a le front de vouloir nous imposer des coupes sévères dans les services publics et des hausses de taxes et de tarifs…!
La colère gronde dans la population. Cette colère est parfaitement justifiée. Mais je suggère que nous ne nous laissions pas abuser par des gens qui veulent profiter de notre indignation légitime pour nous en passer une p’tite vite : le démantèlement de larges pans de notre fonction publique et la privatisation de nos services publics sous prétexte de dégraissage de l’État. C’est bien beau, parler de « faire le ménage » mais encore faut-il réaliser ce que voudrait dire le largage de responsabilités dévolues à l’État. Par exemple, voulons-nous vraiment supprimer des postes dans l’inspection des bâtiments, des viaducs, des ponts? Voulons-nous vraiment privatiser davantage les services de santé?
J’en connaissais un qui aurait crié sa colère sur tous les toits devant ce qui apparaît de plus en plus comme une vaste opération de dévalorisation de l’État. Il s’appelait Michel Chartrand. C’était un homme passionnément épris de justice sociale. Il avait ses défauts, bien sûr, mais l’immense qualité d’être demeuré intègre tout au long de sa vie.
Samedi matin, à Longueuil, nous serons très nombreux-ses à lui rendre un dernier hommage.