Ainsi donc la Caisse de dépôt et de placement du Québec, fleuron de notre économie, embauche des cadres supérieurs unilingues anglophones.  Les comités d’investissement du groupe immobilier Ivanhoé Cambridge, filiale de la Caisse, se passeraient généralement en anglais.

Nous pensions que seul Stephen Harper avait le culot de choisir des juges unilingues anglophones à la Cour suprême? Détrompons-nous, l’embauche de cadres unilingues à la Caisse de dépôt, ça se passe au Québec et ce sont des Québécois qui procèdent à ces embauches. On me dit que cette situation existe aussi dans de grandes entreprises québécoises, mondialisation oblige (disent-elles!).

On s’étonnera après cela que des jeunes Québécois veuillent être bien certains de parler couramment anglais lorsqu’ils se préparent à entrer dans les milieux de travail! On se demandera pourquoi des immigrants-es francophones se mettent à apprendre l’anglais!

La connaissance de l’anglais, comme de d’autres langues, est une richesse pour quiconque. Mais je m’indigne devant ces entreprises qui exigent l’anglais à l’embauche même lorsque cela n’est pas nécessaire. Je m’insurge devant ces cadres unilingues anglophones, incapables de communiquer en français avec leurs employés. Voyez les propositions de Québec solidaire sur le français langue de travail à : http://tinyurl.com/3t7thnf

Le combat de la langue est plus que jamais nécessaire. Parce que le français, c’est notre passeur de culture. Parce que la culture québécoise est riche, variée, qu’elle nous rassemble au sein de la nation. Parce que le peuple du Québec se bat pour sa survie depuis 400 ans et veut durer au coeur d’un continent anglophone. Parce que la planète vibre d’identités diverses et que l’homogénéité culturelle, dominée par l’anglais actuellement et par la culture américaine, pourrait nous faire perdre cette diversité culturelle.

J’espère que l’enquête menée par l’Office de la langue française à la Caisse de dépôt va déboucher sur des correctifs réels et immédiats. J’espère que nous serons nombreux à protester!

Françoise David

Votre point de vue (18 commentaires)

  1. Darwin
    Mardi 15 novembre 2011 à 19 h 51

    Je viens de terminer la section de votre livre où vous parlez justement des réunions qui se passent trop souvent en anglais dans des entreprises québécoises. Cet exemple aurait illustré parfaitement vos propos, mais, nous aurions sûrement tous les deux préféré ne pas l’avoir…

  2. JCPomerleau
    Mardi 15 novembre 2011 à 20 h 35

    Le processus de nomination à la Caisse sous le régime Charest ne vise qu’un objetctif: Faire passer notre bas de laine sous le contrôle d’intérêts qui ne sont pas les nôtres.

    Sabia est arrivé avec une liste de personnes à éliminé qui venait directement du bureau du premier ministre. Le but de l’exercice, éliminer des témoins et placer »leurs hommes »; et oui il y a des anglais dans le groupe. Deux portefeuille sont visés: Immobilier et placements privés (le plus gros de l’actif de la Caisse).

    Voici 3 textes pour comprendre la game qui se joue à la Caisse:

    La commande de Charest pour éliminer certains gestionnaires.

    http://www.vigile.net/Le-demembrement-en-trois-temps

    Et des nominations à faire en fonction de prendre le contrôle du portefeuille immobilier et de placement privé. D’où l’arrivé de ces  »anglais » à la Caisse:

    http://www.vigile.net/La-Caisse-Alerte-rouge

    L’opération de prise de contrôle est maintenant complétée, le bradage commence.

    Le mystère du papier commerciale. Le dernier épisode:

    http://www.vigile.net/La-question-qui-tue,41992

  3. the Ubbergeek
    Mardi 15 novembre 2011 à 22 h 04

    Triste… quel bordel. Quelle… subjection.

    Et triste de voir ce blogue ignoré. J’en serais presque - presque! - à tolérer l’arrivée de trolls minables comme vous-savez-qui, si le(s) message(s) pourrait passer et des posteurs intelligents et superbes seraient dans le lot en claire majorité.

  4. Anonyme
    Mercredi 16 novembre 2011 à 09 h 14

    Afin de ne pas laisser de traces qui pourraient être compromettantes, permettez-moi de laisser ici un commentaire anonyme. Merci.

    Je travaille pour Bell Canada, une entreprise sont le siège social est à Montréal. Cependant, la plupart des décisions importantes sont prises à Toronto. Il est parfois difficile de travailler en français car la direction et la plupart des employés de l’Ontario prennent pour acquis que les employés québécois comprennent l’anglais. Il n’est pas rare de recevoir des courriels unilingues-anglais ou de participer à des activités où le contenu est présenté en anglais seulement.

    Malheureusement, comme Bell est sous juridiction fédérale, elle n’a pas à respecter (est-ce que je me trompe?) les directives de la loi 101. Souvent, j’essaie de convaincre mes consoeurs et confrères de travail d’exiger qu’on s’adresse à nous en français, mais ce n’est pas facile. Pourquoi? Parce qu’un bon nombre d’entre eux n’osent pas et s’adaptent. On peut les comprendre, ils n’osent pas défier l’autorité, les emplois sont tellement précaires (2,000 mises à pied le mois dernier)…

    Dimanche dernier, j’ai écouté le match des Alouettes à la télévision. Je ne suis pas un grand fan de football mais j’aime bien regarder les finales. J’ai donc synthonisé RDI (qui appartient à Bell Media) et, à ma grande surprise, ils ont diffusé les images en provenance de leur cousine TSN. Ils n’ont même pas pris la peine se traduire les informations qui apparaissent au bas de l’écran !

    Il est donc très important que les entreprises qui sont juridiction fédérale respectent la loi 101. Et il est important que les québécois et québécoises qui tiennent à la survie du français se tiennent debout, quitte à les boycotter.

    Merci.

  5. Frédéric Hottin
    Mercredi 16 novembre 2011 à 15 h 08

    Bonjour,
    Hier soir vous et moi avons discuté de frais de scolarité à Mirabel. Je vous ai demandé votre position sur l’idée d’ajuster les frais en fonction du revenu moyen prévu des diplômés. Votre réponse fut claire et m’a semblé à ce moment assez sensée. Mais je pense qu’il y a un élément très important qui devrait faire partie de votre réflexion à ce sujet : la relation entre la dette étudiante et le revenu des diplômés des différents programmes universitaires. Prenons mon cas (étudiant en anthropologie/archéologie) et comparons-le à celui d’un étudiant en médecine. Je bénéficie du programme de prêts et bourses du gouvernement mais je terminerai le doctorat avec près de 30 000 $ dollars de dette, tout comme l’étudiant en médecine. La différence, c’est que lui, vu son revenu, pourra aisément rembourser sa dette en moins de 2 ans après son entrée sur le marché du travail. Moi, ça me prendra près de 20 ans! Je payerai donc beaucoup plus en intérêts que lui. Au final, mes études auront coûté plus cher que si j’avais étudié en médecine et je gagnerai beaucoup moins. Qu’en pensez-vous?
    Frédéric Hottin (M.Sc.)
    Étudiant au doctorat en archéologie, ULaval

  6. Serge Leclerc alias Sergio de Rosemont
    Jeudi 17 novembre 2011 à 15 h 12

    Personnellement ce qui me répugne le plus ce qui est le plus insultant c’est de voir le Jean Charest au nouvelles dire qu’il aurait donné des CONSignes à la direction de la Cai$$e de Dépôt$ et Placement$ pour corriger la situation.

    Voilà une preuve de plus de l’hypocrisie de ce gouvernement.

    En attendant un gouvernement solidaire, faut-il en venir à faire un

    Occupons la Cai$$e de Dépôt$ et Placement$

    et un

    Occupons les bureau de Jean Charest ?

  7. Serge Leclerc alias Sergio de Rosemont
    Jeudi 17 novembre 2011 à 15 h 13

    Continue ton travail Françoise, on se vois au Congrès Qs de Décembre :-)

  8. Louise Blanchard
    Jeudi 17 novembre 2011 à 18 h 08

    Pour ajouter à vos commentaires, Madame David, je vous transmets ci-joint le texte d’une lettre que j’ai fait parvenir ce matin à Hydro-Québec concernant l’anglais utilisé dans ses contacts avec les clients.
    Service à la clientèle
    La poste m’a livré ce matin une lettre concernant l’installation de thermostats électroniques dans les résidences. Signée par (…), « Manager – residential Customers , Energy Efficiency », la lettre porte le sigle d’Hydro-Québec et n’est rédigée qu’en anglais. Pour déposer une plainte à cet effet, j’ai téléphoné au numéro de téléphone indiqué sur cette lettre: un jeune homme m’a expliqué qu’il s’agissait d’une « erreur informatique » et qu’elle serait corrigée. Non, il ne travaille pas pour Hydro-Québec mais pour un sous-traitant, m’a-t-il noté également…
    Qu’Hydro-Québec fasse appel à une compagnie pour la sous-traitance n’est pas ici le problème: mais qu’une société d’Etat ne sache pas imposer le français, langue officielle du Québec, dans ses relations directes ou indirectes avec sa clientèle est tout à fait inacceptable. Dans le contexte d’anglicisation que nous connaissons, toute dérive doit être évitée, surtout de la part d’institutions-phares comme Hydro-Québec.

    Louise Blanchard
    Montréal

  9. the Ubbergeek
    Jeudi 17 novembre 2011 à 22 h 19

    Ca nous rappelle ce sketch classique de RBO…

    http://youtu.be/9Oezj1Q_TyM

    I want to pogne
    I want to pogne
    Is it the reason that I speak in english
    I want to pogne

    I want to pogne
    I want to pogne
    I do not want to speak my tongue
    I just want to pogne

    I know I have a big accent
    I know I’m not assez différent
    But I want to pogne ( I want to pogne)
    And I have composed that song

    I know the mathematic
    América is a big market
    If there is mon public, there is no money in my pocket-te

    I want to pogne
    I want to pogne
    I am the Judas of the french Canada
    I want to pogne

    Frog in the Usa
    Frog in the Usa
    I’m gonna be the number one
    254-6011

    Icitte is a small marché
    icitte ther is no débouchés
    I want to become verry gros
    And lâcher ma run de journaux
    Cause I prefer to be BIlly
    Than Jean Nichol

    Oh Lady Mary

  10. Felicja Serafina
    Vendredi 18 novembre 2011 à 14 h 51

    @Frédéric Hottin

    Le prix de l’éducation ne devrait pas être en fonction de la rémunération associée aux études, mais plutôt en fonction de ce que ça coûte pour vous enseigner, coût qui devrait être déterminé par le marché.

    L’éducation est la consomption d’un service, tout comme aller au cinéma. Un billet de cinéma n’est pas basé sur les bienfaits que le visionnement d’un film vous apporte, mais plutôt sur les coûts de productions, distributions, etc. C’est la même chose pour l’éducation.

    De plus, les salaires supérieurs des médecins sont un incitatif pour pousser davantage de personnes à acquérir une profession qui est en demande dans la société (contrairement à l’anthropologie). Si tout était relativisé et, qu’en bout de ligne, il coûtait autant d’étudier en médecine qu’en anthropologie, il est fort probable que moins de personnes décideraient d’étudier en médecine, puisque ce sont des études beaucoup plus difficiles que l’anthropologie.

    Ce que vous proposer n’est ni plus ni moins que du communisme déguisé. Pensez-y un peu. Je vous donne un exemple simple pour vous aider à comprendre: Les gens devraient payer leur maison en fonction de leur salaire. Les gens devraient payer leurs maisons deux fois plus chères s’ils ont un salaire deux fois plus élevés. Dans ce cas, qu’elle serait la différence entre payer un salaire identique à tout le monde. C’est ce que vous proposer de manière indirecte.

  11. Felicja Serafina
    Vendredi 18 novembre 2011 à 14 h 56

    Le véritable problème ave la caisse de dépôt c’est que c’est un régime collectif. Si le bateau coule, tous les Québécois coulent avec.

    La caisse de dépôt devrait être remplacée avec des millions de plan de retraites individuelles où chaque individu serait libre et responsable d’investir pour sa propre retraite. Les risques seraient distribués (plutôt que collectifs), il y aurait une plus grande diversification du portefeuille et tout le monde pourrait gérer son plan de retraite dans la langue de son choix.

    La langue de toute manière n’est qu’un moyen de communication et les Québécois devraient toujours préférer un gestionnaire compétent qui ne parle pas français qu’à un gestionnaire qui parle français mais incompétent.

  12. Felicja Serafina
    Vendredi 18 novembre 2011 à 15 h 09

    @ the Ubbergeek

    Je vais satisfaire votre désire de discuter avec des trolls minables…
    Dans 500 ans, plus personne ne va parler français au Québec et tout le monde va s’en foutre, de la même manière dont tout le monde se fou aujourd’hui que nous ne parlons plus latin ou grec. La culture évolue et la langue évolue aussi. Évidemment, les gens qui sont prêts à tout pour conserver leur langue souffrent d’un complexe d’infériorité majeur, se sentent constamment menacés et sont toujours prêts à `continuer le combat` contre l’oppresseur anglais. Ils sont même prêts à utiliser la force des armes (par l’entremise de l’État) pour imposer leur volonté.

  13. Jean-Pierre Juneau
    Vendredi 18 novembre 2011 à 16 h 15

    Bravo Mme David, entre autres pour votre commentaire de ce matin à R-C 95.1 concernant l’outrecuidance de Mme la rectrice de McGill Munroe-Blum qui à part son gros salaire de plus d’un demi million $$$ commente pour la hausse des frais étudiants; une pétition sur http://www.change.org est en cours pour lui demander de se retirer; il faut aussi savoir qu’elle doit quitter bientôt puisqu’elle s’est fait offrir le poste de grand-gestionnaire du fond de pension du Canada. On sait avec qui ça s’accoquine ces gens-là, représentants du 1% de la haute: à force d’injonctions acquises facilement, on ne peut plus respirer sur la rue Sherbrooke/McGill sans se faire identifier par la caméra de surveillance. Du vrai Big Sister 1984 à son meilleur!

  14. Frédéric Hottin
    Vendredi 18 novembre 2011 à 17 h 14

    À Felicia Serafina

    Merci pour votre avis. Mais approfondissons la question. Devrait-on payer ses frais de scolarité en fonction de ce qu’ils ont coûté, surtout si l’on aura beaucoup de moyens financiers après avoir été diplômé? Former un médecin, un ingénieur, un chimiste ou un biologiste coûte plus cher que de former un philosophe, un artiste ou un chercheur en sciences sociales, comme l’archéologue que je suis. La formation des premiers requiert des laboratoires aux équipements souvent très coûteux. Bien que je doive convenir avec vous qu’on peut difficilement se passer de médecins, tous ces métiers sont nécessaires au bon fonctionnement des sociétés civilisées et on devrait encourager leur relève, surtout celle qui apparaît la plus prometteuse.

    Je suis toutefois d’avis que les riches devraient faire leur part pour financer l’éducation, pas seulement au niveau fiscal mais aussi lorsqu’il est temps de payer ses frais de scolarité. Il m’apparaît absurde que les étudiants en sciences sociales doivent payer une partie des études des futurs médecins et ingénieurs. Nous payons déjà leurs salaires (via nos impôts) lorsqu’ils entrent sur le marché du travail, devrions-nous aussi payer une partie de leurs études?

    Le système actuel de prêts et bourse, combiné au régime de frais de scolarité, crée une situation où les étudiants les plus prometteurs ne seront pas encouragés à compléter des études en sciences sociales. Les diplômés gagneront moins et seront plus endettés que s’ils avaient choisi un autre programme. Beaucoup choisiront d’opter pour un domaine où ils excellent moins mais sont mieux rémunérés. C’est là une grande perte pour le Québec. De plus, nous hypothéquons l’avenir des excellents étudiants qui on eut le courage de compléter leurs études en des domaines moins payants. Ils commencent leurs vies professionnelles avec un fort endettement qui les suivra très longtemps. Ces gens en ayant moins dans leurs poches, ils consommeront moins, ce qui nuira nécessairement à l’économie, au montant qu’ils rapporteront en impôts et, au final, au financement de l’éducation…
    Frédéric Hottin

  15. Felicja Serafina
    Vendredi 18 novembre 2011 à 17 h 30

    @ Frédéric Hottin

    Je suis d’accord avec vous. Peut-être qu’on s’est mal compris?

    Les cours d’éducation devraient être déterminer par le marché et non le gouvernement qui applique un coût identique peu importe le domaine d’étude (comment détermine-t-il ce coût d’ailleurs?). Ainsi, vous avez raison en disant que si ça coûte plus cher pour former un médecin (à cause des laboratoires, etc), ils devraient payer plus pour leur éducation.

    Le problème c’est qu’initialement vous aviez exprimé votre idée selon le fait qu’ils devraient payer plus parce qu’ils seront mieux rémunérer. Dans ce cas, ce ne serait pas une bonne raison pour charger plus pour des études en médecine.

  16. the Ubbergeek
    Vendredi 18 novembre 2011 à 20 h 14

    Un troll, moi? How amusing, lady.

    Do you know something called.. a sense of humor? Perhaps.

    Excusez l’anglais.

  17. Felicja Serafina
    Vendredi 18 novembre 2011 à 20 h 35

    @ the Ubbergeek

    Je ne vous traitait pas de troll. Je faisais reference a un de vos commentaires precedents.

  18. the Ubbergeek
    Vendredi 18 novembre 2011 à 20 h 37

    Et comme on dit en englais, pot calls the kettle black, avec vos opinions sur la gauche, les francos, séparatistes, etc..

    Si il y a un troll, il est pas celui que l’on pense…

    Amusing, isn’t it, dear, oh dear rightwing harpy?

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