Quelques dépenses trop bureaucratiques? Tout le monde sait bien que les coupes dans les ministères et les services publics se traduisent par : plus de pauvreté, moins de services gratuits de santé, davantage de privatisations, moins d’inspecteurs en environnement, moins de services pour les aînés-es, etc.

La vérité?  Le gouvernement manque d’argent parce qu’il ne va pas le chercher là où il se trouve : dans les poches des contribuables aux revenus élevés et dans des grandes entreprises comme les banques et les minières.

Vous remarquerez que le PQ ne trouve rien de mieux à dire que : le gouvernement ne contrôle pas ses dépenses. J’écoute les nouvelles et je crois rêver : on souligne que les étudiants-es et les pré-retraités-es vont payer plus;  ils établissent du même souffle que le gouvernement ne  comprime pas suffisamment ses dépenses. Donc : le gouvernement invite les gens à faire leur part mais lui ne la fait pas.

Je crois rêver. Non seulement la population, surtout la classe moyenne et les personnes pauvres, doivent se serrer encore la ceinture mais il faudrait en plus que l’État offre moins de services? Qui croira que « comprimer les dépenses de l’État » veut simplement dire  questionner ses dépenses? Il propose quoi, ce parti qui se dit social-démocrate? J’ai bien hâte de voir ce qu’il fera  à la veille des prochaines élections lorsqu’il devra se prononcer clairement sur les finances de l’État, la fiscalité, les droits de scolarité, la lutte aux inégalités sociales.

Mais, au fait, la dernière fois que le PQ et sa cheffe ont parlé d’inégalités et de pauvreté remonte à quand?

 

Françoise David

 

Votre point de vue (12 commentaires)

  1. the Ubbergeek
    Jeudi 17 mars 2011 à 23 h 36

    Le problème avec le PQ est que le vent est è droite apparemment, donc.. entre pècher les gens dans l’électorat de gauche, ou dans l’électorat de droite…

  2. Richard Langelier
    Vendredi 18 mars 2011 à 00 h 48

    L’article 1 du PQ l’a conduit à appuyer inconditionnellement le gouvernement Mulroney lors de l’élection référendaire sur le traité de libre-échange avec les États-Unis. Les ténors du PQ étaient convaincus que le gouvernement des USA appuierait l’accession du Québec à la souveraineté, selon le principe « l’ennemi de mon ennemi est mon ami ». Le PQ a accueilli en messie Lucien Bouchard, croyant qu’il ferait dépasser les 50% des votes lors d’un 3e référendum.

    Le soir du référendum de 1995, Lucien Bouchard affirmait: « Un vent de droite glacial souffle du côté du Canada anglais ».

    Plus généralement, ce vent de droite souffle depuis l’épuisement du modèle fordiste qui a triomphé en Occident dans l’après-guerre. Il y avait alors compromis entre le capital et le travail, puisque les gains de productivité étaient redistribués, ce qui entraînait une augmentation de la consommation. Le hic, c’est que ces gains de productivité étaient basés en grande partie sur l’énergie à bon marché. Lorsque les pays producteurs de pétrole ont fermé les robinets à 2 reprises au cours des années 70, ce fut la panique. Plus généralement, les limites écologiques ont rattrapé ce modèle.

    L’hyperlibéralisme économique a triomphé. Les « Boys of Chicago » de Friedman ont « démontré » qu’ils pouvaient mâter l’inflation au Chili de Pinochet, puisque l’opposition était en prison. Les Thatcher, Reagan et Mulroney ont acheté.

    Je crois que la pensée de Keynes est plus actuelle que jamais. Il faut cependant penser avec Keynes, dans le respect des populations de l’ensemble de la planète, avec les possibilités et les limites de cette planète.

    Je relance la question à Françoise David. Lors du congrès de Québec solidaire à la fin du mois, défendra-t-elle des solutions de rechange crédibles au vent de droite ou des solutions populistes, nationalisations tous azimuts ?

  3. the Ubbergeek
    Vendredi 18 mars 2011 à 01 h 19

    Le Fordisme est plutôt mort, faudrait dire alors Toyotisme…

    Ils défendent des solutions plutôt crédibles, si on se donne la peine de regarder le programme et propositions. La question se pose; Keynes et compagnies sont peut être du problème, pas de la solution…

  4. Richard Langelier
    Vendredi 18 mars 2011 à 02 h 42

    @ the Ubbergeek
    J’ai utilisé l’expression « modèle fordiste » pour désigner la redistribution des gains de productivité qui s’est imposée avec le New Deal et surtout la période de l’après-guerre en Occident. Henry Ford réalisait bien qu’il fallait des consommateurs pour acheter les véhicules qui sortaient de sa chaîne de montage. Il voulait bien augmenter le salaire de ses employés à la condition que ses concurrents fassent la même chose.

    Jusqu’à maintenant, le terme Toyotisme est utilisé pour désigner une façon de produire. Même si je considère Wikipedia comme un simple « digest », je me permets de donner le lien http://fr.wikipedia.org/wiki/Toyotisme.

    Vous affirmez : « Ils défendent des solutions plutôt crédibles, si on se donne la peine de regarder le programme et propositions. » Je suppose que vous parlez de Québec solidaire. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le dernier cadre financier électoral était quelque peu boiteux : un palier d’imposition provincial de 29% à partir de 85 000 $, un plafond des REER à 10 000 $, alors que Québec solidaire acceptait que le professionnel du gouvernement qui touche un salaire de 110 000$, ne soit pas imposé sur les 14 000 $ qu’il touche en plus pour son régime de retraite. J’ai donné au commentaire 12 http://www.francoisedavid.com/2011/03/lettre-ouverte-au-ministre-raymond-bachand/#comments un exemple de solutions peu crédibles.

    Un jeune parti a droit à l’erreur. J’ai amplement décrit sur ce blogue les frustrations que j’ai subies comme membre actif de ce parti. J’exprime tout simplement le souhait que Françoise David insiste pour que les congressistes abandonnent le goût morbide pour la marginalité de la gauche politique québécoise, lors du prochain congrès.

  5. Olivier Riverin
    Vendredi 18 mars 2011 à 23 h 15

    Ça fait bien longtemps que je ne croit plus au PQ. Il se comporte de manière démagogique et peu efficace. J’ai bien hâte que l’aile gauche (s’il y en a une) du Pq rejoigne Québec Solidaire!

  6. Felijca Serafina
    Samedi 19 mars 2011 à 08 h 57

    Quebec Solidaire veut un gouvernement fort, mais ne veut pas d’agmentation des frais. Belle contradiction! La solution: voler les riches.

  7. the Ubbergeek
    Lundi 21 mars 2011 à 15 h 25

    @Felijca

    Qui vole qui des fois?
    Ford était un vrai ‘thug’, en passant, regarder son trip de Fordlandia….

  8. Felijca Serafina
    Samedi 26 mars 2011 à 20 h 40

    @ Ubbergeek

    Je ne suis pas certaine de comprendre votre question ni ou vous voulez en venir.

  9. the Ubbergeek
    Samedi 26 mars 2011 à 20 h 50

    @Felijia

    Il est à ce demander si, au-delà de la politique idéologique en effet (et je suis centriste moi-même), si le Capitalisme n’est pas un problème lui-même. Et partant de cela, cette association qu’on fait du Marché avec le Peuple, comme si l’État était moins lié au peuple…

    Grave erreur, peut-être. Fatale erreur

  10. Felicja Serafina
    Mercredi 6 avril 2011 à 15 h 51

    Je ne trouve pas le programme de Québec Solidaire.

    À combien Québec Solidaire propose-t-il d’augmenter les impôts des ‘riches’ et des corporations pour balancer le budget du Québec?

    Aussi, qu’est-ce que Québec Solidaire considère comme un riche? Est-ce que la définition de Québec Solidaire va tenir compte du coût de la vie d’où la personne vit?

    Par exemple, aux États-Unis d’Amérique, il a été calculé que pour équilibrer le budget, il faudrait taxer les riches (250 000$ ou plus) avec un taux de 134%. C’est-à-dire que quelqu’un faisant 250 000$ par année devrait payer 335 000$ en taxes par année. À ce rythme, je suppose que les riches ne resteront pas riches très longtemps.

    Québec Solidaire doit mettre des chiffres dans leur proposition. Sinon, ce ne sont que de beaux discours marxistes vide de sens.

  11. Felicja Serafina
    Mercredi 6 avril 2011 à 15 h 56

    @the Ubbergeek

    La différence entre la capitalisme et l’état ne tient pas du fait qu’ils sont les deux liés au peuple.

    La différence vient du fait que le capitalisme est basée sur une économie volontaire non-violente et que l’état est basée sur une économie coercitive violente.

    En passant, être centriste est aussi une idéologie. Finalement, ce n’est pas Falardeau qui traitait les modérés de lâches? Personnelement, je préfère l’utilisant du mot lâche plutôt que centriste.

  12. the Ubbergeek
    Mercredi 6 avril 2011 à 21 h 15

    @Felicja

    Oh, mais il y a aisément de la tromperie et de la violence dans le capitalisme. Thugger le plus de % de revenu, tricher sur les taxes, etc… Ou par example, acheter des ressources d’un état dictatorial, ou détruit et des factions en guerre…

    L’état n’est pas plus violent. Et il a plus de légitimité à avoir cette violence, car les dirigeants sont élus, démocratiquement. Le peuple et sa voix - Démos Kratês.

    Et ca, c’est bas. Je crois en un équilibre des forces, position assumée et sensée à mes yeux. Trop de X et ca va mal.

    En plus, vous ne conaissez pas bien vos idéologies (mélanger le centre gauche, la gauche et l’extrème-gauche), et vous ne vous forcez pas trop anyway pour regarder les propositions de l’aversaire, vraiment.

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