Dans l’autobus 197
14 avril 2009
J’entreprends avec vous un voyage qui nous amènera à causer politique, livres, films, vie quotidienne et je l’entreprends…en autobus.
Ce matin, comme à chaque fois, je me dépêche pour ne pas rater le bus. Il arrive…mais le feu est rouge de mon côté. Qu’à cela ne tienne, le chauffeur m’attend gentiment. Qui a dit que tous les chauffeurs sont grognons et détestables ? Sur la ligne 197, ils-elles sont plutôt aimables, les gens les saluent, certains-es piquent une causette. On est au pays des merveilles ? Non, simplement sur le boulevard Rosemont, à Montréal.
Le soleil chauffe les fenêtres du bus et mes pensées vagabondent. Tiens, le marché Métro est fermé. La crise ou une rationalisation pour faire face à la concurrence ? En tout cas, ce ne sera pas pratique pour les gens du quartier sans parler des travailleuses et des travailleurs qui viennent de perdre leur emploi. Plus loin, le marchand d’automobiles. Un autre qui va avoir des difficultés ! Et le nouveau resto beau, bon et pas trop cher. Comment va-t-il ? Il paraît que des centaines de restos ont fermé en 2008. Lorsque les finances familiales sont serrées, on mange à la maison.
Rue Papineau. Dans ce secteur du quartier, trop de gens vivent pauvrement dans des logements insalubres. En fait, ce sont souvent des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale. Il n’y a pas de centre de jour pour les accueillir. Plusieurs logent dans des maisons de chambre. De temps en temps, on en voit dans l’autobus se parler à eux-mêmes, dans un univers où nous n’avons pas accès.
Le parc Marquette, l’école secondaire, l’aréna et, à l’horizon, l’église Saint-Ambroise, jamais terminée, œuvre du grand architecte québécois Cormier et dont on a remplacé certaines briques blanches d’origine par des briques de teintes différentes. Une autre blessure patrimoniale dans ce Montréal pas toujours respectueux de son passé. Le printemps est enfin arrivé et nous verrons tous les jours, tous les soirs, des dizaines de jeunes jouer au soccer dans des costumes colorés. L’école Marquette, qui se remet d’un incendie, c’est celle du quartier. Ses enseignants-es éduquent des milliers d’adolescents-es avec les moyens du bord, ceux de l’école publique. Je suis certaine que son dynamique directeur aimerait bien disposer de plus de ressources, d’un personnel plus nombreux, de classes moins lourdes. Est-ce qu’on se décidera un jour à miser sur l’école publique plutôt que de verser des subventions à l’école privée ? Est-ce que l’on comprendra que la mixité sociale, c’est bon pour les élèves que l’on dit « forts », pour celles et ceux qui sont dans la moyenne et pour les autres qui rament afin d’ y arriver ?
Je poursuis mon voyage. Une résidence pour personnes âgées. J’y suis allée en campagne électorale. L’accueil a été chaleureux comme à chaque fois que je me retrouve avec des personnes âgées. Mais pour qui ont-elles voté ?
St-Hubert : bientôt une bibliothèque publique pour les résidents-es de l’ouest de la Petite-Patrie. Et un développement domiciliaire où il y aura des logements sociaux. Voilà des projets qui revitalisent un quartier. Voilà de belles propositions à faire pour des avenues de sortie de crise : investir dans l’utile, dans la culture, dans le bien-être des gens. Y aura-t-il aussi des logements sociaux dans l’îlot Bellechasse ? Il le faut !
Métro Rosemont, tout le monde descend. Le livreur du « 24 heures » me tend un journal…que je refuse en souriant. Le 24 heures fournit des articles au Journal de Montréal en grève, donc, je ne prends pas. Le livreur est âgé, tous les jours il est là, à l’extérieur du métro, beau temps mauvais temps. Je me demande bien combien il est payé… ? Au salaire minimum ou au nombre de copies distribuées ? Je lui demanderai la prochaine fois…
Vous prenez l’autobus ? À quand remonte votre dernier voyage ? Vous lisez dans le bus, vous écoutez de la musique, vous réfléchissez ?
À bientôt, pour un autre voyage,
Françoise David
Votre point de vue (50 commentaires)
Laurent 14 avril à 11h04
Bonjour!
Je suis heureux de vous retrouvez sur Internet et j’ai bien hâte de vous lire!
Personnellement, c’est mon vélo qui me permet d’assurer tous mes déplacements - et mes découvertes!
JFPoulin 14 avril à 11h04
Sur Rosemont il y avait un chauffeur qui callait toutes les nom de rue c’était divertissant.
Stéphane 14 avril à 12h04
Beau billet Françoise! Bon départ! =D
Moi aussi j’ai ce genre de réflexion en me promenant au centre-ville de 3R. Je m’interroge sur les histoires que renferment les vieilles bâtisses, et les échecs derrière les boutiques fermées et les locaux devenus vides. Avoir le pouvoir de changer tout ça, qu’est-ce qu’on ne ferait pas!
Bonne continuation!
Angelus 14 avril à 12h04
un conseil : ajoutez un fil rss à votre blogue. ça permet de s’abonner et d’être averti quand vous aurez écrit une nouvelle entrée.
ça bâtit un lectorat fidèle et ça évite de n’avoir que des gens de passage.
content de vous savoir sur la toile.
annemarie 14 avril à 12h04
@ Angelus : oui, nous sommes en train de setter les derniers détails et plugins en ce moment même! Nous allons rajouter des options comme share this, recherche, un blogroll, ce genre de choses!
Chantal Montmorency 14 avril à 12h04
J’essais de prendre l’autobus plus souvent. Habituellement je vais en taxi, j’aimerais bien qu’il y ait plus de taxi hybride à Montréal!
Sami 14 avril à 12h04
Heureux de vous lire
François 14 avril à 12h04
Personnellement je prend presque exclusivement le métro que je trouve plus rapide et pratique, surtout aux heures de pointes et cela tout les jours de la semaine pour aller au travaille. La plus part du temps je lis, pas le 24 heure, ni le journal du métro, principalement parce que je pense que c’est une sur-utilisation de papier. Mais je comprend ceux et celles qui veulent s’informer gratuitement, mais moi je préfère l’internet.
Julien Royal 14 avril à 13h04
En tant qu’étudiant, le transport en commun reste le seul moyen accessible de transport. Quoi que relativement déficient en banlieue de Montréal, on finit tout de même par s’y faire. J’espère bien ne jamais me retrouver dans une situation ou posséder une automobile va finalement devenir une couteuse obligation.
Je conclus en vous souhaitant bonne chance avec votre blog, je vous rajoute sur le blogroll de mon propre blog et ferai passer l’adresse sur Facebook.
Myriam St-Denis Lisée 14 avril à 13h04
Je prends le bus et le métro régulièrement, et sinon je marche. J’écoute souvent de la musique, cela m’aide à me détendre, et sinon je lis ou j’écris. Je n’aimerais pas avoir une voiture à Montréal : je pense que je n’arriverais pas à me détendre autant, avec tout ce que j’aurais à surveiller sur la route. Parfois, j’ai des trajets de une heure, une heure 30 à faire. Une belle occasion de réfléchir à tout plein de trucs (si le métro-autobus n’est pas trop bondé).
Bravo pour votre blog !
Myriam
Rami 14 avril à 14h04
Excellent article, très bien écrit, ça m’a fait voyager quelques minutes dans l’autobus! Coudonc, le parti le plus minoritaire du Québec serait-il celui qui utilise les technologies 2.0 à plein escient?
LeRoy 14 avril à 14h04
Deuxième essai… beau post alliant politique et voyage urbain
Monique Thibodeau 14 avril à 14h04
Bonjour Mme David,
mon fils vient de me parler de votre texte et j’ai été très surprise de lire vos propos.
Je suis une femme originaire de quartier St-Henri et j’ai travaillé tout ma vie comme couturière.
Comme bien d’autres, ma manufacture a fermé il y a quelques années.
Aujourd’hui, je suis l’une de celle qui distribue le journal le 24h. Il s’agit d’un travail respectable, qui demande aucun qualification et qui a amélioré ma qualité de vie.
Vous savez nous ne sommes pas aussi bien payés que les journalistes du journal de Montréal (souvent 100 000$ et plus pour seulement 4 jours/semaine), mais je préfère ça au BS.
Au lieu de refuser le journal, vous devriez en prendre deux copies pour remercier la famille Péladeau d’avoir donné de si bonne condition de travail à leur employés.
Évidemment, votre commentaire sur le fait que l’on puisse être payé à la copie donnée démontre bien dans quel monde vous vivez.
J’ai l’impression que vos seules propositions c’est plus de services publics et plus de logements sociaux.
Considérant que le Canada donne au Québec de l’argent via la péréquation parce que nous sommes une province pauvre, je trouve que ne vivez pas sur le même planète que 95 % de la population.
De plus, les entreprises privés ne font pas seulement des profits, elles payent des impôts et embauchent des gens.
Si une épicerie ferme parce qu’elle n’est pas rentable, ce n’est pas seulement dommage pour ses utilisateurs et ses employés.
Vous savez, les patrons d’entreprise ne sont pas la réincarnation de Lucifer.
Sébastien Dubois 14 avril à 14h04
Malheureusement, dans mon coin de pays, il n’y a pas encore de transport en commun. ll parait que c’est pour bientôt. Qui sait! J’ai plus l’impression qu’on favorise l’asphathe, au détriment d’autobus entre villages ou du train, qui finira probablement par tomber dans la baie.
Autre sujet, est-ce que Québec Solidaire a un opinion sur la nouvelle Stratégie d’action jeunesse 2009-2014?
Bienvenue dans la blogosphère québécoise etlongue vie à votre blogue!
Francis Lévesque 14 avril à 14h04
Personnellement, j’essaie de limiter mes déplacements en autobus. Je suis trop lunatique et en bus j’ai souvent le malheur de me perdre. Sans compter que j’ai l’impression de tourner en rond et je n’arrive pas à me situer. Bref, je suis plus métro, malgré qu’il ne soit pas très efficace. Fermer le métro à minuit, c’est ridicule. Laisser Montréal s’éteindre aussi tôt!
Je serais beaucoup plus intéressé à des pistes cyclables intérieures. Sous terre, ou bien dans des infrastructures vitrées, par exemple. L’idée de pouvoir utiliser le vélo en tout temps, toute l’année! Et ce qui est intéressant c’est que ce type d’infrastructure coûte moins cher qu’un métro et est plus écologique sans compter les biens faits sur la santé. Imaginez, un transport qui utilise notre propre énergie plutôt que l’électricité qui produit des polluants (même les barrages!), un réseau qui ne nécessitent peu dépense et qui pourrait faire le tour de Montréal rejoignant la banlieue et le centre-ville. Un réseau sécuritaire, au lieu de laisser les jeunes zigzaguer entre les voitures pour se frayer un chemin.
Il faut faire attention quand il est question d’écologie. Souvent et même généralement les produits « verts » ne sont pas verts du tout! Les voitures vertes ont besoin d’énorme quantité de produits chimiques durant la fabrication, il y a le problème des déchets non recyclables et souvent toxiques après la vie de l’auto. Ceci n’est qu’un exemple. Un marché « vert » se développe, pas pour préserver l’écosystème, mais seulement parce qu’il y a une demande.
Il faut faire de vrais actions pour changer les choses, au lieu de tomber dans le l’illusion du changement. C’est l’implication qui compte davantage que les actions pertinentes.
Wow, désolé pour le texte, je me laisse emporter.
Rami 14 avril à 15h04
Bonjour Mme Thibodeau, je voudrais rectifier ce que vous avez écrit à propos du fait qu’on soit payés au nombre de journaux distribués. Il me semble que c’est toujours pratique courante, surtout au sein des compagnies qui distribuent des flyers. Justement, j’ai souvent l’habitude de prendre une tonne de flyers à ces gens là, espérant améliorer leur paye un peu. Sinon je ne comprends pas du tout votre phrase:
”Au lieu de refuser le journal, vous devriez en prendre deux copies pour remercier la famille Péladeau d’avoir donné de si bonne condition de travail à leur employés.”
Si vous vous feriez un peu plus de sous, ok, mais pour remercier la famille Péladeau???
En tout cas, je ne vois pas en quoi son commentaire est injustifié et qu’elle ne soit pas de ce monde, elle ne fait que se poser une question pertinente.
Sylvain Bérubé 14 avril à 15h04
Bienvenue sur le Web 2.0 Françoise! Ce sera un plaisir de t’accompagner ici et sur Twitter. Puis je vois que tu es épaulée par annemarie dans ce projet: ça s’annonce bien!
“Vous prenez l’autobus ? À quand remonte votre dernier voyage ? Vous lisez dans le bus, vous écoutez de la musique, vous réfléchissez ? ”
J’habite à Sherbrooke et mes déplacements sont majoritairement à vélo ou à pied. Mais lorsque j’ai à me déplacer en autobus, une chose que j’aime faire, c’est d’entamer spontanément la discussion avec un-e passager-ère.
Edouard Lvalliere 14 avril à 17h04
Enfin!
Patrick Dion 14 avril à 17h04
Bonjour Françoise et bienvenue dans ce merveilleux monde qu’est la blogosphère québécoise. Très heureux de vous y rencontrer. N’oubliez surtout pas d’ajouter un fil RSS à votre blogue, outil plus que nécessaire dans ce monde en mouvement où il est tellement facile d’oublier une présence lorsqu’on ne nous rafraîchit pas constamment la mémoire.
Olivier 14 avril à 18h04
Bonjour Françoise.
Félicitations pour l’initiative. Je suis bien content que mon parti innove encore.
J’aimerai répondre moi aussi à Mme Thibodeau.
Deux choses. La première, en région le trois quarts des livreurs de journaux sont payés à la copie. Alors, Françoise a simplement raison de se poser la question.
La deuxième, les entreprises privées payent des impôts. Oui peut-être, mais quand je vois que Hydro-Québec rapport plus au gouvernement du Québec que tous les entreprises qui payent de l’impôt et que les compagnies minières ne payent pas de redevances sur les ressources exploitées, je ne vois pas pourquoi j’applaudirai l’entreprise privée.
Sabrina 14 avril à 19h04
Malheureusement, étant de Rawdon je dois “snobber” le bus la plupart du temps car ca me coute plus cher que demander à un ami un “lift” où je paie le gaz. 25$ un aller-retour à Montréal, qui nous débarque à Radisson plutôt qu’au terminus de Terrebonne ou bien même une station de Métro à Laval. Allo l’aspect pratique!
Une fois qu’on me laisse à la station de Métro Cartier, je ne jure que par le Métro et mes 2 pieds, autrement je me perds. On me dit que c’est parce que je suis de la campagne..!
Dommage que le réseau de Métro ne soit pas plus efficace, tout comme les autobus en région d’ailleur. Si je pouvais obtenir un service qui a de bon sang, je demeurerais ici plutôt que de déménager plus près de la “grand’ville”.
Monsieur François 14 avril à 19h04
Bonjour
Je ne prends jamais l’autobus car je suis distributeur de journaux et nous sommes payés à la pièce livrée. Quand je stationne mon camion chez moi, il reste dans la cour jusqu’au prochain jour de travail. J’ai toujours cru que les prochains transports en communs devraient-être des trains suspendus. Pour permettre à la faune de se déplacer librement et ainsi, en jardinant comme il se doit la flore, ils ralentiraient l’effet de serre et reporteraient à plus loin la catastrophe qui nous pend au bout du nez… Mes quatre enfants utilisent L’autobus et Allo-stop.
Au plaisir de découvrir Québec Solidaire!
Dany Larouche 14 avril à 20h04
Bienvenue Mme David, au plaisir de vous suivre. J’aime ce que vous faites.
Kariine Guillaume 14 avril à 20h04
Premièrement bravo…je trouve votre blogue très intéressant…je serai fidèle au poste, vous devriez écrire un livre car votre style est très beau.
Ceci dit - cela fait 12 ans que je vis à Montréal et que je prends le bus et le métro et j’en ai marre. Le service est pourri - les gens sont impolis et cela pue les pieds dans le métro à longueur de journée à cause des fuites d’eau jamais colmatées correctement.
Nous payons tous pour un service qu’on semble nous accorder de mauvaise foi. C’est un service essentiel négligé par les élus.
J’adore vos idées et je voterais sans faute pour votre parti politique la prochaine fois mais je ne rêve plus et je sais désormais que les choses iront de mal en pis.
Tenez bon ma pauvre dame !
Ronald Bouvier 14 avril à 20h04
Bravo, de prendre l’autobus. Ce qu’il faut savoir c’est que l’auto est responsable de 50 % de la consommation de CO2 et des différents gaz à effet de serre.
De plus, cela permet d’avoir une vue sur ce qui nous entoure, notre patrimoine, notre histoire et des réflexions allant dans le sens de prendre un peu de son temps pour contempler notre environnement.
C’est dans les petites actions que l’on peut changer les choses.
Je vais surement vous relire.
Richard Gingras 14 avril à 22h04
Salut Françoise, Richard Gingras ex candidat de Saint-Hyacinthe. J’ai vécu des années dans Rosemont voilà plus d’une trentaine d’années…Quel court mais beau voyage me fais-tu revivre. Si je comprends bien c’est plus pauvre maintenant. La 197, L’école secondaire Marquette et ses débuts,la rue Papineau et le gros magasin de peinture dans le temps, l’arrivée du métro. Les Pizzas de chez Tony’s coin Des Érables. La vie de famille démunie et monoparentale en appart dans les années 60 et 70…le gars est un peu nostalgique quoi. Au revoir et merci de ton implication constante. RG
Richard Langelier 15 avril à 00h04
Bonjour Mme David,
Le métro Rosemont évoque pour moi, le Cinéma Outremont. J’étais retourné, dans ma région d’origine, répandre la bonne nouvelle révolutionnaire par la télévision communautaire. Il y avait 8 séances de Ciné-GÉGEP, par année (dont Métropolis coloré). Lorsque j’ai réalisé que je m’étais trompé de bible, je suis revenu à Montréal. Tous les soirs, j’allais au Cinéma Outremont, 99 cents la séance. Je m’étais promis de ne plus jamais avoir de pensée militante, pour conserver mon esprit critique.
Lorsque l’hyperlibéralisme économique a triomphé dans tous les partis représentés à l’Assemblée nationale, j’ai cru qu’il était nécessaire de revenir à l’action politique, en tenant compte de ce qui s’est vécu et écrit depuis 150 ans. Je rejoins en partie Mme Thibodeau. Dans le discours de Québec solidaire, il y a souvent une diabolisation de l’entreprise privée. Je considère que le secteur marchand de l’économie ne peut à lui seul, procurer des emplois de qualité à toutes les personnes en âge de travailler. Une fiscalité plus juste permettrait de transférer une partie des gains de productivité de ce secteur, pour financer des emplois dans le secteur de l’économie sociale, par exemple. Mme Thibodeau pourrait alors, si elle le désire, exercer son expérience de couturière. Ce serait excellent pour les commerces de St-Henri, pour le quartier Rosemont, etc.
PS. Un Montréalais d’origine est venu me reconduire sur la rue Chambord. « J’y ai vécu 25 ans, mais en haut « d’la track ». Je marche, je flâne, mais je réalise que je ne me rends jamais en haut « d’la track ». Il faut dire que le piéton a avantage à ne pas se tromper de trottoir, s’il veut traverser le viaduc Christophe-Colomb. Les cyclistes ne lui feront pas de quartier!
mytheory 15 avril à 00h04
jolie post, ça m’en rappelle un qui est dans le meme esprit: http://filipe93.blogspot.com/2008/06/tout-ce-que-je-sais-sur-la-vie-je-lai.html
Bonne lecture
Pascal Riendeau 15 avril à 02h04
S’il était possible de grossir la taille des caractères du post, cela améliorerait grandement la lisibilité (la taille pour les commentaires est ok).
Josee Gobeille 15 avril à 15h04
Je suis bien contente de votre initiative. Le terrain est difficile à couvrir et je vois que vous êtes prête à utiliser des outils à l’image de cette société que l’on voudrait bien voir évoluer. Je continuerai de vous lire et je vous place dès maintenant dans mes favoris.
Bonne journée Françoise
Youssef Shoufan 15 avril à 15h04
c’est vrai qu’il y a plus de gens à cet endroit qui ont l’air d’avoir de la difficulté. je prends le 197 deux fois par semaine (pourquoi ne vous ai-je pas vu encore !?!) , et chaque fois que je l’attends, je vois la misère à mes côtés…
en espérant que ces gens soient heureux tout de même…
p.s. @ Rami: oui c’est vrai que les plus petits partis sont plus «technologiques». je vous propose justement une entrevue que j’ai fait récemment avec Michelle Blanc qui parle justement de ça et de Québec Solidaire:http://www.youuussef.com/journal/2009/04/10/politicienne-20-entrevue-avec-michelle-blanc/
RIcardo Martin 15 avril à 15h04
Le jour où un HLM se construit devant chez moi, je vends ma maison et je déménage…
Neil Obstat 15 avril à 16h04
“Le jour où un HLM se construit devant chez moi, je vends ma maison et je déménage… ” - Ricardo Martin
Moi aussi!!
claude trudel 15 avril à 16h04
Mme David vous me faites bien rire avec votre vision de l’école publique et privée. Vous me faites encore plus rire quand vous nous parlez de l’importance de la mixité sociale dans les écoles. Dites-nous, avez-vous des enfants? Et si oui, pourriez-vous nous dire où ont-ils été à l’école?
Bernard Bohmert 15 avril à 16h04
Ah comme je suis heureux de retrouver Françoise David, loin de moi, mais si proche pourtant. Encore aujourd’hui nous rentrions de 9 jours de brousse, avec Moussa et Karime, et nous parlions de ta dernière visite au Mali, quel bel instant volé au temps et aux contraintes. Je viens de lire ton tete et me voila devant un trouble important. Ma dernière visite dans un transport en commun date d’il y a quelques heures. Tu sais un Sotrama vert, parmi les milliers déglingués et surchargés qui sillonent la ville de Bamako, jusqu’au fin fond de la brousse, jusqu’aux villages reculés. En ce moment la saison permet à tous et toutes d’aller là ou ils veulent, mais beintôt ce sera la saison des pluies et malgré la volonté de tous de prendre un transport en commun, dans certaines zones ce sera en pirogue, dans d’autres ce sera le plus souvent à pied. Mais une petite nouvelle, un contrat vient d’être signé pour que Bamako soit doté de son premier tramway. Ah !!! En même temps, le chomage croit, les inégalités persistent et le tramway reste de toute manière un objet qui aura un avenir certain mais pas assuré s’il n’est pas accessible aux petits portes monnaie qui comme tu le sais,sont légions par ici. On se retrouve bientôt car je quitte le Mali après 3 ans, dans quelques jours. Merci de cette balade en bus.
Serge Leclerc (alias Sergio de Rosemont ) 15 avril à 17h04
Bonjour Mme.David ca fait plaisir de découvrir votre blogue.
J’aimerais savoir s.v.p. si vous accepteriez qu’on puisse mettre sur nos blogues un lien menant à votre blogue question de mieux faire connaitre votre blogue ?
annemarie 15 avril à 17h04
@ Serge : je pense que c’est une très bonne idée que tu fasses ça et je pense que Françoise serait d’accord, parce que ça peut aider à publiciser son blogue. Elle va répondre sous peu à quelques commentaires sous son billet, mais plus ceux qui sont de matière à argumenter avec les gens… J’espère que ça ne te dérange pas
Sylvain Simard 15 avril à 18h04
Seulement un petit mot pour vous dire qu’un blogue ce n’est pas un journal personnel. Si vous voulez continuer à être lu, je vous recommande de couper de 75% vos textes.
La brièveté est la sœur du talent - Chekhov
Pierre Castonguay 15 avril à 18h04
Je suis soulagé de vous voir enfin tenir un blog.
Je compte sur vous pour ne pas oublier de demander au livreur du journal « 24 heures » combien il gagne.
Maintenant, pour répondre à vos questions :
a) Vous prenez l’autobus ?
Je prends toujours l’autobus car je n’ai jamais eu d’automobile et j’ai 51 ans.
b)À quand remonte votre dernier voyage ?
Cette semaine.
c) Vous lisez dans le bus, vous écoutez de la musique, vous réfléchissez ?
Je réfléchis.
Il était grand temps de pouvoir profiter de votre présence sur le web. Vous imaginez comment cela décuple votre capacité de rejoindre les gens. Par exemple, dans mon cas, c’est la première fois que je m’adresse à vous. Ce fut très agréable de visualiser vos pensées dans l’autobus car il se passe dans votre tête exactement ce qui se passe dans la mienne (et celle de beaucoup de gens)lorsque je prend les transports en commun : le même genre d’observations et de remarques. Étant social démocrate, la réflexion est assez semblable. Le blog permet de relier les forces de tout le monde ensemble en établissant des liens, des ponts et des jonctions qui ne sont absolument pas virtuelles puisque nous sommes de vrais personnes. Le net : c’est le téléphonne et le courrier des années 2000.
Bonne continuité,
Pierre
Laurent 15 avril à 19h04
@ Sylvain Simard
Un blogue, ce n’est pas Twitter non plus!
Luc Boisjoli 15 avril à 19h04
Hummm! Intéressant cette initiative de blogue!
Personnellement, je ne prends ni l’autobus, ni le métro, ni la bicyclette … Perdu en forêt comme je le suis, il n’y a pas de transport en commun et non seulement la piste cyclable est loin et très linéaire (la piste du P’tit train du Nord, oui, oui, comme dans la chanson de Félix Leclerc), mais en plus, la route pour s’y rendre est relativement étroite, aux bords sablonneux et trop de voitures y roulent en fou. Je n’ai ni permis ni voiture. Heuruesment, je suis un homme à la maison. Loin d’être retraité, j’ai 33 ans, mais je fais des choix … J’arrive à me débrouiller avec mon 416$/mois que je retire de mon siège de conseiller municipal à La Macaza (dans les Hautes-Laurentides) et mes retours de TPS et TVQ. Ça me laisse le temps de m’impliquer, d’étudier, de faire de l’exercice, de cuisiner, d’aller dehors tous les jours et blablabla …
J’ai vécu quelques années à Montréal et je me souviens de certains chauffeurs qui acceuillaient les passagers avec de beaux bonjours ou qui répondaient avec enthousiame aux miens. Ça commence bien une journée ça, un beau bonjour!! Ces voyages en autobus et en métro étaient de belles occasion de regarder les gens, ou le paysage urbain …
Au plaisir de lire les prochains messages!
Luc Boisjoli
[email protected]
Jean-Luc Proulx 15 avril à 20h04
Hum! Vous n’avez jamais entendu parler d’une invention qui s’appelle le char?
Katia Gagnon 15 avril à 22h04
Bonjour Françoise
Heureuse de vous voir sur la blogosphère.
Je vous lirai avec plaisir.
Serge Leclerc (alias Sergio de Rosemont ) 15 avril à 22h04
@ annemarie Merci pour ta réponse.Alors je le fait et non seulement sur 1 blogue mais sur 3 blogues 2 ce soir http://sergio_de_rosemont.monblogue.com/
et http://archive-sergio-rosem.allmyblog.com/
et demain sur http://observateur_du_quebec.monblogue.com/
Si ca peut aider la cause alors j’en serait heureux
jeanphilippepauzé 15 avril à 23h04
Je ne prends jamais l’autobus parce que je voyage rarement en-dehors des heures de pointe. À Montréal, prendre l’autobus en-dehors des heures de pointe, c’est perdre énormément de temps parce que le service est pourri, y compris sur la ligne 197, surtout si notre destination n’est pas près d’une bouche de métro. Et malgré tous les discours truffés de pensée magique que nous servent régulièremen nos politiciens rêveurs et inconscients sur la question, à commencer par André Lavallée, cette situation ne changera jamais parce que la clientèle potentielle n’est pas assez nombreuse pour justifier des ajouts d’autobus en dehors de ces heures de pointe. Ils auront beau continuer à tout faire pour écoeurer les automobilistes, hausse de tarifs de parcos, circulation handicapée par des pistes cyclables, feux de circulation mal synchronisés, limite de vitesse rabaissée, la dure réalité restera toujours la même : à Montréal, les transports en commun en-dehors des heures de pointe, c’est une perte de temps.
P.S. : «Tappez le code de sécurité suivant», sous la fenêtre de commentaires, est fautif. Un seul p.
Laurent 16 avril à 17h04
@jeanphilippepauzé
Pour utiliser le transport en commun en diverses situations (point, hors pointe, eat, ouest de l’île, etc.), je dois dire que je suis assez satisfait de la fréquence du service et de la qualité de ce dernier en général. Évidemment, il arrive qu’il y ait des retards, mais c’est plutôt l’exception selon mon expérience.
Pour les pistes cyclables, je les trouve très pratique. Je prends souvent mon vélo et, en plus d’être agréable, je vais souvent plus vite que les autos ou que le transport en commun… Et les pistes cyclables assurent une certaine sécurité pour les cyclistes, les conducteurs étant en général très dangereux…
P.S Merci pour la correction, je passe le message si jamais ce n’est pas déjà fait!
Manon 17 avril à 13h04
Merci Françoise.
Cette semaine, je rentrais d’un voyage en Europe avec ma fille. Là-bas, on ne se déplaçait qu’en train ou en autobus. Débarquées à Dorval, on a pris le bus jusqu’à Lionel-Groulx. Mais que c’est compliqué de prendre le bus ici! Aucune info avant d’embarquer (combien ça coûte, ou se procurer le billet, quel arrêt prendre) et à bord, que la monnaie exacte, en argent sonnant, est acceptée. Mais vous imaginez les touristes (et Québécois même) qui arrivent de l’étranger? Je n’avais que 4 centimes d’Euros et de l’argent de plastique sur moi… et le Français juste derrière, il n’avait qu’un billet de 20$. Le chauffeur a fait preuve d’une patience et d’une gentillesse honorable pour nous accomoder chancun notre tour. Mais c’est exactement là qu’on a pu observer la différence de l’organisation du transport en commun entre ici et ailleurs. Il serait si simple de faire mieux.
Mathieu 17 avril à 22h04
Et si les gens ne voulaient pas de politiques imposées, de monopoles d’État, de nationalisations… mais juste pouvoir vivre, libres, responsables d’eux-mêmes, heureux et avoir des choix ?
Vous devriez voir cette vidéo: http://www.antagoniste.net/?p=5523
Il y a ce que les médias présentent, et le discours authentique des gens à qui on ne tend jamais le micro car normalement trop occupé à travailler.
Anne-Marie Provost 18 avril à 10h04
@ Mathieu Ton vidéo ne veut rien dire. Il démontre seulement que la société comporte des gens avec plusieurs opinions différentes. Tu es qui pour dire ce qu’est le “vrai monde” et ce qu’il pense?
J’imagine que pour toi, un discours authentique c’est le genre de discours qu’on entend dans les radio-poubelles?
Serge Leclerc (alias Sergio de Rosemont ) 18 avril à 18h04
@ Anne-Marie Provost
T’as parfaitement raison dans ton propos de rataché
son discours à la radio-poubelle .
T’as vraiment visé juste car vois tu justement
le site d’Antagoniste est un site de propagande de
la ptite De-Droite.
La preuve voici l’adresse primaire de leur site :
http://www.antagoniste.net/index.php?s=nima
Et il est rataché à une mouvence d’extrème-draite
rattaché à la petite clique des radios poubelles
Un site de désinformation