On apprenait plus tôt cette semaine que le Parti québécois accueillerait à bras ouverts les désormais ex adéquistes Marc Picard et Éric Caire, sous condition de « discussions sur certaines orientations politiques, notamment sur la souveraineté ». Monsieur Caire a pourtant bien indiqué que l’ADQ n’était plus assez à droite pour lui! Et madame Marois de nous dire que le Parti québécois réunit des gens de gauche et de droite. Nous l’avions remarqué. Mais qui mène vraiment?

Parler des deux côtés de la bouche est devenu un art pour les ténors péquistes : un jour social-démocrate, l’autre néolibéral. Un jour, les membres prônent la nationalisation de l’éolien (mais le chef refuse!), l’autre jour on effectue des coupures draconiennes dans la santé au nom du déficit zéro. Et le surlendemain, on baisse les impôts des plus riches. Dernièrement, le PQ parlait d’exploiter le gaz naturel dans le St-Laurent sous prétexte d’indépendance face au pétrole. La géothermie, le solaire, l’éolien, vous n’avez jamais entendu parler? Comment voulez-vous que les citoyens s’y retrouvent? Nous vivons une période de désenchantement vis-à-vis de la chose politique. Il est du devoir des politiciens de répondre à ce cynisme par la clarté et la cohérence. Force est de constater que la direction du PQ manque cruellement à ce devoir.

On nous répondra que le PQ a toujours été une coalition composée de gens de droite et de gauche dont l’objectif ultime est la souveraineté. Ce parti a pourtant déjà eu « un préjugé favorable aux travailleurs ». Il a élaboré une loi sur le zonage agricole, l’assurance-automobile, une loi anti-scab. Mais aujourd’hui la coalition péquiste craque de partout. Constatant les contorsions idéologiques du PQ, de plus en plus de souverainistes progressistes joignent les rangs de Québec solidaire, pour faire du Québec un pays solidaire, vert, qui « prend soin de son monde. » Lors de son tout premier Congrès d’orientation qui se déroulera les 20, 21 et 22 novembre prochains, Québec solidaire confirmera qu’il est le seul parti qui a une vision claire et cohérente pour l’atteinte de la souveraineté. Au même moment, le PQ tiendra son colloque sur – hasard ? – les mêmes sujets. À l’issue de cette fin de semaine, les souverainistes auront donc le choix entre un parti qui a une vision de la souveraineté sans projet social et un autre qui offre une vision de la souveraineté généreuse, ouverte à la diversité, ancrée dans les réalités d’aujourd’hui.

Votre point de vue (15 commentaires)

  1. Simon Dor
    Jeudi 12 novembre 2009 à 14 h 57

    Étonnant en effet qu’on admette difficilement qu’un parti ne prenne pas une position claire quant à la question nationale (ce qu’on a reproché à l’autonomisme de l’ADQ) alors qu’on trouve normal qu’il existe une pluralité de positions au sein d’un même parti sur l’axe gauche-droite.

  2. Mario Jodoin
    Jeudi 12 novembre 2009 à 21 h 20

    «Parler des deux côtés de la bouche est devenu un art pour les ténors péquistes »

    Disons que depuis 1982, il y a un côté qui sert plus que l’autre…

    «On nous répondra que le PQ a toujours été une coalition composée de gens de droite et de gauche »

    À la limite, cela pouvait se justifier au début, même si la présence de députés tels que Gilles Grégoire, ex-chef du Ralliement national, parti indépendantiste de droite, et ex-député créditiste m’a toujours répugné, bien avant qu’il ne soit condamné à la prison. Ce type d’alliance contre-nature ne doit pas constamment servir d’excuse pour retarder l’adoption de politiques progressistes. Quarante ans de compromis, c’est au moins 27 de trop…

  3. Serge Leclerc (alias Sergio de Rosemont )
    Vendredi 13 novembre 2009 à 12 h 59

    Ca l’a toujours été le problème avec le PQ,

    On tente faire à croire aux gauchistes qu’ils sont importants.
    Oui bien sûr que les gauchistes sont importants , pour leurs X le jours
    de l’élection, et ensuite lorsqu’ils ont le pouvoir , ha là ca devient un autre histoire !

    On fait comprendre aux gauchistes qu’ils n’ont qu’à se la fermerque les gauchistes n’ont rien compris , et que supposément que l’aile de la De-Draite serait détenteur de cette vérité infuse.

    Et là Madame L’Impératrice Pauline 1 ère tente de nous refaire la crosse !

    Je me souviens trèèès bien la dernière fois que le PQ a pris le pouvoir, tout ce mépris contre l’aile gauche du PQ. Tout cet hypocrisie , on faisait croire aux gauchistes que le parti était pour
    prendre la voix de la sociale-démocratie.

    Et qu’est-il arrivé après la prise du pouvoir ?

    On a sacré la sociale-démocratie dans le 13ème tirroir !

    J’avais expliqué dans un de mes articles sur mon blogue le pourquoi j’avais claqué la porte du PQ.

    Dans cet article par lequel où je répliquais à Vigile, j’expliquais le pourquoi j’avais claqué la porte du Parti Québécois.

    Mais surtout j’expliquais des faits qui me sont advenus dans le passé par rapport à cette période correspondant à la fin de ma période comme péquiste .

    Des fait très embarrassant pour le Parti Québécois. Très embarrassants oui mais vrais , qui se sont réellement passé !

    Des faits que j’expliquais dans leur contexte. Des faits concernant le trésorier péquiste du conté où je demeurais à l’époque. Le trésorier de l’un des député qui faisait parti des piliers, des fondateurs du parti, qui avait même été considéré comme le Père de l’une des lois majeures créées par le Parti Québécois .

    Mais où je parlais aussi d’une rumeur entretenue dans le local électoral du PQ dans le conté concernant le « revenu plancher citoyen » .

    Je parle ici de cette campagne qui se tenait la dernière fois que le Parti Québécois repris le pouvoir avec Jacques Parizeau , soit celle de septembre 1994 ,où le parti avait repris le pouvoir le 12 septembre 1994 .

    { J’y expliquais dans cette rcomment lorsqu’après une assemblées politique tenue pendant cette campagne , ce trésorier que je croyais connaître et que je considérais comme un ami , qui sous excuse de vouloir me rendre service en me raccompagnant chez moi avec son automobile, tenta de m’influencer avec son discours sur les supposés bienfaits de cette droite, et comme quoi qu’il était temps que le Parti Québécois expulse ses éléments gauchistes .

    Enchaînant ensuite dans un discours raciste accusant les non-québécois francophone de source de la totale responsabilité du fait que le Québec ne soit pas encore un pays .

    Un discours où quiqu’onque n’étant pas québécois francophone de source et de l’aile droite du parti s’aurait senti comme un citoyen de deuxième et même de troisième rang !

    Question de le tester, je lui demanda si l’idée du revenu plancher citoyen sera appliqué si le Parti Québécois prendrait le pouvoir ? Vue qu’il s’en parlait dans le local électoral . Il répondit avec un oui hésitant avant que je sorte de l’automobile .

    Pour continuer , le lendemain de la victoire du Parti Québécois je me rendis au local pour mieux m’informer sur ce revenu plancher citoyen , donc j’avais tant entendu parlé pendant cette campagne électorale , connaissant à l’époque un ami pour qui s’aurait été très utile .

    À mon arrivé, il y avait comme une petite festivité pour célébrer cette victoire . Je décida de m’adresser à une dénommée Diane qui en avait parlé à une couple de reprises .

    Que fut pas ma surprise lorsqu’elle m’envoya en pleine face :
    « - J’ai jamais parlé de cela ! Il y a personne qui a parlé de cela ! »

    Et je fut le point de rigolade du moment.

    Rendu chez moi je décida d’appeler le trésorier ( que je croyais bien connaître) pour comprendre ce qui se passait . Que fut pas ma seconde surprise ? Le numéro de téléphone n’était plus valide !

    Vous savez le genre de message :

    « Il n’y a plus de service au numéro que vous avez composé , veilliez vérifier et recommencer de nouveau ! »

    Et je ne l’ai jamais plus revue ni dans le quartier où je demeurais à l’époque , et non plus à l’assemblée suivant l’élection .

    Ce fut d’ailleurs la dernière assemblée péquiste à laquelle j’assistais , celle où je compris que le parti avait choisit de prendre l’optique néo-libérale donc de cette salle droite et que lorsqu’ils tenaient le discours social-démocrate , qu’il s’agissait que d’un blof question d’éviter que les militants de l’aile de gauche , claque la porte du parti .

    C’est aussi à cette réunion que je pris ma décision irrévocable de claquer la porte du Parti Québécois ! }

    Voilà pourquoi que maintenant que le PQ me donne la nausée .

    Et voilà pourquoi que je suis heureux que Québec solidaire soit là

    Et voilà pourquoi que je me bat sur l’internnet avecmes blogues pour faire connaître Québec solidaire et faire comprendre le message.

    Et voilà aussi pourquoi je suis aussi fier de vous et d’Amir ainsi que de Québec solidaire

    Je vous remercie de l’attention porté à mon message

    Serge Leclerc
    (alias Sergio de Rosemont )
    Membre actif de Québec solidaire Rosemont


  4. Vendredi 13 novembre 2009 à 16 h 08

    Je vous invite à prendre connaissance de l’autre côté de la médaille.

    Le dogmatisme de QS, par Marc Desnoyers
    Texte d’opinion publié dans Le Devoir du 13 novembre 2009
    (http://www.ledevoir.com/2009/11/13/276927.html)

    Dans une lettre publiée hier dans Le Devoir, Françoise David, porte-parole de Québec solidaire (QS), reprend pour une énième fois la litanie des récriminations de son parti envers le Parti québécois.

    D’abord, il est intéressant de constater à quel point QS bâtit l’essentiel de son argumentaire et de son programme politique contre le PQ. Sur son site Web, il suffit de quelques minutes pour constater que la majorité des propositions de ce parti commencent par «le PQ a promis ceci» ou «le PQ a fait cela». Si les militants de QS mettaient le tiers de l’énergie qu’ils investissent à dénigrer le PQ pour attaquer la machine fédéraliste du PLQ, les militants péquistes ne verraient probablement pas en eux des adversaires, mais plutôt des militants souverainistes qui, quoique trop à gauche pour un parti de centre, pourraient être des alliés circonstanciels dans le combat pour l’indépendance du Québec.

    Mais tel n’est pas le cas. En fait, la lettre de Mme David, et son titre plus encore («Les mauvais calculs du PQ»), démontrent clairement la nature de QS: un parti anti-PQ. C’est le PLQ qui est au pouvoir, mais Mme David prend le temps d’écrire un nouveau réquisitoire contre les méchants péquistes. Comme cannibale de la question nationale, il ne se fait guère mieux.

    Que QS veuille rallier la gauche dure, c’est légitime. Mais ce parti n’a absolument aucune leçon d’indépendantisme à donner. Il y a plusieurs éléments sur lesquels les indépendantistes tentés d’appuyer QS devraient méditer. En voici au moins deux.

    D’abord, l’orientation obligatoirement à gauche du projet de pays. C’est un non-sens, un cul-de-sac. Mme David, comment un pays peut-il se définir comme étant à gauche? Après l’indépendance, vous interdiriez les partis de droite? J’ose espérer que la démocrate en vous ne croit pas qu’il soit possible de maintenir un monopole politique pour la gauche sur un pays! Ensuite, que cela vous plaise ou non, il y a beaucoup de souverainistes qui ne sont pas de gauche. Vous voulez exclure ces gens du projet de pays? Pas très rassembleur, tout ça! Et si le Canada devenait à gauche? On n’aurait plus besoin de l’indépendance, comme le suggérait en janvier dernier Amir Khadir à l’émission de Benoît Dutrizac?

    Ensuite, il y a l’appui sans équivoque de QS au multiculturalisme canadien. Mme David et M. Khadir ont démontré à plusieurs reprises qu’ils n’étaient pas des nationalistes prêts à défendre notre identité nationale. Ils appuient le port du voile islamique dans la fonction publique, un symbole d’intégrisme religieux et de domination des femmes. Venant d’une militante féministe de longue date, c’est particulièrement consternant. Je vous pose la question: pourquoi faire l’indépendance si c’est pour calquer notre façon de vivre ensemble sur celle du Canada?

    Ce que cela démontre, c’est que contrairement aux prétentions de Mme David, QS a tout sauf une vision claire et cohérente de la souveraineté. Les indépendantistes ont donc un choix clair. Le premier, c’est QS: l’indépendance comme moyen d’être le plus à gauche possible, tout en gardant le multiculturalisme canadien qui broie notre identité nationale. Le second, c’est le PQ: l’indépendance comme moyen d’affirmation nationale pour protéger notre identité et notre langue en instaurant une république laïque débarrassée du nihilisme multiculturaliste.

    À gauche, au centre, à droite… Le combat pour l’indépendance nationale a besoin de tout le monde. Continuer de se diviser en chapelles comme le propose QS, c’est non seulement la recette de l’affaiblissement du mouvement souverainiste, mais aussi la voie vers une majorité permanente pour le PLQ. Les gens de la gauche veulent-ils vraiment cela? Sûrement pas!

  5. Serge Leclerc (alias Sergio de Rosemont )
    Vendredi 13 novembre 2009 à 17 h 38

    Monsieur ou Madame Vé; premièrement, ayez donc le courage de vos opinions, Tous ici ont le courage de dire qui ils ou elles sont !

    Deuxièmement Je ne crois pas que le PQ soit bien placé pour faire la morale s’il y a bien un parti qui est passé expert dans l’art de répéter
    le même speach depuis des lune c’est bien le PQ

    Troisièmement La question n’est pas de savoir s’il faut faire la souveraineté du Québec .

    Là dessus il n’y a aucun doute , nous devons le faire !

    La question est : Faire la souveraineté du Québec pour qui ?

    Pour le peuple ou pour une petite élite néo-libéraliste québécoise ?

    Quatrièmement vous nous arrivezavec :
    « À gauche, au centre, à droite… Le combat pour l’indépendance nationale a besoin de tout le monde. Continuer de se diviser en chapelles comme le propose QS, c’est non seulement la recette de l’affaiblissement du mouvement souverainiste, mais aussi la voie vers une majorité permanente pour le PLQ. Les gens de la gauche veulent-ils vraiment cela? Sûrement pas! »
    Vous trouvez pas que CA ça commence à faire pas mal copie/collé ?

    Ca fait MINIMUM 30 ans que les Péquistes nous le sert ce petit speach
    fast-food

    À chaque élection ils nous arrivent toujours avec exactement petit sermont servi en canne, et après lorsque le PQ a le pouvoir là ont tasse les amis de la gauche .

    Regardez Monsieur ou madame Vé,les gauchistes les vrais sont écoeurrés
    d’être pris pour des pantins par l’ailes droite du PQ !

    On le sait que le PQ n’est pas un parti souverainiste.

    Il serait grand temps que le PQ cesse de mentir au peuple.

    Le PQ n’est maintenent que simplement unn parti autonomiste néo-libéral.

    Les dirigeants du PQ ne veulent pas la faire la souveraineté tout ce
    qui les intéresse c’Est le pouvoir juste pour le pouvoir rien d’autre.

    Si les dirigeants du PQ n’ont plus confiance en eux pour la faire la souveraineté, car ils ne croivent plus en eux , qu’ils se tassent
    les Vrais Souverainistes la feront !

  6. Richard Langelier
    Samedi 14 novembre 2009 à 23 h 53

    Je vais tenter d’ajouter mon grain de sel par une variation sur le même thème. Je considère que le drame politique, c’est qu’il n’y ait pas de parti social-démocrate au Québec. La question constitutionnelle a été à l’avant-scène au Québec au cours des années 60 et c’était incontournable. Avec le libre choix de la langue d’enseignement, Montréal était sur le point de devenir majoritairement anglophone. Pierre Elliot-Trudeau avait le pouvoir de désavouer la loi 101. Il ne l’a pas fait parce que cela aurait démontré la nécessité de la souveraineté pour sauver le caractère francophone du Québec [1]. Il était impératif pour les sociaux-démocrates qui croyaient à la nécessité de sauvegarder le fait français au Québec de s’allier à la droite nationaliste. Le premier gouvernement Lévesque a été un bon gouvernement: loi anti-briseurs de grève, assurance-automobile, réforme du financement des partis politiques. Avant de déposer la loi sur le zonage agricole [3], René Lévesque n’est pas allé souper avec les promoteurs immobiliers pour leur demander combien d’acres ils étaient prêts à céder aux producteurs agricoles. Lucien Bouchard, lui, allait souper avec Jean Coutu et André Bérard : « combien êtes-vous prêts à mettre dans le fonds de lutte à la pauvreté ?». Puis, il faisait un sommet socio-économique, pour dégager une formulation qui faisait consensus autour dudit fonds de lutte à la pauvreté. Malheur à qui proposait « appauvrissement zéro » et à ceux qui avaient une autre compréhension de la politique (de polis, la gestion de la Cité).

    Les mesures sociales-démocrates du premier gouvernement Lévesque n’ont pas été financées par une fiscalité progressive. Lorsqu’elles avaient des implications financières, elles étaient financées par des déficits dans le même esprit que celui de l’administration Trudeau-Lalonde. La récession de 1982 nous rappela les vers d’Aragon chantés par Ferré:
    La pièce était-elle plus ou moins drôle
    Et moi si j’y tenais mal mon rôle
    C’était à n’y comprendre rien.

    Les leaders syndicaux n’avaient aucun discours de rechange. Ils continuaient à réclamer « leur part du gâteau », alors que la récession était on ne peut plus sérieuse. Le Mouvement socialiste était un appendice de la CSN et de la CEQ [2], ce qui l’empêcha de faire une réflexion sur les impasses du fordisme et de la compréhension et l’application des théories de Keynes en Amérique du Nord par le productivisme. Évidemment le vernis social-démocrate du Parti québécois disparut, ce qui s’accentua avec l’appui aux conservateurs de Mulroney en 1984, puis à nouveau lors de l’appui inconditionnel au traité de libre-échange avec les États-Unis, sans promesses de clauses sociales ni environnementales.

    Pendant tout ce temps-là, les sociaux-démocrates québécois se sont tournés vers l’action dans les mouvements sociaux ou vers la théorie. Le discours populiste de l’équipe de L’aut’Journal et Léo-Paul Lauzon s’est répandu dans les mouvements sociaux. Lorsque des membres du mouvement D’abord solidaires autour de Françoise David ont conclu à la nécessité de la politique partisane pour compléter le travail des mouvements sociaux, il aurait dû être évident que ce discours simpliste et celui des gens qui interprètent le réel à partir des théories de Trotski étaient un obstacle très sérieux à la présentation de solutions de rechange crédibles au néo-libéralisme. Malheureusement, ces membres ont préféré travailler avec les personnes qui embrassent ces discours. Les sociaux-démocrates québécois demeurent orphelins politiques. On me rétorquera que c’est moins dramatique que l’ablation de la prostate et je serai d’accord.

    En Allemagne et en France, le dilemme est plus intéressant (voir Social-démocratie : leçons allemandes. Gérard Grunberg 26 Octobre 2009 http://www.telos-eu.com/?q=node/1588). Que 53% des Français se sentent à l’aise dans la situation actuelle, c’est tout à fait normal et moins déprimant que la situation québécoise.

    P.-S. Je ne m’offusque pas que quelqu’un utilise un pseudonyme pour écrire sur ce blogue. Je m’intéresse à l’argumentaire qui est présenté.

    [1] Ironiquement, si le mouvement souverainiste n’avait pas été aussi fort au Québec, dans les dictionnaires, ce serait écrit : « Pierre Trudeau, premier ministre canadien, 1967-1971, playboy, roulait en voiture-sport ».
    [2] Mes amis qui en ont été membres expliquent son échec par la présence de la formation Gauche socialiste en son sein. Certes, on court après sa perte lorsqu’on déroule le tapis rouge à des militants professionnels qui expliquent la réalité par le discours de Trotski, mais le Manifeste des Cent était d’une pauvreté intellectuelle à faire pleurer.
    [3] En réalité, cette loi aurait dû être promulguée au début des années 60, je dirais même au moment de l’arrivée des Européens. Par contre, je ne suis pas un spécialiste, mais si je me fie à un reportage que j’ai vu à La Semaine verte, cette loi favorise aujourd’hui l’agrobusiness. Un producteur retraité voulait vendre une partie de sa terre à un voisin, pomiculteur biologique. Sa terre étant zonée, il n’avait pas le droit de le faire.

  7. Stéphane Magnan
    Lundi 16 novembre 2009 à 21 h 58

    Madame David,

    Vous êtes capable de militer contre M. Bush (un pourri notoire reconnu de tous), mais qui ne pose plus aucune menace pour la souveraineté du Québec. Tandis que vous n’êtes pas descendu dans la rue pour vous opposer à la visite d’un des plus grands symboles de la monarchie, le prince Charles, monarchie qui a opprimé le Québec et les francophones et qui est responsable de sa mort lente et annoncée (sans le reméde de l’indépendance).

    J’aimerais entendre vos raisons de ne pas y participer, alors qu’une manifestation était organisée dans votre ville. J’aimerais que vous vous expliquiez sur votre silence, qui s’étire entre vos plaidoyers pour le développement durable, les accommodements raisonnables et les élections municipales.

    J’aimerais d’ailleurs entendre votre plaidoyer pour l’indépendance, avec toute la fougue et la verve que vous avez en vous. Cela me rassurerait sur la sincérité de votre option souverainiste, qui ne doit pas être qu’une simple tactique publicitaire pour attirer le vote vers Québec Solidaire.

    Solidairement,

    Stéphane Magnan
    http://gygantar.blogspot.com/

  8. Marc Brault
    Mardi 17 novembre 2009 à 15 h 52

    .

    Pierre Falardeau a dit :

    « Ça fait tellement longtemps qu’on tourne en rond que dès que quelqu’un marche droit on le traite de « radical » ».

    René Lévesque n’a pas réussi à amener le peuple québécois à l’indépendance. Jacques Parizeau n’a pas réussi non plus.

    La quête, croûte que croûte, d’alliances circonstancielles tramées en coulisses entre représentants ad hoc de diverses formations politiques, n’a produit qu’une caste de « pros de la souveraineté » et conduit à la stagnation du mouvement indépendantiste.

    Celles et ceux qui souhaitent, vraiment, re-dynamiser le mouvement indépendantiste doivent maintenant penser la chose autrement.

    Au sujet de l’article de Marc Desnoyers, cité partiellement par Vé, au poste 13 de ce fil ; Vé a retiré de cette citation la mention indiquant que Marc Desnoyers est le vice-président du Parti Québécois dans Mercier, la circonscription qui a élu, il y a onze mois à peine, le premier député Québec Solidaire, Amir Khadir. Déjà dans leurs petits souliers suite à l’élection d’un (1) député Québec Solidaire, imaginez la tête qu’ils feront quand douze (12) député-e-s Solidaire « radicaux » siégeront à l’Assemblée Nationale du Québec.

    .

  9. Politicoblogue
    Mercredi 18 novembre 2009 à 11 h 41

    Bonjour Mme David, votre article à été publié sur le site Politicoblogue et celui-ci à suscité de nombreux commentaires et un débat.

    Je vous invite vous et vos visiteurs à vous y joindre: http://www.politicoblogue.com/les-mauvais-calculs-du-pq.html


  10. Vendredi 20 novembre 2009 à 16 h 02

    Ça m’enrage. Dès qu’un péquiste dit quelque chose, c’est le PQ qui parle.

    Moi je n’étais pas là, il y a 30 ans. Et moi j’y crois, au Parti Québécois.

    Les insinuations, les attaques, c’est inutile et c’est lâche. Quand est-ce que le Parti Québécois a attaqué QS comme QS le fait depuis l’élection « historique » d’un député? J’aimerai bien le savoir. Par ailleurs, c’est juvénile de crier à la non-unicité du mouvement quand on est les premiers à lancer des pierres, non?

    Finalement, je suis assez d’accord avec Stéphane Magnan: j’aimerai savoir aussi ce que QS pense de la souveraineté, parce que à part dire que c’est important, ils ne disent pas grand-chose…

  11. Mario Jodoin
    Vendredi 20 novembre 2009 à 18 h 18

    @ Vé

    «Quand est-ce que le Parti Québécois a attaqué QS »

    Presque tous les jours, genre ! QS divise le vote, favorise les libéraux, divise les forces indépendantistes, et j’en passe ! Et, sur le terrain, loin des oreilles indiscrètes, c’est bien pire. Même lors des élections municipales, il a tenté de discréditer Projet Montréal, que QS appuyait dans plusieurs quartier.

    Ses militants espéraient aussi se venger de la défaite du PQ sur le Plateau. Disons que cela n’a pas fonctionné !


  12. Samedi 21 novembre 2009 à 12 h 51

    @Mario Jodoin

    Un autre beau manque de nuance. Les membres ont le droit de dire et penser ce qu’ils veulent. Le Parti, ses députés, ses instances, n’ont pas dit ça.

    A contrario, la co-porte-parole, ou co-chef, de QS, attaque publiquement le Parti Québécois.

  13. Mario Jodoin
    Samedi 21 novembre 2009 à 23 h 23

    @ Vé

    «Le Parti, ses députés, ses instances, n’ont pas dit ça.»

    …découragé…

    «La co-porte-parole, ou co-chef, de QS, attaque publiquement le Parti Québécois.»

    Au moins c’est clair, franc et direct. Elle ne se cache pas derrière les exécuteurs des basses oeuvres !

  14. Richard Langelier
    Dimanche 22 novembre 2009 à 01 h 11

    @ Vé

    Je me permets de vous répondre, d’autant plus aisément que je suis un ancien électeur péquiste par défaut [1] et que je ne renouvellerai pas ma carte de membre de Québec solidaire [2].
    Pendant les quatre mandats du Parti québécois, le gouvernement péquiste a refusé de réformer le mode de scrutin. Le message était: « si tu es souverainiste, Richard, tu n’as pas le choix, tu dois voter pour nous, peu importe le sort que nous faisons subir aux personnes assistées sociales, au salaire minimum, peu importe notre régime forestier, etc. ». Puisque le passé ne vous intéresse pas, Vé, je vous demande: « est-ce que le Parti québécois s’engage à assurer la couverture des besoins essentiels de toutes les personnes assistées sociales, de relever substantiellement le salaire minimum, d’instaurer le scrutin proportionnel, d’appliquer une fiscalité plus progressive? »

    Si un membre ou sympathisant du Parti libéral du Québec intervenait sur ce blogue, je lui poserais les mêmes questions. Or, ce parti a fait de grandes choses sous Adélard Godbout (1939-1944, droit de vote aux femmes, nationalisation partielle de l’hydro-électricité, la Montreal Light & Power), a combattu le régime duplessiste et fait la Révolution tranquille avec les mouvements sociaux. Malheureusement, ça s’est gâté sous Robert Bourassa, Daniel Johnson et Jean Charest.

    Québec solidaire a été fondé à la suite d’une entente entre le mouvement Option citoyenne et l’Union des forces progressistes. Option citoyenne regroupait surtout des gens des mouvements sociaux très sérieusement déçus des différents gouvernements péquistes, tout particulièrement des gouvernements Bouchard et Landry. Que Françoise David tente de convaincre ces personnes déçues ne me scandalise aucunement, d’autant plus que Pauline Marois veut accueillir Éric Caire qui représente le vieux fond duplessiste toujours présent au Québec.

    L’Union des forces progressistes a fédéré les éléments radicaux du Rassemblement pour l’alternative politique, le Parti communiste du Québec et le Parti de la démocratie socialiste. Le vieux fond populiste de l’ancienne équipe de L’Aut’journal est donc très présent à Québec solidaire. C’est un des facteurs qui m’amènent à conclure que je devrai annuler mon vote jusqu’à la fin de mes jours, d’autant plus que je suis résident de Mercier et que le porte-parole national de Québec solidaire et seul député défend les fondateurs de l’UFP lorsqu’ils affirment clairement, dans les assemblées de Mercier, qu’ils ne croient qu’à une partie de la Déclaration de principes (rejetant le rôle du secteur communautaire et diabolisant l’entreprise privée). La pauvreté intellectuelle du discours de ces gens contre le Parti québécois me déprime encore plus que vous.

    Marc Desnoyers
    Dans leur livre « Les raisons fortes : nature et signification de l’appui à la souveraineté du Québec », Presses de l’Université de Montréal, 2002, Gilles Gagné et Simon Langlois, défendent la thèse que le groupe porteur de la souveraineté, celui qui, selon les sondages pré et post référendaires de 1995 aurait donné une majorité au oui, serait constitué de francophones de 18 à 55 ans, étudiants ou membres de la population active gagnant ente 20 et 65 000 $ par année. Ce serait aussi le seul groupe où l’appui à la souveraineté aurait baissé lors des années Bouchard. Que cela plaise ou non à Marc Desnoyers, le groupe le plus important d’acteurs sociaux qui ont appuyé la souveraineté l’ont fait pour le rapatriement de l’État-providence et non pas par slogan « que je suis donc fier d’être québécois! ».

    [1] Je croyais qu’après la souveraineté, le débat politique pourrait enfin se faire selon l’axe gauche-droite, tout en étant conscient des limites de cette expression.
    [2] Je me suis expliqué sur http://www.francoisedavid.com/2009/09/une-rentree-politique-interessante-au-quebec/#comments.

  15. Mario Jodoin
    Lundi 23 novembre 2009 à 00 h 44

    @ Richard Langelier

    «le porte-parole national de Québec solidaire et seul député défend les fondateurs de l’UFP lorsqu’ils affirment clairement, dans les assemblées de Mercier, qu’ils ne croient qu’à une partie de la Déclaration de principes (rejetant le rôle du secteur communautaire et diabolisant l’entreprise privée) »

    Je suis aussi dans Mercier, ai participé à plusieurs assemblées récemment et n’ai pas entendu de choses de ce genre. Il y a peut-être eu des changements, ça, je ne peux pas le savoir. Il faut dire que les sujets traités ne permettaient peut-être pas ce genre de propos.

    Je sors de mon premier congrès et ai été agréablement surpris par le climat respectueux qui y régnait. Je ne m’attendais vraiment pas à ce que les échanges, propos et commentaires soient aussi sereins. Peut-être que les clivages que vous mentionnez seront plus apparents lors du prochain congrès qui touchera les questions économiques et sociales, mais cela reste à voir.

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